Oh pitié, j'aurai pas cru ça de toi
Pendant les 3 années de mon graduat, je ne compte plus les dialogues échangés du style :
"-tu fais quoi comme études?
-bibliothécaire
-ah, il faut faire des études pour ça?"

Ben oui, il faut.
Un bibliothécaire, c'est simple, ça doit tout savoir sur tout.
Le graduat de bibliothéconomie (c'est comme ça que ça s'appelle) n'est pas le plus difficile, mais il est intéressant. Nous avions énormément de cours différents (20 à 25 par an, contre une quinzaine à l'unif) de manière à étendre un maximum notre culture. Je pense pouvoir diviser notre cursus en 4 grandes familles :
- les cours purement liés aux bibliothèques (calalographie, reglementation des bibliothèques publiques, recherches documentaires etc, etc)
- les cours de langues (angl+néérl+espagnol) afin de pouvoir comprendre des documents en différentes langues (pour ceux qui se destinent plus aux services de documentation qu'aux bibliothèques)
- les cours d'informatique (hé oui)
- les cours de culture générale (une multitude de petits cours nous donnant un aperçu de presque toutes les matières : histoire, géo, hist. de l'art, droit, économie, statistique, littérature, théologie, sociologie, nouvelles technologies, sciences et techniques, et j'en passe). Un bibliothécaire, même s'il se spécialise dans un domaine, doit pouvoir répondre à n'importe quelle demande documentaire, par conséquent sa culture générale doit être très développée...

Pour ce qui est de l'enseignement aux BD, c'est encore une stupide loi belge qui veut que, pour enseigner dans le supérieur (= au delà des humanités), il faut d'office un diplôme universitaire...quel qu'il soit! Ce qui est assez idiot nous concernant, vu qu'il n'y a pas d'études universitaires pour être bibliothécaire (à part Info Doc, mais c'est un peu se chatouiller pour se faire rire).
Donc si je veux enseigner la catalo, je peux aller faire une licence en droit ou devenir ingénieur, peu importe tant que j'ai une licence universitaire. C'est nul...

En plus cette loi est pas si vieille que ça, la plupart de mes profs quand j'étais en BD, étaient des gens qui avaient fait les mêmes études que moi, il y a 20 ans, et qui après quelques années de pratique, étaient revenus enseigner. Ca serait mon rêve, mais à l'époque un titre universitaire n'était pas requis...

Moi j'aurais voulu être toxicomane ou bien george brassens.

Au moins maintenant je sais en quoi ça consiste d'être bibliothécaire j'avais une amie dont la maman était "documentaliste" quand j'étais petite et je comprenais pas ce que c'était non plus

J'irai me coucher un peu moins ignorante ce soir

Bureautique on dit

A mon tour de répondre plus sérieusement à la question puisqu'il paraît qu'on peut même si on n'est pas informaticien
Je crois que si j'avais pris une autre orientation dans mes études, j'aurais aimé travailler dans un domaine purement scientifique, la physique, peut-être, ou les maths, pour aller plus loin dans l'abstraction.
Va savoir si j'en aurais eu les capacités, mais, soit dit sans me vanter, j'étais bon en tout j'ai expédié mes études secondaires avec tellement de facilité que ça m'a joué des tours à l'unif - il a fallu apprendre l'effort et c'est pas évident quand on n'a pas l'habitude et qu'on jouit en plus d'une liberté toute neuve puisque j'habitais à présent seul à Bruxelles (enfin pas seul, mais plus chez mes parents quoi)
Mais bon, finalement, j'ai fait des études de romane (de "lettres" pour les Français qui nous lisent), parce que je rêvais de devenir écrivain et sans doute aussi un peu par tradition familiale (j'étais le seul à m'intéresser aux sciences dans la famille, mon père et ma mère étaient de purs littéraires qui professaient un certain dédain pour les scientifiques).
Et plus tard, quand on s'est lancés dans la construction de notre maison, j'en suis venu à me dire qu'un métier manuel, ce serait chouette aussi, finalement.
En fait, j'ai pas de regret. Je me dis parfois que, paradoxalement, si j'avais fait un métier tout différent, j'aurais peut-être vraiment consacré une autre partie de ma vie à la littérature, tandis que là, à force d'écrire pour les autres, j'ai vite cessé de le faire pour moi-même. Mais c'est pas grave et puis c'est pas sûr parce qu'avec le recul, je me rends compte que j'étais sans doute moins poussé par l'envie ou le besoin d'écrire que par l'attrait du statut d'écrivain que je trouvais prestigieux et ça, j'en suis un peu revenu à force de croiser des "hauteurs" bouffis de vanité.

explique un peu

Ben oui, au fond, c'est vrai ça ...
Ma biche s'occupe 2X/ semaine d'une bibli dans le village et n'est pas plômée, dis.
Béné-vole en plus ! + de 1000 inscrits à s'occuper ... c'est du boulot !
Faudra qu'elle reprenne l'unif' itou alors ?

Ah non, j'en connais qui ont fait de la programmation réellement



Copaing
J'étais à l'unif à 16 ans... Ca m'a probablement pas aidé. Mais bon, j'en ai tiré de supers souvenirs et une bonne expérience d'échec dans la vie, ca ramène les pieds sur terre et on apprécie encore plus la réussite par la suite
</psycho>

y avait pas que ça...apprendre à se servir des logiciels de prêt, faire des bases access et des sites en dreamweaver, c'est "que" de la bueautique ?

Oui

Tout ce qui n'est pas du développement en assembleur pur et dur est de la bureautique

Tout le site est d'ailleurs codé en assembleur

A force d'en sortir des comme ça, t'as intérêt à te trimballer avec une armure ou un gilet pare-balles, si tu comptes rester en un seul morceau

Comment ça, je suis violent ? Non, je suis juste un (ex-)développeur frustré

Ben moi, si j'étais pas instit, je serais informaticien. Et de plus en plus souvent, je regrette de m'être gourré.

H2G2,Zion> C'est ça qui est chouette quand on expédie les secondaires sans difficultés ... arrivé à l'unif on s'en prend une bonne

Mon père (dont on connait les qualités ) me râlait tout le temps dessus parce qu'une fois rentré à la maison, le cartable restait la ou je l'avais déposé. J'étudiais au cours qui précédait celui de l'interro. J'avais trop facile d'après lui. En rétho, je ne prenais même plus note ...

Et puis la première année à l'unif, liberté, égalité, fraternité et ... busé. C'est pas grave, ça forge un peu la maturité

T'es un génie

J'ai réussi mes secondaires sans problème non plus, mais pas au point de ne jamais bosser chez moi Loin de là même, y avait souvent pas mal de travail, devoir, ou trucs de merde à étudier (je détestais étudier l'histoire, la géo... ). Mais c'était nettement plus cool qu'en ingénieur ou graduat c'est clair.

rfr > Copaing!

J'ai rien foutu pendant mes secondaires scientifiques.
Je suis passé à travers comme un couteau chaud dans le beure tiede. Avec de bon résultat et sans en toucher une...
Par contre, arrivé dans le suppérieur, j'ai fait une année d'architecture (niveau unif).
J'ai réussi (vachement bien, même) les cours destinés au dégrassage de première (math, mécanique, physique, etc.) par contre, je me suis fait recaller "par ce que je n'avais pas l'esprit de l'architecte"

Toi aussi tu ne sais pas dessiner une ligne droite avec une latte ? (a cause d'un doigt qui dépasse)

ca me dit quelque chose cette histoire de doigt qui dépasse, mais je ne me souviens plus de où j'ai vu ca...

en russie, un tsar qui a tracé la ligne ferrovière transcontinentale. IL l'a fait la regle, et son doigt a dépassé. Il y a donc un detour d'une trentaine de kilometres sur le parcours pour ne pas contredire le tsar (mythe ? réalité ? ) en tout cas c'est que nos prof d'hist/geo nous racontaient.

À cause de toi je viens de perdre ¼h sur Wikipedia en partant de l'article sur le transsibérien (avec ce site, quand on commence à lire un truc on ne peut plus s'arrêter, on va de lien en lien...)
Sinon pour l'histoire du détour,
http://www.guichetdusavoir.org/ipb/index.php?showtopic=6843