Publié le 25/10/2012 Dans PlayStation 3
Il était une fois ...
Créé par Raphael Colantonio, concepteur en chef d'Arx Fatalis, et Harvey Smith, qui occupait le même poste sur Deus Ex, Dishonored est un jeu d'action en vue subjective qui se déroule dans un univers pour le moins déroutant. Suite à une odieuse machination, Corvo Attano se retrouve accusé à tort du meurtre de l'impératrice dont il était le garde du corps depuis l'enfance. Il sera exécuté demain, sauf si un groupe de rebelles loyalistes parvient à le faire évader de sa geôle. Ces derniers ont l'intention de placer l'héritière légitime du trône à la tête de la cité-État de Dunwall, un monde alternatif steampunk à l'inspiration pré-victorienne. Dans cet univers infesté par la peste, où le gouvernement maintient son oppression grâce à d'étranges technologies, la vérité sur cet acte de trahison est aussi trouble que les eaux qui entourent la ville. Nanti d'un arsenal de pouvoirs étonnant et d'une immense soif de vengeance, Corvo, dont on ne connaît que le masque inquiétant qu'il ne quitte jamais, devra exécuter les missions du groupuscule, soit en employant la manière forte à l'instar des jeux d'actions actuels, soit au contraire agir tel un fantôme en ne faisant aucune victime. Forcément, votre style de jeu aura un impact notable sur la durée de vie de Dishonored, qui peut passer d'une dizaine d'heures à plus du double si vous multipliez les détours.
Le système de combat de Dishonored s'avère assez original. N'allez pas croire qu'il s'agit d'un simple FPS. Au contraire, non seulement il faudra gérer des armes classiques, mais aussi débloquer des capacités surnaturelles et les améliorer en récupérant des runes disséminées dans la ville industrielle de chasseurs de baleines. Rapidement, Corvo pourra compter sur le Pli Temporel, qui stoppe presque le temps, la Vision des Ténèbres qui permet de voir à travers les murs, la Possession qui permet comme son nom l'indique de posséder une personne (humaine ou animal), la Nuée Vorace qui déploie des rats sur vos assaillants, le Clignement qui offre un déplacement éclair, ou bien encore la Rafale qui projette tous les objets à proximité de Corvo. Bien entendu, l'usage de la magie requiert de la mana. Notons que l'intelligence artificielle est assez agressive, et que Corvo demeure finalement assez frêle. Prudence est mère de sûreté comme le dit l'adage. En cas de "game over" anticipé, n'espérez pas reparcourir le niveau tel quel. Certains scripts auront évolué !
Une réalisation de qualité.
Sur le plan technique, Dishonored affiche une direction artistique de toute beauté. La ville de Dunwall promet des environnements d'une rare variété, et une esthétique unique. Certes, certaines textures ne sont pas particulièrement brillantes sur consoles, mais le jeu promet une aventure vraiment vivante et des animations d'un rare dynamisme. On pourra également regretter un certain manque d'activité dans les rues, mais il sera justifié (en partie) par la présence d'un couvre-feu. L'interface s'avère très flexible et la prise en main est rarement prise en défaut (à l'exception de quelques bogues de collision ça et là). Vous pourrez faire pratiquement tout ce que vous souhaitez dans Dishonored, et surtout avancer sans que la console ne vous dresse de limites. Notez que le jeu comporte tout de même quelques jugements moraux. A la fin du jeu, un tableau apparaît et indique combien de victimes vous avez fait durant la partie. C'est à partir de ce score dont dépend l'épilogue. Nonobstant, si votre personnage évolue trop du côté obscur et sombre dans le Chaos, il est possible de rééquilibrer les choses lors des quêtes annexes.
Les missions peuvent ainsi durer beaucoup plus longtemps qu'escompté, surtout si vous n'assommez aucun garde. Le grade fantôme exige d'être littéralement invisible, ce qui constitue un sérieux challenge. A ce sujet, à l'instar d'un Splinter Cell, il faudra souvent cacher vos victimes (qu'elles soient en vie ou non) mais également tenir compte des difficiles conditions de vie de Dunwall : Les rats affamés ne mettent pas longtemps à dévorer un homme ! Entièrement localisé en français, Dishonored nous livre des doublages très crédibles, et surtout des compositions d'une grande beauté, bien qu'assez mélancoliques. Du travail d'orfèvre une fois encore.
VERDICT
Guidé par une réalisation technique exceptionnelle et un sens aigu du spectacle, Dishonored est assurément l'une des très bonnes surprises de cette fin d'année. Le titre d'Arkane vous met seul face à vous même : Libre à vous d'agir comme un rustre ou au contraire d'évoluer avec finesse. Le titre montrera alors son véritable visage, celui d'un titre à l'architecture phénoménal et dont aucune partie ne ressemble à la suivante.
Créé par Raphael Colantonio, concepteur en chef d'Arx Fatalis, et Harvey Smith, qui occupait le même poste sur Deus Ex, Dishonored est un jeu d'action en vue subjective qui se déroule dans un univers pour le moins déroutant. Suite à une odieuse machination, Corvo Attano se retrouve accusé à tort du meurtre de l'impératrice dont il était le garde du corps depuis l'enfance. Il sera exécuté demain, sauf si un groupe de rebelles loyalistes parvient à le faire évader de sa geôle. Ces derniers ont l'intention de placer l'héritière légitime du trône à la tête de la cité-État de Dunwall, un monde alternatif steampunk à l'inspiration pré-victorienne. Dans cet univers infesté par la peste, où le gouvernement maintient son oppression grâce à d'étranges technologies, la vérité sur cet acte de trahison est aussi trouble que les eaux qui entourent la ville. Nanti d'un arsenal de pouvoirs étonnant et d'une immense soif de vengeance, Corvo, dont on ne connaît que le masque inquiétant qu'il ne quitte jamais, devra exécuter les missions du groupuscule, soit en employant la manière forte à l'instar des jeux d'actions actuels, soit au contraire agir tel un fantôme en ne faisant aucune victime. Forcément, votre style de jeu aura un impact notable sur la durée de vie de Dishonored, qui peut passer d'une dizaine d'heures à plus du double si vous multipliez les détours.
Le système de combat de Dishonored s'avère assez original. N'allez pas croire qu'il s'agit d'un simple FPS. Au contraire, non seulement il faudra gérer des armes classiques, mais aussi débloquer des capacités surnaturelles et les améliorer en récupérant des runes disséminées dans la ville industrielle de chasseurs de baleines. Rapidement, Corvo pourra compter sur le Pli Temporel, qui stoppe presque le temps, la Vision des Ténèbres qui permet de voir à travers les murs, la Possession qui permet comme son nom l'indique de posséder une personne (humaine ou animal), la Nuée Vorace qui déploie des rats sur vos assaillants, le Clignement qui offre un déplacement éclair, ou bien encore la Rafale qui projette tous les objets à proximité de Corvo. Bien entendu, l'usage de la magie requiert de la mana. Notons que l'intelligence artificielle est assez agressive, et que Corvo demeure finalement assez frêle. Prudence est mère de sûreté comme le dit l'adage. En cas de "game over" anticipé, n'espérez pas reparcourir le niveau tel quel. Certains scripts auront évolué !
Une réalisation de qualité.
Sur le plan technique, Dishonored affiche une direction artistique de toute beauté. La ville de Dunwall promet des environnements d'une rare variété, et une esthétique unique. Certes, certaines textures ne sont pas particulièrement brillantes sur consoles, mais le jeu promet une aventure vraiment vivante et des animations d'un rare dynamisme. On pourra également regretter un certain manque d'activité dans les rues, mais il sera justifié (en partie) par la présence d'un couvre-feu. L'interface s'avère très flexible et la prise en main est rarement prise en défaut (à l'exception de quelques bogues de collision ça et là). Vous pourrez faire pratiquement tout ce que vous souhaitez dans Dishonored, et surtout avancer sans que la console ne vous dresse de limites. Notez que le jeu comporte tout de même quelques jugements moraux. A la fin du jeu, un tableau apparaît et indique combien de victimes vous avez fait durant la partie. C'est à partir de ce score dont dépend l'épilogue. Nonobstant, si votre personnage évolue trop du côté obscur et sombre dans le Chaos, il est possible de rééquilibrer les choses lors des quêtes annexes.
Les missions peuvent ainsi durer beaucoup plus longtemps qu'escompté, surtout si vous n'assommez aucun garde. Le grade fantôme exige d'être littéralement invisible, ce qui constitue un sérieux challenge. A ce sujet, à l'instar d'un Splinter Cell, il faudra souvent cacher vos victimes (qu'elles soient en vie ou non) mais également tenir compte des difficiles conditions de vie de Dunwall : Les rats affamés ne mettent pas longtemps à dévorer un homme ! Entièrement localisé en français, Dishonored nous livre des doublages très crédibles, et surtout des compositions d'une grande beauté, bien qu'assez mélancoliques. Du travail d'orfèvre une fois encore.
VERDICT
Guidé par une réalisation technique exceptionnelle et un sens aigu du spectacle, Dishonored est assurément l'une des très bonnes surprises de cette fin d'année. Le titre d'Arkane vous met seul face à vous même : Libre à vous d'agir comme un rustre ou au contraire d'évoluer avec finesse. Le titre montrera alors son véritable visage, celui d'un titre à l'architecture phénoménal et dont aucune partie ne ressemble à la suivante.