Le DigiWorld Summit : une conférence internationale à part
Publié le 09/12/2009 Dans Press Releases
Le texte suivant est issu d'un communiqué de presse et ne reflète en rien l'opinion de la rédaction.
La conférence internationale annuelle de l’IDATE, le DigiWorld Summit, qui s’est tenue les 18 et 19 novembre à Montpellier a connu encore une fois, et malgré la conjoncture, un succès qui confirme son statut à part.

On retiendra notamment de cette 31ème. Edition :

§ une affluence record de 1 300 personnes, de plus de 27 nationalités, responsables de l’industrie télécom-internet-TV et des pouvoirs publics, académiques et financiers,

§ des personnalités de premier plan : Nathalie Kosciusko-Morizet Secrétaire d’Etat à l’Economie Numérique, Michel Combes, Président Europe de Vodafone, Jean-Ludovic Silicani, Président de l’ARCEP, Frank Esser, Président de SFR, Didier Lombard, Président de France Telecom, Noritaka Uji Senior Executive Vice-Président et CTO de NTT, Richard S. Whitt Executive Vice-Président en charge des Public Affairs de Google, …

§ de très nombreux représentants américains, pays invité de l’année : Steve Lett, Deputy Coordinator Telecom Policy au Département d’Etat, des Vice-Présidents de Verizon, Yahoo !, Amazon, IBM, AT&T, …

§ en complément aux sessions plénières, 7 séminaires spécialisés permettant d’approfondir les sujets : Modèles économiques pour le FTTx, le nouvel écosystème Mobile, TV sur Internet, Green Tech, Jeux Video, Trans-Atlantic Telecom Forum, eHealth,

On vient aussi à Montpellier tous les ans pour un "networking" efficace et détendu avec les collègues du secteur des télécommunications, mais aussi ceux des secteurs voisins de l’internet et de la télévision. Les deux soirées très réussies au Musée Fabre (avec la visite des salles Soulage et une démonstration par Eutelsat de TV 3D), et dans l’usine IBM de Montpellier sont à cet égard des moments vraiment privilégiés.

Enfin, et c’est sans doute avec l’ouverture internationale ce qui donne toute son originalité à cette manifestation, la conférence est de plus en plus structurée par les interventions des experts de l’IDATE qui non seulement introduisent le sujet mais aussi identifient les points clé avec des chiffres et des références précises tirées de leurs publications.

Quels sont les grands thèmes débattus durant ces deux jours ? Sans chercher à être exhaustif, on citera les sujets suivants :

§ D'abord la question de la crise et de son impact sur la croissance dans le secteur des services de télécommunications. Si le secteur des télécoms est apparu comme plutôt résilient durant ces derniers mois et ne pas avoir trop souffert du ‘credit crunch’, il y a bien conjonction entre les effets de la conjoncture - particulièrement sensible dans certains pays (Espagne, Grèce, …) ou marché (entreprises) - et les effets de cycles que peuvent connaître les services fixes et mobile ;

§ A cet égard, de nombreux intervenants ont commenté la décroissance en valeur des marchés mobiles en Europe, et au-delà les interrogations qui accompagnent l’émergence de l’Internet mobile. Très schématiquement, les enjeux sont d’abord liés aux conditions dans lesquelles les réseaux cellulaires vont pouvoir faire face à la croissance très soutenue du trafic généré par l’iPhone et les dongles, grâce aux évolutions HSPA puis aux premiers déploiements LTE. Cela pose aussi la question du pricing qui sera retenu et de la marge réglementaire des opérateurs dans la gestion du trafic (autorisation des applications de VoIP). Mais au-delà, à l’heure de l’AppStore et d’Android, il s’agit de savoir si l’essentiel des revenus et de la marge des opérateurs sera basée sur la connectivité, ou si leur avenir sera avant tout tributaire de leur contrôle sur les contenus et applications ;

§ On retrouvait là le thème central proposé par l’IDATE cette année : "Open Innovation, Open Platform". A l’instar d’Apple, plusieurs intervenants sont venus expliquer comment ils étaient amenés à identifier deux cibles : le consommateur final qui va généralement fournir l’essentiel des revenus, mais aussi des parties tiers qui vont venir sur la plate-forme proposée pour lui apporter des compléments de services et une innovation permanente. L’écosystème à constituer est alors tout autant orienté par les besoins et attentes du consommateur que par celles du développeur/fournisseur de contenus (boite à outil logicielle, reversement financier) ;

§ Ces stratégies de plates-formes, plus ou moins ouvertes, ont été aussi largement illustrées dans le cas des réseaux sociaux et des services des leaders du web. Il leur faut agréger sur leur plate-forme des services venant de tiers (dans un mouvement ‘Outside-In’) pour maximiser le temps de présence des internautes ou parfois trouver les moyens d’être présent sur les plates-formes d’autres acteurs du web ou des opérateurs mobiles (‘Inside-Out’).

§ Le "Cloud" a été assez largement abordé et pas seulement dans les keynotes d’Amazon ou d’IBM. Si tout le monde se rallie à cette expression pour considérer qu’il y a là une perspective indiscutable de rupture, les définitions et les approches de l’"ouverture" des offres ne sont pas exactement les mêmes entre les acteurs du web, les champions de l’industrie logicielle, les SSII, voire les opérateurs de télécommunications. On a encore un peu de mal à anticiper la perspective de Nicholas Carr qui voit l’informatique de demain comme une simple commodité à l’instar de l’électricité…

§ L’Internet lui-même peut être considéré comme une méta-plateforme (réseaux de réseaux) dans la mesure où il constitue aujourd’hui le principal vecteur de circulation et de support de l’innovation. C’est à ce titre que sa ‘neutralité’ doit être conservée. D’où la part importante du débat consacrée à la ‘Net neutralité’ dans les sessions. Le CEO Europe de Vodafone a demandé à ce que cette exigence ne soit pas confondue avec la possibilité des opérateurs de gérer le trafic et de proposer des accès différents à des tarifs différents aux différents segments de leurs clientèles. Le débat repris de plus belle dans une table-ronde réunissant autour de l’IDATE, des représentants d’AT&T, de Deutsche Telekom et de Google. Là aussi en simplifiant, il s’agit bien de distinguer entre les mesures transparentes adoptées dans la gestion des problèmes de congestion ou la segmentation normale de clientèle, et les pratiques explicites de discrimination dans les accès aux contenus favorisant les services intégrés de l’opérateur ou qui lui sont affiliés. Derrière cette première appréciation des risques, la question est de savoir si le degré de concurrence dans l’accès en Europe ou les dispositions du nouveau paquet télécom nous faisait de ce sujet un thème purement US…

§ Google a tendance à penser que la qualification de "passager clandestin" que les opérateurs appliquent aux acteurs du web n’est pas exacte et qu’elle n’a pas empêché un opérateur comme Verizon de financer son ambitieux projet de déploiement en fibre. Comme d’habitude, les sessions du séminaire sur la fibre ont connu un vif succès. On a bien compris à écouter les leaders asiatiques (NTT) et nord-américains (Verizon) que le chemin d’un investissement rentable en Europe reste critique. Nous n’avons ni l’urbanisme vertical et les mégalopoles asiatiques, ni la perspective de pouvoir hausser l’ARPU au niveau des abonnements au câble US. Dès lors, le débat porte largement sur le cadre réglementaire et la politique des pouvoirs publics ("Grand emprunt"). Sur le premier point, on a retrouvé schématiquement l’opposition entre une approche dominée par l’investissement privé et une concurrence basée sur des infrastructures distinctes, et les partisans d’une approche qui évite la duplication des infrastructures en prônant un haut niveau de mutualisation à travers un opérateur délégataire retenu par la collectivité locale. La Secrétaire d’Etat, comme le Président de l’ARCEP, ont remis en perspective ces approches, en soulignant qu’il fallait distinguer les dispositions appropriées aux zones de forte densité dans les grandes villes, des modalités particulières propres à assurer la rentabilité des opérations dans les villes moyennes ou petites. Tandis que les exigences de couverture des zones de faible densité devraient aussi pouvoir bénéficier de solutions alternatives de l’Internet mobile et du satellite. Nathalie Kosciusko-Morizet a précisé que le grand emprunt avait retenu le déploiement de la fibre comme une priorité pour préparer l’avenir. Toutefois, elle a insisté sur le fait que la moitié des 4 milliards qui devraient être attribués au numérique iront, non pas dans les infrastructures, mais dans le soutien au développement d’une industrie de services et contenus.

§ La télévision n’était pas absente de ce débat sur l’’openness’. L’IDATE avait notamment mobilisé Yahoo et Samsung pour montrer comment la conjonction de l’élargissement de l’offre de programmes TV sur Internet et de la multiplication des dispositifs de connexion du téléviseur sur le Net, pouvaient déstabiliser le positionnement des chaînes.

Signalons qu’une partie importante des interventions peut être consultée sur le site www.digiworldsummit.com, tandis que plusieurs blogs de l’IDATE offrent également une vision des débats http://www.zdnet.fr/blogs/digiworld

Nous vous donnons rendez-vous au prochain DigiWorld Summit qui se déroulera
les 17 et 18 novembre 2010

A propos de l’IDATE
www.idate.org

Spécialisé dans le suivi des marchés et de l'innovation des secteurs Telecom-Internet-Television, l'IDATE est devenu un centre d'analyse et de débat reconnu en Europe. Il associe deux missions principales:

DigiWorld Programme

Soutenu par une trentaine de grands groupes qui lui ont accordé leur confiance, l’IDATE conçoit et anime un ensemble cohérent d'activités d'échanges et de réflexions réunies dans le DigiWorld Programme:

· DigiWorld Network : clubs et réunions mensuelles dans les capitales européennes, missions d’études internationales

· DigiWorld Events : la conférence DigiWorld Summit et un ensemble de séminaires associés sur les thèmes clés de l’année

· DigiWorld Publishing : le DigiWorld Yearbook et le DigiWorld Economic Journal (la revue d’économie Communications & Strategies)

· DigiWorld Policy Programme : Un programme annuel de recherche entre les membres adhérents, une équipe IDATE et des experts académiques.

Consulting & Research

L’IDATE a établi sa crédibilité et son indépendance à travers le développement d'équipes spécialisées de consultants et d'analystes qui offrent :

· Un conseil indépendant : études de marché (veille techno-économique, modélisation et prévisions, analyses sectorielles, enquêtes), benchmark international (études de positionnement, stratégies de la convergence, analyses concurrentielles), marketing stratégique (lancement de nouveaux services, business plan, partenariats), politiques publiques (définition et évaluation des politiques publiques, impacts socio-économiques, pilotage de projets, benchmark réglementaire, assistance à la maîtrise d’ouvrage).

· Un système d'information et de veille stratégique : un catalogue actualisé annuellement de d'études multiclients, incluant des études sectorielles, des notes d'experts, un service continu sur les déploiements d'accès FTTX, ...

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