Publié le 02/12/2009 Dans Interviews
Ce mardi 1er décembre avait lieu à Bruxelles une réunion virtuelle entre d'une part le CEO d'Easynet, David Rowe, accompagné d'un analyste Forrester Research et d'autre part notre cher ministre des télécommunications, Vincent Van Quickenborne.
Pour commencer, on appréciera la salle de conférence à sa valeur, haute certainement, et à ses petits avantages mais aussi à ses petits travers. Easynet installe en fait les solutions de télé-présence de Polycom, mais la solution c'est quoi? La solution se compose principalement de deux rangées de chaises alignées face à deux écrans munis de rétroprojecteurs et bien entendu de micro et webcam. Le tout, connecté à une solution similaire de part en part, donne une impression de "dialogue" entre deux salles de 10 employés, et permet moyennant un tout petit peu d'organisation de mener sereinement une réunion productive.
Dans les petits travers, on remarquera qu'il est difficile de capter réellement le regarde de l'autre à travers la webcam, ce qui aura légèrement perturbé notre ministre par ailleurs, mais qui ne gène en rien la conversation.
Du ministre, et de ses déclarations justement venant en aux faits.
Une revente de Belgacom?
La crise crée des opportunités, tout le monde autour de la table était d'accord sur le principe, et dans ce cadre certaines entreprises profitent ou profiteront de l'occasion pour consolider leur marché.
Dans les télécoms, le marché est plus difficile car les opérateurs historiques tels Telefonica ou Belgacom sont détenus en partie par les états. De ce fait, l'état est partagé entre sa maximisation des dividendes grâce au chiffre réalisé ainsi qu'entre la "volonté" de plaire à son électorat et de proposer des connexions à haut débit à un prix démocratique. De plus, les opérateurs historiques par leur position dominante réalisent encore de très plantureux bénéfices gràce à notre bone vieille ligne en cuivre, largement amortie depuis son installation, ils ne ressentent donc pas réellement la crise tel que d'autres secteurs.
La revente des actions de Belgacom détenues par l'état, c'est donc une des obligations si l'on espère avoir un jour un marché concurrentiel en Belgique, mais pour l'instant aucune majorité au sein du gouvernement ne se décide en ce sens.
Pour le ministre des télécommunications, Belgacom ne devrait plus être détenu par le gouvernement en 2015. En fait, la crise aidant, il est fort à parier que les états préféreront vendre leurs actions et récupérer tout de suite un gros capital que de continuer à gagner chaque année des dividendes, le bénéfice à court terme étant bien plus intéressant via la revente. Cela profitera-t-il du coup aux ménages via une baisse des prix, nul ne peut le prédire encore.
Un nouvel opérateur mobile?
Depuis de nombreuses années déjà, on ne dispose sur le marché belge réellement que de 3 opérateurs: Base, Mobistar et Proximus. Cette situation ne serait pas encore suffisemment concurrentielle ni bénéfique pour le consommateur et on s'accordera sans difficultés sur la nécessité de réduire les prix des connexions données par exemple.
En fait, il y a une volonté politique claire d'augmenter le nombre d'acteurs en octroyant une licence à un 4ème opérateur. Certains noms circulent sous le manteau comme Telenet ou Voo mais rien encore n'est officiel.
Un plan global dans tout ça?
En fait oui, on doit y voir plusieurs axes.
1. L'octroi d'une nouvelle licence mobile
2. Le lancement de la campagne "Start2surf" qui voudrait connecter 100.000 citoyens supplémentaires en proposant une réduction d'impôt à l'achat du pack estampillé Start2Surf qui comprend un ordinateur, un accès à la toile et une mini formation.
On restera tout de même sceptique sur la méthode, les conditions étant assez strictes et les opérations similaires précédentes ayant débouchés sur de réels éches.
3. La fin de l'interdiction de la vente liée, qui, de la bouche d'un politicien libéral devrait ne nous apporter que du bon. Même si certains packs peuvent être intéressant en vente liée, on restera encore une fois méfiant sur cette ouverture qui pourrait ne pas être que pour le bénéfice du consommateur.
4. Le renouvellement de l'équipe de l'IBPT. Cela fait une semaine seulement que l'équipe est en place, sept mois après leur désignation, mais l'IBPT nouveau est arrivé... IBPT qui devra une fois encore faire la preuve de son indépendance, mais le temps laissera à la nouvelle équipe les moyens de prouver son efficacité.
5. Gràce à l'octroi de la nouvelle licence mobile, une partie des fonds dégagés devraient en fait servir à financer des netbooks, ou assimilés, aux enfants belge avec la volonté d'avoir 50% des enfants en possession d'un tel objet pour 2015 à l'école.
Le ministre pointe d'ailleurs également du doigt les offres proposées aux écoles à meilleur prix qui devaient, en principe, permettre aux écoliers d'avoir un accès à l'école et qui profite pour finir bien souvent plus au directeur qu'à ses chers têtes blondes.
Bref, de gros pavés lancés dans la marre, mais peut être quelques améliorations sur le paysage belge d'ici 2015.
Pour commencer, on appréciera la salle de conférence à sa valeur, haute certainement, et à ses petits avantages mais aussi à ses petits travers. Easynet installe en fait les solutions de télé-présence de Polycom, mais la solution c'est quoi? La solution se compose principalement de deux rangées de chaises alignées face à deux écrans munis de rétroprojecteurs et bien entendu de micro et webcam. Le tout, connecté à une solution similaire de part en part, donne une impression de "dialogue" entre deux salles de 10 employés, et permet moyennant un tout petit peu d'organisation de mener sereinement une réunion productive.
Dans les petits travers, on remarquera qu'il est difficile de capter réellement le regarde de l'autre à travers la webcam, ce qui aura légèrement perturbé notre ministre par ailleurs, mais qui ne gène en rien la conversation.
Du ministre, et de ses déclarations justement venant en aux faits.
Une revente de Belgacom?
La crise crée des opportunités, tout le monde autour de la table était d'accord sur le principe, et dans ce cadre certaines entreprises profitent ou profiteront de l'occasion pour consolider leur marché.
Dans les télécoms, le marché est plus difficile car les opérateurs historiques tels Telefonica ou Belgacom sont détenus en partie par les états. De ce fait, l'état est partagé entre sa maximisation des dividendes grâce au chiffre réalisé ainsi qu'entre la "volonté" de plaire à son électorat et de proposer des connexions à haut débit à un prix démocratique. De plus, les opérateurs historiques par leur position dominante réalisent encore de très plantureux bénéfices gràce à notre bone vieille ligne en cuivre, largement amortie depuis son installation, ils ne ressentent donc pas réellement la crise tel que d'autres secteurs.
La revente des actions de Belgacom détenues par l'état, c'est donc une des obligations si l'on espère avoir un jour un marché concurrentiel en Belgique, mais pour l'instant aucune majorité au sein du gouvernement ne se décide en ce sens.
Pour le ministre des télécommunications, Belgacom ne devrait plus être détenu par le gouvernement en 2015. En fait, la crise aidant, il est fort à parier que les états préféreront vendre leurs actions et récupérer tout de suite un gros capital que de continuer à gagner chaque année des dividendes, le bénéfice à court terme étant bien plus intéressant via la revente. Cela profitera-t-il du coup aux ménages via une baisse des prix, nul ne peut le prédire encore.
Un nouvel opérateur mobile?
Depuis de nombreuses années déjà, on ne dispose sur le marché belge réellement que de 3 opérateurs: Base, Mobistar et Proximus. Cette situation ne serait pas encore suffisemment concurrentielle ni bénéfique pour le consommateur et on s'accordera sans difficultés sur la nécessité de réduire les prix des connexions données par exemple.
En fait, il y a une volonté politique claire d'augmenter le nombre d'acteurs en octroyant une licence à un 4ème opérateur. Certains noms circulent sous le manteau comme Telenet ou Voo mais rien encore n'est officiel.
Un plan global dans tout ça?
En fait oui, on doit y voir plusieurs axes.
1. L'octroi d'une nouvelle licence mobile
2. Le lancement de la campagne "Start2surf" qui voudrait connecter 100.000 citoyens supplémentaires en proposant une réduction d'impôt à l'achat du pack estampillé Start2Surf qui comprend un ordinateur, un accès à la toile et une mini formation.
On restera tout de même sceptique sur la méthode, les conditions étant assez strictes et les opérations similaires précédentes ayant débouchés sur de réels éches.
3. La fin de l'interdiction de la vente liée, qui, de la bouche d'un politicien libéral devrait ne nous apporter que du bon. Même si certains packs peuvent être intéressant en vente liée, on restera encore une fois méfiant sur cette ouverture qui pourrait ne pas être que pour le bénéfice du consommateur.
4. Le renouvellement de l'équipe de l'IBPT. Cela fait une semaine seulement que l'équipe est en place, sept mois après leur désignation, mais l'IBPT nouveau est arrivé... IBPT qui devra une fois encore faire la preuve de son indépendance, mais le temps laissera à la nouvelle équipe les moyens de prouver son efficacité.
5. Gràce à l'octroi de la nouvelle licence mobile, une partie des fonds dégagés devraient en fait servir à financer des netbooks, ou assimilés, aux enfants belge avec la volonté d'avoir 50% des enfants en possession d'un tel objet pour 2015 à l'école.
Le ministre pointe d'ailleurs également du doigt les offres proposées aux écoles à meilleur prix qui devaient, en principe, permettre aux écoliers d'avoir un accès à l'école et qui profite pour finir bien souvent plus au directeur qu'à ses chers têtes blondes.
Bref, de gros pavés lancés dans la marre, mais peut être quelques améliorations sur le paysage belge d'ici 2015.