zion - getrlimit
Nom
getrlimit, getrusage, setrlimit - Lire/écrire les limites et utilisations des ressources.
Résumé
#include <sys/time.h> #include <sys/resource.h> #include <unistd.h> int getrlimit (int resource , struct rlimit * rlim ); int getrusage (int who , struct rusage * usage ); int setrlimit (int resource , const struct rlimit * rlim );
Description
getrlimit et setrlimit lisent ou écrivent les limites des ressources systèmes. Chaque ressource a une limite souple et une limite stricte définies par la structure rlimit (l'argument rlim de getrlimit () et setrlimit ()) :
.in +0.5i .nf struct rlimit { rlim_t rlim_cur; /* limite souple */ rlim_t rlim_max; /* limite stricte (plafond de rlim_cur) */ }; .fi .in -0.5i La limite souple est la valeur que le noyau prend en compte pour la ressource correspondante. La limite stricte agit comme un plafond pour la limite souple : un processus non-privilégié peut seulement modifier sa limite souple dans l'intervalle entre zéro et la limite stricte, et diminuer (de manière irréversible) sa limite stricte. Un processus privilégié peut modifier ses deux limites à sa guise.
La valeur RLIM_INFINITY indique une limite infinie pour la ressource (aussi bien pour getrlimit () que pour setrlimit ().
resource doit être l'un des éléments suivants :
RLIMIT_CPU
Limite de temps CPU en secondes. Si un processus atteint cette limite souple, il reçoit le signal SIGXCPU . L'action par défaut en est la terminaison du processus. Mais le signal peut être capturé et le gestionnaire peut renvoyer le contrôle au programme principal. Si le processus continue à consommer du temps CPU, il recevra SIGXCPU toutes les secondes jusqu'à atteindre sa limite stricte, où il recevra SIGKILL . (Ceci correspond au comportement de Linux 2.2 et 2.4. Les implémentations varient sur le comportement vis-à -vis d'un processus qui continue à consommer du temps CPU après dépassement de sa limite souple. Les applications portables qui doivent capturer ce signal devrait prévoir une terminaison propre dès la première réception de SIGXCPU ). |
RLIMIT_DATA
Taille maximale du segment de données d'un processus (données initialisées, non-initialisées, et tas). Cette limite affecte les appels brk () et sbrk (), qui échouent avec l'erreur ENOMEM si la limite souple est dépassée. |
RLIMIT_FSIZE
Taille maximal d'un fichier que le processus peut créer. Les tentatives d'extension d'un fichier au-delà de cette limite resultent en un signal SIGXFSZ . Par défaut ce signal termine le processus, mais il peut être capturé, et dans ce cas l'appel-système concerné (par exemple write (), truncate ()) échouent avec l'erreur EFBIG . RLIMIT_LOCKS Une limite sur le nombre combiné de verrous flock () et fcntl() que le processus peut établir (Linux 2.4 et suivants). |
RLIMIT_MEMLOCK
Le nombre maximal d'octets de mémoire virtuelle que le processus peut verrouiller en RAM à l'aide des appels lock () et mlockall (). |
RLIMIT_NOFILE
Le nombre maximal de descripteurs de fichiers qu'un processus peut ouovrir simultanément. Les tentatives d'ouverture ( open (), pipe (), dup (), etc) dépassant cette limite renverront l'erreur EMFILE . |
RLIMIT_NPROC
Le nombre maximum de processus qui peuvent être créés pour l'UID réel du processus appelant. Une fois cette limite atteinte, fork () échoue avec l'erreur EAGAIN . |
RLIMIT_RSS
Indique la limite (en pages) pour la taille de l'ensemble résident du processus (le nombre de page de mémoire virtuelle en RAM). Cette limite n'a d'effet que depuis Linux 2.4, et n'affecte que les appels madvise () indiquant MADVISE_WILLNEED . |
RLIMIT_STACK
La taille maximal de la pile du processus, en octets. Une fois cette limite atteinte, un signal SIGSEGV est déclenché. Pour gérer ce signal, le processus doit utiliser une pile spécifique pour signaux ( sigaltstack (2)). |
RLIMIT_OFILE est le nom BSD pour RLIMIT_NOFILE . getrusage renvoie l'utilisation courante des ressources, pour who valant à RUSAGE_SELF ou RUSAGE_CHILDREN . Le premier correspond aux ressources consommées par le processus appelant et le second par l'ensemble des processus fils terminés qui ont été attendus par un wait().
.in +0.5i .nf struct rusage { struct timeval ru_utime; /* Temps utilisateur écoulé */ struct timeval ru_stime; /* Temps système écoulé */ long ru_maxrss; /* Taille résidente maximale */ long ru_ixrss; /* Taille de mémoire partagée */ long ru_idrss; /* Taille des données non partagées */ long ru_isrss; /* Taille de pile */ long ru_minflt; /* Demandes de pages */ long ru_majflt; /* Nombre de fautes de pages */ long ru_nswap; /* Nombre de swaps */ long ru_inblock; /* Nombre de lectures de blocs */ long ru_oublock; /* Nombre d'écritures de blocs */ long ru_msgsnd; /* Nombre de messages émis */ long ru_msgrcv; /* Nombre de messages reçus */ long ru_nsignals; /* Nombre de signaux reçus */ long ru_nvcsw; /* Chgmnts de contexte volontaires */ long ru_nivcsw; /* Chgmnts de contexte involontaires*/ }; .fi .in -0.5i
Valeur renvoyée
Ces fonctions renvoient 0 si elles réussissent, ou -1 si elles échouent, auquel cas errno contient le code d'erreur.
Erreurs
EFAULT rlim
ou usage pointent en dehors de l'espace d'adressage disponible. |
EINVAL getrlimit ou setrlimit
est appelé avec un mauvais argument resource, ou getrusage est appelé avec un mauvais argument who. |
EPERM
Tentative d'utiliser setrlimit() sans être Super-User pour augmenter ses limites, ou alors le Super-User essaye d'augmenter les limites au-dessus des maxima du noyau. |
Conformité
SVr4, BSD 4.3
Note
L'inclusion de <sys/time.h> n'est plus obligatoire mais améliore la portabilité. (En fait, struct timeval est définie dans <sys/time.h> ).
Sous Linux, si le traitement de SIGCHLD est configuré avec SIG_IGN alors les statistiques d'utilisation des processus enfants sont automatiquement incluses dans les valeurs renvoyées par RUSAGE_CHILDREN , bien que POSIX 1003.1-2001 interdise explicitement cela.
Les structures ci-dessous sont extraites de BSD 4.3 Reno. Tous les champs ne sont pas significatifs sous Linux. Actuellement (Linux 2.4) seuls les champs ru_utime , ru_stime , ru_minflt , ru_majflt , et ru_nswap sont remplis.
Voir aussi
dup (2), fcntl (2), fork (2), mlock (2), mlockall (2), mmap (2), open (2), quotactl (2), sbrk (2), wait3 (2), wait4 (2), malloc (3), ulimit (3), signal (7)
Traduction
Christophe Blaess, 1996-2003.
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