01/11/2005 @ 13:01:56:
On va aux champignons?
Bon, d’accord, c’est un peu tard, mais avec ce temps, on trouvera bien encore quelques champignons de fin de saison, et puis j’ai envie d’une omelette.
On sort de la maison, on traverse la rue et on s’engage déjà dans un sentier champêtre.
On dit bonjour à la vache.
A l’entrée du bois, on longe une parcelle clôturée, propriété d’un chasseur de la région, qui y élevait, paraît-il, des faisans pour pouvoir les lâcher, puis les tirer avec ses petits camarades de jeu. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit, car il n’y a plus rien, maintenant. Même le relais de chasse est abandonné. Avant, on pouvait voir des 4X4 remplis de lodens verts qui s’y rendaient de temps à autre pour s’y empiffrer ignominieusement, du moins le présumé-je, n'ayant jamais eu l'honneur et l'avantage d'être convié à ces colloques. Toujours est-il que pour dissuader les importuns qui auraient pu déranger leur gibier ou leurs agapes, les joyeux chasseurs ont imaginé un subtil stratagème:
Bon, passons, je ne suis pas venu pour emmerder les faisans, mais bien les champignons. Nous voici à l'orée du bois.
Et déjà se présentent les premiers candidats à l'omelette. Ce sont des clitocybes orangés, autrement dit des fausses girolles. Dommage que ce ne soit pas des vraies, mais ça se laisse manger quand même.
Plus loin, nous rencontrons un agaric des bois. C'est un cousin des champignons de Paris, avec un petit goût d'anis. Viens par ici, toi.
Le petit bois borde le golf de Mazy. C'est pas que je trouve ça passionnant comme sport, mais comme paysage, c'est plus sympa que le béton. Et au rythme où ça construit par ici, c'est l’assurance qu'il nous restera toujours un peu de verdure...
Ça, ce sont des clitocybes nébuleux, ou petits gris. Certains guides mycologiques les jugent suspects, mais moi j'aime encore bien. En fait, le problème est essentiellement le risque de confusion avec des entolomes livides, qui sont toxiques, mais là je suis sûr de mon coup.
Bon beh, ça suffira (en fait, j'ai aussi cueilli quelques lépiotes déguenillées, mais elles n'ont pas voulu se laisser photographier, faudra me croire sur parole). Allez, on rentre, ça va être l'heure de passer à table