13/11/2005 @ 14:41:43:
Qu'est-ce ? D'où vient-ce ? Où va-ce ?
Comme l'a si bien dit le chanteur bruxellois Georges Brassens, "les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre routeke".
Ce qui précède n'a strictement aucun rapport avec ce qui va suivre, mais faute de trouver une transition appropriée pour en revenir à mes chroniques linguistiques, je me suis dit qu'un petit retour aux sources s'imposait, histoire de rappeler à la face du monde que j'avais placé ce blog "sous les auspices douteux des calembours éculés et autres calembredaines".
Maintenant que nous avons bien ri, passons aux choses sérieuses. Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais il y a comme ça des expressions courantes dont l'origine mystérieuse suscite en moi des interrogations qui peuvent me poursuivre parfois pendant plusieurs années. Souvent, les dictionnaires des locutions et autres proverbes ne me sont pas d'un grand secours, car la formule en question est certes passée dans l'usage, mais elle est trop familière ou futile pour intéresser les grands esprits, et du coup, les petits esprits comme le mien restent en proie à la perplexité. Ça a commencé, je crois, avec la réponse "Les deux, mon général" (ou "mon colonel" ou "mon capitaine"... le grade n'est pas vraiment fixé) qu'on fait souvent quand on se refuse à choisir entre deux options. Dieu sait que ça m'a tracassé cette histoire, et puis un jour, mon ami Google m'a fait découvrir une vieille blague stupide.
Dans une caserne,un officier dit à un militaire :
"Demain, le grand général des généraux va venir vous poser 3 questions : tout d'abord il vous demandera "Depuis quand êtes vous ici ?" et vous lui répondrez "6 mois, mon général", après, il vous demandera "Quel âge avez-vous ?" vous lui répondrez "18 ans, mon général" et pour finir il vous demandera "Préférez-vous les petits pois ou les carottes ?" vous lui répondrez "les deux, mon général".
Le lendemain le grand général arrive et dit :
- Quel âge avez vous ?
- 6 mois, mon général.
- Depuis combien de temps êtes-vous ici ?
- 18 ans, mon général.
- Vous me prenez pour un con ou pour un imbécile ?
- Les deux, mon général...
Bon, abstraction faite de l'absolue et affligeante nullité de cette blague, j'avoue que je n'ai jusqu'à présent rien trouvé de mieux pour m'expliquer d'où vient cette réplique.
A propos, justement, de mon ami Google, voilà une autre question qui me hante: quelle est donc l'origine de cette phrase "Google is your friend", si tant est qu'elle préexistait en anglais? J'ai beau m'interroger, questionner autour de moi, personne n'a pu me fournir de réponse convaincante, pas même l'amical moteur de recherche.
Autre chose encore, je me suis demandé d'où l'on peut tenir cette habitude de dire "Camembert!" à quelqu'un pour l'inviter au silence. Le geste qui accompagne souvent l'injonction évoque vaguement une boîte de fromage qui s'ouvre et se referme, mais bon, la symbolique n'est pas à ce point évidente. Il a bien fallu un élément catalyseur pour populariser la chose. Ce même geste qui signifie, somme toute, "ferme-la" fait aussi penser à la poire d'un antique klaxon. Est-ce pour ça qu'on ajoute un sonore "Pouêt pouêt"?
Telles sont les interrogations qui me hantent et sur lesquelles je vous invite à méditer, mes chers frères (et soeurs). N'hésitez pas à nous faire profiter du fruit de vos réflexions. Autrement dit: laissez des coms!
Ite missa est