Lorsqu'il m'arrive d'aller voir au cinéma une adaptation d'un livre ou d'un personnage littéraire, j'ai toujours une certaine apréhension.
Le réalisateur se trouve devant un triple challenge: imposer sa vision du look des personnages et des décors; choisir de coller ou non au récit original; et enfin, comment garder, et surtout, comment retranscrire les émotions, les descriptions et toutes les subtilités qu'un livre peut contenir.

Dans la catégorie des films échouant lamentablement dans cet exercice, on peut citer Arsène Lupin, L'Histoire sans Fin, Les Aventures du Baron de Munchausen ou encore Harry Potter.

Heureusement, Charlie et la Chocolatrie ne se range pas dans cette catégorie. Il faut dire que là ou Tim Burton sait exprimer son talent, c'est quand il s'agit de peindre un univers légèrement décalé, voire complètement loufoque. Ce livre était donc un sujet parfait.
Les personnages sont typés mais drôles, comme dans le livre. Les décors sont splendides et soignés, comme dans le livre. Les plans sont magnifiquement choisis pour souligner les émotions. Johnny Depp est terrible dans le rôle du déjanté Willy Wonka, et le jeune acteur qui incarne Charlie n'est pas doté de tous ces rictus stéréotypés que l'on retrouve chez la plupart des jeunes acteurs américains. Seul l'ascenseur de vers m'a un peu décu, mais cela reste un détail comparé ou reste de film.
Oh, et bonus suplémentaire, ce film réussi à plaire aux enfants et aux parents.

Bref, j'ai aimé ce film. Si vous avez apprécié le livre, tentez le coup. Si vous ne l'avez pas lu, allez-y également, vous ne serez pas perdu par un quelconque sous-entendu réservé aux initiés.