Call of Duty : Advanced Warfare
Publié le 01/12/2014 Dans Xbox One
Retour au front.

Call of Duty : Advanced Warfare vous entraîne dans un futur assez sombre, aux alentours de l'année 2050. La campagne solo prend place sur sept années (et quinze chapitres). Vous incarnez Jack Mitchell (campé par Troy Baker), un soldat de l'armée américaine, lors de ses premières missions face au KVA, une nébuleuse terroriste qui lutte à la fois contre les forces gouvernementales et l'usage des technologies modernes qui nuisent aux libertés individuelles. La menace est tellement profonde que l'armée est rapidement débordée et de nombreuses sociétés militaires privées ont logiquement émergé. Gravement blessé durant un combat et depuis invalide, Mitchell est poussé vers la retraite. C'est alors que Atlas (Armée privée et multinationale dirigée par Jonathan Irons, alias Kevin Spacey) lui propose de le guérir de ses blessures, à condition qu'il rejoingle leurs rangs. N'ayant plus rien à perdre, Mitchell finit par accepter. Pour le reste le concept n'a pas fondamentalement changé et nous revoici rapidement en immersion au centre de l'action. Dans l'ensemble, les missions du jeu offrent une mise en scène assez réussie, bien que le cheminement de la partie soit encore très scripté et linéaire. Call of Duty ne bouleverse pas une recette qui gagne, aussi on ne sera pas surpris de maîtriser le système de jeu en quelques minutes seulement. Évidemment, le titre est entièrement doublé en français, cela va de soi, et présente un système d’upgrade de son personnage qui nous permet, en accomplissant divers défis, d’améliorer son avatar. Ainsi, on pourra courir plus longtemps, porter plus de grenades, être plus résistant, etc. Les phases en véhicules en revanche apparaissent très anecdotiques.

Sur le plan technique, Advanced Warfare s'en sort d'ailleurs beaucoup mieux que son prédécesseur. Sur Xbox One, le titre ne tourne pas toujours en 1080p, mais affiche une résolution dynamique pour conserver une animation fluide et constante en toutes circonstances (davantage que sur PS4). Les explosions, les immeubles qui s'écroulent, les phases en véhicules, rien de viendra perturber ce nouveau moteur 3D beaucoup plus convaincant que ne l'était l'épisode Ghosts. La modélisation des personnages bénéficient d'un soin particulier et renforce l'immersion. Les effets de lumières sont particulièrement soignés et le jeu nous fera voyager autour du globe, de Seattle à Bagdad en passant par un décor glacial, tout est plutôt séduisant, même si certains scripts subsistent toujours et que l'aliasing est bien visible. Les premières missions sont très linéaires, mais au fil des minutes, les niveaux deviennent de plus en plus vastes, et permettent davantage de fantaisies qu'à l'accoutumée. Les personnages sont très expressifs et l'ambiance nous plonge immédiatement dans l'enfer de la guerre. Signalons d'ailleurs que le jeu s'avère plus violent que son prédécesseur (d'où la classification PEGI 18+). En solo, Call of Duty assure une moyenne de huit heures de jeu, ce qui demeure assez convaincant. Les panoramas sont variés et l'exosquelette a considérablement modifiée l'approche, au profit d'une verticalité très surprenante pour un COD. L'EXO est une armure que portent la plupart des soldats sur le champ de bataille. Ils permettent de décupler les capacités du soldat qui peut sauter beaucoup plus haut, courir plus vite, afficher une force surhumaine ou encore déployer un camouflage pour devenir invisible. Ils existent deux sortes d'EXO, Assault et Spécialiste. Les deux offrent des capacités et aptitudes différentes, évitant ainsi de voir la monotonie s’installer.

Une évolution tranquille ?

Call of Duty Advanced Warfare reprend un concept identique aux précédents opus. Lorsque vous serez surexposé aux tirs ennemis, l'écran prendra une couleur rouge et un message vous indiquera que vous êtes blessé. A ce moment il faut impérativement se mettre à couvert sous peine de voir apparaître l'écran Game Over. Cette manière - devenue un classique - de gérer notre énergie nous oblige à agir de manière réfléchie et à ne pas foncer dans le tas, surtout dans les modes les plus difficiles du jeu. En effet de son côté l'intelligence artificielle est plutôt bien réglée , les ennemis réagissent au quart de tour dès que vous êtes dans leur champ de vision et n'hésitent pas à venir vous attaquer violemment au corps à corps lorsque vous êtes près d'eux. Il vous faudra souvent plus d'un tir pour venir à bout des adversaires, et chose amusante, même lorsque l'on croit avoir tué un soldat ennemi, il tente parfois dans un dernier souffle de vous tirer quelques balles alors que vous avez le dos tourné. On appréciera que le système de couverture est également un petit peu évolué, même si on a déjà connu mieux.

Le jeu propose également un mode coopération, ainsi que de multiples options multijoueurs sur Xbox Live (deathmatch, capture the flag, domination, etc ...). Parmi les ajouts proposés, on citera l'option Classique qui permet de s'affronter sans exosquelette, le Pick 13 (qui remplace le Pick 10 de Black Ops II) et qui offre la possibilité de tester des dizaines de combinaisons possibles pour votre équipement, le Combat Readiness Programme (sorte d'initiation au multijoueurs) qui propose des combats avec ou sans bots, le stand de tir qui est utile pour tester les modifications de votre EXO, l'apparition de butins que l'on gagne aléatoirement selon nos actions, un mode Survie assez anecdotique, mais aussi et surtout l'Uplink (chaque équipe dispose d'une zone de but, et les deux factions doivent récupérer un objet au milieu de la carte afin de l'expédier dans le but adverse), et Momentum (capture successive de zones de conflit). En tout, treize cartes sont présentes (une supplémentaire si vous avez acquis le Season Pass), et les différentes classes pourront être naturellement personnalisées. Les options sont toujours plus nombreuses, et dans les clans, il est possible de se défier pour le contrôle de la carte (la progression peut être suivie sur smartphones et tablettes grâce à une application COD).

VERDICT

Call of Duty : Advanced Warfare amène enfin la série vers une nouvelle ère. La campagne solo s'avère beaucoup plus prenante que celle de Ghosts, la réalisation apparaît enfin à la hauteur de la nouvelle génération de consoles, la mise en scène est très cinématographique et est mise en valeurs par des cinématiques de grande qualité, tandis que le multijoueurs est extrêmement nerveux (merci l'exosquelette) et toujours plus complet. Sledgehammer a mis la barre très haut avec cet opus qui n'est autre que l'un des meilleurs jeux de cette fin d'année. Après un opus très clivant, Call of Duty est bel et bien de retour.

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