Splinter Cell Blacklist
Publié le 29/08/2013 Dans XBox 360
Retour à l'infiltration ?

Sorti il y a trois ans sur Xbox 360 et PC, Splinter Cell Conviction avait touché aux fondamentaux de la série, en laissant de côté les gadgets et l'infiltration pure, au profit d'une approche plus directe. Désormais développé par l'équipe d'Ubisoft Toronto, ce Splinter Cell Blacklist se veut davantage nuancé : Sam Fisher devra en effet combattre "Les Ingénieurs", un groupe terroriste qui s'en prendra aux intérêts américains si l'armée US ne quitte pas immédiatement les pays étrangers où elle dispose de troupes militaires. Pour défendre la patrie, Sam se retrouve à la tête de la toute nouvelle agence gouvernementale Echelon 4. Si Fisher n'a plus le comportement parfois délétère de l'épisode Conviction, son passé l'a marqué à jamais. Sur le terrain, il pourra opérer ses missions à l'ancienne, et évoluer dans l'ombre sans avoir à neutraliser un seul ennemi ou tirer un seul coup de feu. Mais Sam pourra également laisser parler la poudre, car trois styles de jeux sont proposés, à savoir Fantôme, Panthère et Assaut, soit autant de chemins disponibles. Quelque soit l'option choisie, chaque mission accomplie rapporte de l'argent qui permettra d'améliorer son équipement. Echelon oblige, votre arsenal classique sera de la partie (lunettes thermiques, taser, caméra glu, sonar, etc) et on trouvera même des drones télécommandés. La campagne solo du jeu s'avère très captivante, et aucun écran de chargement n'apparait durant la partie, ces derniers étant en réalité dissimulés derrière les cinématiques. Comme à l'accoutumée, il faudra déterminer si vous êtes bien camouflé ou non, et également surveiller le degré sonore que vous produisez en vous déplaçant.

En tant que chef d'unité, Sam Fisher dispose de quelques agents à disposition. On retrouve Isaac Briggs, le super soldat, Anna Grimsdottir, avec qui les rapports sont encore très tendus (voir épisode Conviction) et Charlie Cole un jeune pirate informatique. Votre quartier général est situé dans un avion cargo, le Paladin, où l'on pourra même se balader entre les missions, ou pour aller passer un appel téléphonique. L'option d'exécution est toujours de la partie, et offre une meilleure accessibilité de l'ensemble (il est possible de marquer les ennemis avant de passer l'action). La campagne demeure cependant malheureusement un peu courte, car vous finirez l'aventure en seulement sept heures, c'est déjà plus que Conviction il est vrai. L'intelligence artificielle est assez crédible dans l'ensemble, et la position des gardes est souvent aléatoire, ce qui ajoute du challenge si vous recommencez plusieurs fois un même niveau. Toutefois, certains éléments apparaissent toujours aussi scriptés, sans compter que les points de contrôle vous font parfois revenir dans des endroits que vous n'avez pas visité.

Un multijoueurs très présent.

Splinter Cell Blacklist comporte de multiples modes annexes. Si vous êtes un joueur solo, forcément vous trouverez peut être à redire, mais il y a de quoi faire sur les disques (deux dans cette version Xbox 360). L'option co-opération (en écran splitté, en lan ou en ligne) vous met dans la peau des agents Sam Fisher ett Isaac Briggs sur quatre types de missions différents, comprenant quatorze maps. Mais Blacklist réintroduit surtout le mode Spies vs Mercenaries, apparu dans l'épisode Pandora Tomorrow. Dans sa version classique, deux espions affrontent ici deux mercenaires, et le gameplay est radicalement différent selon l'équipe choisi. Les premiers choisissent la discrétion, les seconds la force brute. Dans la vision moderne, le nombre de joueurs est doublé et l'on passe donc à quatre contre quatre. Notez par ailleurs que cette édition Xbox 360 dispose d'une compatibilité avec le Kinect pour exploiter la reconnaissance vocale. Il est possible d'utiliser le périphérique pour attirer l'attention des gardes ou pour appeler votre équipe.

Techniquement parlant, Splinter Cell Blacklist propose des graphismes très élaborés. Les environnements sont plutôt jolis, et les mouvements de Sam très bien décomposés. On constate cependant quelques toussotements du moteur 3D, et les personnages non secondaires sont parfois sobrement modélisés. La jouabilité est d'ailleurs simple d'accès, et les nouvelles commandes répondent bien à vos sollicitations. Comme à l'accoutumée, le doublage français de Sam reprend la même voix, un timbre facilement reconnaissable pour être celle du doubleur d'Arnold Schwarzenegger (Daniel Beretta). L'ambiance musicale s'avère sans faille, malgré quelques dialogues parfois très prévisibles. Côté durée de vie, le titre promet des situations pour le moins variées et relativement dynamiques. De quoi y passer quelques dizaines d'heures.

VERDICT

Splinter Cell Blacklist essaye de faire la synthèse entre la trilogie originale et l'épisode Conviction. On retrouve toujours Sam Fisher en personnage central, et les aspects géopolitiques si chers aux titres labellisés Tom Clancy sont bien présents. Le concept a cependant évolué, laissant le choix aux joueurs d'opérer pour l'infiltration pure, de prendre un tournant vers l'action brutale de certaines productions américaines, ou bien de choisir une voie médiane (beaucoup de dégâts mais peu de remous). La réalisation est séduisante et le package global impressionne.

Poster un commentaire
Vous devez être identifié pour accéder à cette fonctionnalité

Utilisateur
Mot de passe
 
 Notre Avis
8 / 10
Informaticien.be - © 2002-2024 AkretioSPRL  - Generated via Kelare
The Akretio Network: Akretio - Freedelity - KelCommerce - Votre publicité sur informaticien.be ?