L'enseignement est un environnement qui ne possède pas toutes les caractéristiques du monde du travail.
Par exemple (et on pourrait multiplier les exemples) un bon enseignant n'est pas mieux payé (ou estimé) qu'un collègue médiocre (sur le plan des performances pédagogiques ).
Les responsables ne sont pas jugés sur la qualité de leurs décisions, l'aspect économique n'est jamais considéré sur base de son efficacité ; mais seulement sur une mode qui se complait à continuellement juger les ressources comme insuffisantes.
Sur base de ces constatations, l'enseignant qui fait « mieux » que la moyenne ne doit pas s'attendre à une quelconque forme de reconnaissance. Pire, ses avis ne feront jamais le poids par rapport à une discussion « de salon », à l'avis du « pseudo » spécialiste...
Les seules satisfactions sont « endogènes », l'enseignant peut considérer qu'il rend service, qu'il sauve des enfants faibles, qu'il favorise des vocations retenues, etc.
Il peut aussi trouver du plaisir à faire ce qu'il pense être bien sans subir les pressions de « rentabilité » qui étouffent souvent les travailleurs du privé.
Il faudrait s'interroger si « baisser les bras » a une réelle signification pour le monde « extérieur » ou n'est simplement qu'une forme de narcissisme sans conséquence pour le monde des « pseudo-décideurs » !