Assassin's Creed Unity
Publié le 07/12/2014 Dans PlayStation 4
Paris, 1793 après J.C.

Assassin's Creed Unity prend place au milieu de la violence de la Révolution Française. Développé par Ubisoft Montréal, le titre se focalise sur Arno Victor Dorian, un jeune franco-autrichien qui a décidé de rejoindre le rang des Assassins afin de venger la mort de son père. Le gameplay n'a pas vraiment bougé depuis les précédents opus, et nous nous retrouverons rapidement en terrain connu. Nous aurions toutefois apprécier découvrir un petit résumé des évènements précédents, car les nouveaux venus risquent d'être un peu perdu dans la grande histoire de la série Assassin's Creed. L'arc consacré à Desmond Miles étant à présent terminé, vous incarnez dans le présent un possesseur de la nouvelle console d'Abstergo Entertainment. A peine la partie débute t-elle qu'un Assassin apparaît à l'écran pour dénoncer les pratiques de la multinationale. Son objectif est de retrouver le sage, un homme qui contiendrait un fort taux d'ADN des membres de la première civilisation et qui pourrait être utile pour retrouver les fragments d'ADN. Pour ne rien arranger, Arno va s'amouracher de son amie d'enfance Elise de la Serre ... une Templière. Si les Assassins et les Templiers étaient en paix depuis la signature d'une trêve, la situation va bientôt empirer. Au cours de son périple, il croisera les personnages historiques les plus célèbres de l'époque.

Comme à l'accoutumée, Arno devra éviter les mécanismes piégeux qui traînent dans les niveaux, se montrer discret pour éviter les gardes, et également résoudre quelques énigmes pour débloquer la route. Il faut donc utiliser son environnement pour progresser dans l'aventure et en priorité trouver le lieu d'observation de votre prochaine mission (la vision d'aigle a un peu évolué). Assassin's Creed Unity offre un cadre de jeu intéressant et naturellement, il faudra toujours se déplacer dans l'ombre, le mieux étant d'ailleurs de bondir dans les arbres lorsque cela est possible (en ville c'est moins évident !). Le système de combat a quelque peu évolué, et désormais, les ennemis n'attaquent plus chacun leur tour mais se lancent tous dans la mêlée avec parfois un tireur à proximité. On ne retrouve plus de contre assassins mais plutôt un système de parades et d'esquives beaucoup moins évident. Dès lors que la défense ennemie sera tombée, vous pourrez assener un coup à l'adversaire, l'objectif étant que ses points de vie chute à zéro. La puissance des consoles nouvelle génération a affiné les déplacements du personnage, et les affrontements offrent davantage d'opportunités que précédemment. Certaines séquences sont d'ailleurs assez violentes.

Une progression moins dirigiste.

Assassin's Creed Unity conserve cependant les bases de ses ainés. On navigue donc assez vite en terrain connu, et la liberté de déplacement est quasi totale. Les environnements sont plutôt larges et il ne devrait pas être compliqué de jouer au jeu du chat et la souris en plein Paris. Le titre propose un toute nouveau système de couverture qui permet de se déplacer de droite à gauche en toute discrétion, mais aussi un mode infiltration (déclenchable avec la gâchette gauche) pour rendre le personnage moins bruyant. On compte aussi sur une lame fantôme, évolution de l'arbalète des précédents opus, qui peut envoyer des fléchettes classiques ou empoisonnées. Enfin, lorsque vous sortez du champ de vision d'un ennemi qui vous suit, un fantôme d'Arno indiquant sa dernière position connue apparaître sur la carte. Dès la deuxième séquence, vous pourrez personnaliser l'apparence d'Arno comme vous le souhaitez. On notera également un système des compétences très élaborée, conférant un côté jeu de rôle à la série. Évidemment, il faudra souvent choisir entre telle ou telle évolution, ce qui permet de varier l'expérience de jeu. L'armement s'avère pour le moins exhaustif (épées, fusils, etc), et lui aussi dispose d'un système de niveaux. En revanche, la lame secrète ne peut plus être utilisée en combat ! Pourtant, des assassinats classiques sont présents (à l'image du premier épisode de la série).

En dehors de la campagne principale, dont certains moments se déroulent dans le présent et même dans un Animus buggé (il fallait bien justifier la présence de la Tour Eiffel), le nombre d'activités annexes est impressionnant. On retrouve les énigmes de Nostradamus (chasse au trésor urbaine), les enquêtes criminelles (où il faut retrouver les coupables en utilisant la vision d'aigle), les Récits de Paris (découverte de la ville à différentes époques), des missions de collectes, sans compter les nombreux objets à collecter et la possibilité d'acquérir un club de théâtre faisant office de repaire et qui pourra être rénové, mais aussi d'autres établissements en ville.

Techniquement en évolution ?

Assassin's Creed Unity tourne sur un nouveau moteur, et cela se voit immédiatement. La plastique du jeu fait un bond indéniable en avant avec un Paris magnifiquement restitué, des monuments grandioses, des intérieurs élégamment décorés, une foule dense, des personnages mieux modélisés et une profondeur de champ impressionnante. Les environnements sont toujours très inspirés, malgré quelques problèmes de clipping persistant. On ne s'ennuiera pas une seule seconde à visiter les rues des différentes villes, voire de flâner dans un univers quasiment dépourvu de chargement. Cette grandiloquence a parfois quelques conséquences sur l'animation, truffée de nombreux petits bugs, mais cela ne gâche en rien l'immersion (Le jeu tourne en 900p et 30fps). Notons tout de même que la version Xbox One est plus fluide que son homologue PS4. Les contrôles restent excellents et aisés, et on retrouve vite ses marques. Les différentes armes à collecter ainsi que les compétences spéciales, renforcent le gameplay. L'aventure solo tient en haleine pendant une bonne vingtaine d'heures, et une large kyrielle de missions annexes est également proposée, de quoi pratiquement doubler la durée de vie. Sur PS4, vous pourrez également jouer sur PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play.

Du côté du multijoueurs, le compétitif a laissé sa place à du coopératif. De deux à quatre joueurs peuvent parcourir une dizaine de missions exclusives à ce mode, mais il est toujours possible d'explorer la ville librement avant de se lancer dans la résolution de ses objectifs. Notez qu'il est possible de ranimer un coéquipier mis K.O, que des compétences bonus sont de la partie, et qu'on retrouve également sept cambriolages assez nerveux. Au point de vue sonore enfin, vous retrouvez des thèmes très agréables lors de la partie. Les bruitages sont quand à eux convaincants et le doublage en français est de grande qualité (tout comme les sous-titres). Comme d'habitude pourrait-on dire.

VERDICT

Assassin's Creed Unity renoue avec les bases de la saga, tout en apportant de notables évolutions dans le système de combat. La réalisation technique s'avère très convaincante, le contexte historique est captivant, et Paris regorge d'activités enthousiasmants à découvrir. La série Assassin's Creed s'avère toujours aussi séduisante et demeure l'un des incontournables de la fin d'année, même si l'effet de surprise a en parti disparu, et que le héros est moins attachant que ses prédécesseurs.

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