Publié le 17/07/2023 Dans PC
Une tradition de vingt-neuf ans.
Le nom de Jagged Alliance représente, pour les utilisateurs de PC de longue date, une vieille, très vieille connaissance. Vingt-quatre ans se sont écoulés entre le deuxième chapitre canonique de la série et son successeur légitime. Cet intervalle a été occupé par plus d'un spin-off, réalisé plus dans l'intention de monétiser en tirant profit d'un nom à l'attrait certain, que pour donner un véritable lustre à la série. Nous voici donc, après presque cinq ans, en train d'accueillir le troisième chapitre de l'un des jeux de stratégie les plus connus de l'histoire du PC. Un de ces titres qui, avec Civilization et quelques autres séries, représente une ancre de connexion avec un passé qui n'est jamais aussi proche, bien qu'éloigné dans le temps. En effet, il faut remonter à l'année 1994 où le monde des jeux de stratégie a été révolutionné par la sortie de la première œuvre de Madlab Software pour les systèmes d'exploitation DOS. Un gameplay frais et raisonné nous permettait de nous immerger dans une équipe de mercenaires engagés pour renverser des dictateurs et effectuer des missions d'infiltration, le tout en utilisant un système de jeu marqué par la stratégie la plus pure, mais avec des mélanges ruolistiques évidents. La propriété intellectuelle de la franchise a cependant subi plusieurs mutations, passant des créateurs originaux à ce cher Interplay (auteur du deuxième chapitre). Dès lors, nous avons assisté à une tarentelle qui a conduit, au fil du temps, à la publication d'épisodes "apocryphes" par des éditeurs toujours différents et à l'annulation, à l'époque, d'une version 3D et d'un troisième épisode. Il va sans dire que toutes ces péripéties ont fortement affecté la stabilité du projet de base et la qualité des titres et des add-ons publiés au fur et à mesure. Cette situation s'est poursuivie pendant plusieurs années, faisant tomber la série dans la disgrâce et dans l'oubli dont les deux premiers épisodes continuaient de briller. Ce n'est qu'avec l'acquisition de la propriété intellectuelle par THQ Nordic que nous avons eu des nouvelles de l'avenir de la franchise : et nous voilà aujourd'hui en train de mettre la main sur ce troisième épisode très attendu.
La tentative de relancer la franchise Jagged Alliance est passée, en 2020, par Jagged Alliance : Rage, un produit édité pour PC et Console mais capable de renier, afin d'élargir le nombre d'utilisateurs papables, tous les éléments stylistiques qui avaient fait la renommée des épisodes originaux. Le passage de la franchise sous l'égide de THQ Nordic a représenté une sorte de retour aux sources, en nous proposant une stratégie pure et dure, élastique dans son approche mais sacrément peu permissive : mais elle a aussi ses défauts. Les gars d'Haenimont Games, déjà auteurs de Tropico 5, ont mis tout leur savoir-faire au service de la franchise Jagged Alliance pour offrir aux aficionados de tous âges un produit aussi respectueux des racines de la série que projeté, inévitablement, vers l'avenir. C'est ainsi que nous nous retrouvons dans la nation de Grand Chien, en proie à une guerre interne pour l'acquisition du pouvoir. Le tournant sera la disparition du président élu et la proclamation d'un groupe de mercenaires, une milice paramilitaire plus connue sous le nom de Légion, à la tête de l'État. Et c'est à ce moment que notre équipe de mercenaires est engagée par des représentants de l'ancien cours, pour retrouver le président disparu et, par la même occasion, renverser l'état de terreur instauré par un coup d'état de la milice de la Légion. Notre tâche sera donc de faire la lumière sur les événements mystérieux qui se cachent derrière la disparition du président élu et, en même temps, de former les populations locales au combat afin de créer un tampon de résistance contre les milices armées de La Légion.
Stratégie ou action ?
Nous serons donc amenés à organiser, par une bonne gestion du budget dont nous disposons, la force d'attaque à opposer aux sbires de La Légion. Nous devrons donc engager des mercenaires, en choisissant soigneusement les membres de notre équipe en fonction de leurs compétences et de leur expérience spécifiques. Oui, parce qu'évidemment (ou du moins, il devrait en être ainsi dans un monde du travail quasi parfait), mettre sous contrat des mercenaires plus expérimentés signifie qu'il faudra leur garantir un salaire plus élevé et un contrat plus long. C'est dire que le pécule dont nous disposons n'est pas infini et que de mauvais choix (de part et d'autre) pourraient nous conduire à l'échec économique et, par conséquent, à l'interruption de la mission spéciale que nous avons entreprise. Afin de nous inculquer la maximisation des profits et une gestion rigoureuse et équitable du budget, Jagged Alliance 3 met à notre disposition un (maigre, certes) tutoriel qui ne nous laissera que quelques certitudes de base mais avec encore plus de questions qu'auparavant. En réalité, didacticiel ou pas, la clé d'accès à Jagged Alliance 3 sera justement l'échec et les leçons que l'on tirera de game-overs péremptoires. L'immersion constante dans le monde du jeu représentera également le seul véritable viatique pour comprendre le système d'approvisionnement économique à la base de toute la campagne car, jamais comme dans ce cas, sans argent on ne peut pas chanter la messe.
Une fois que nous avons bien compris à quel point l'argent est crucial pour la bonne poursuite de notre mission, nous pouvons nous pencher sur la gestion concrète de notre milice de mercenaires. La carte du jeu nous montrera le Grand Chien divisé en secteurs, chacun appartenant à l'une ou l'autre des milices. A partir de là, nous pouvons assigner nos hommes à la gestion d'actions simples. Reconnaissance, réparation ou modification d'armes, repos, instruction des masses au combat de rue et, enfin, nous aurons la possibilité d'ouvrir une carte contextuelle avec laquelle nous pourrons mettre nos mercenaires en action. Déjà la simple analyse de cette carte nous fournira une série d'informations contextuelles utiles pour l'instradation correcte de nos actions. En effet, nous pourrons déduire le niveau d'accessibilité (et de fortification) d'un secteur donné et décider de l'affaiblir ou d'agir en perspective en entraînant les locaux à la rébellion, etc. Chaque petit détail présent sur la carte sera d'une importance fondamentale pour une lecture correcte de la situation : à partir de là, dans la pleine tradition de Jagged Alliance, on nous proposera (de manière silencieuse) un éventail de possibilités qui nous permettront de personnaliser et de rendre unique notre expérience de jeu. L'extension progressive des zones contrôlées sera cruciale : elle permettra aux habitants de revenir dans les villages précédemment occupés par les milices légionnaires, ce qui nous permettra d'en tirer des ressources, et par conséquent pécuniaires.
Un système de combat refait.
La phase de combat représente, comme on pouvait s'y attendre, le fer de lance de Jagged Alliance 3. Le produit d'Haenimont Games réussit l'exploit de ne pas se transformer en shooter arcade, laissant derrière lui (heureusement, dirais-je) ce que nous avions vu avec Jagged Alliance : Rage. La première phase sera celle de l'exploration, grâce à laquelle nos mercenaires pourront examiner le champ de bataille en détail et acquérir des informations vitales pour l'instradation du combat à venir. Nous pourrons ainsi identifier les points d'intérêt, les abris, les dépôts de munitions ou de matériel et, bien sûr, l'emplacement des ennemis. La rencontre avec l'un des soldats de la Légion interrompra la phase d'exploration, nous projetant au cœur d'une action dynamique mais jamais hyper frénétique. Le combat est géré par l'utilisation de points d'action : on déplacera donc l'équipe simultanément et, au moment de l'attaque, on pourra choisir quelle(s) action(s) effectuer en fonction de la disponibilité en AP de notre camarade. L'approche du combat sera fortement influencée par la composition de notre groupe. Il va de soi que la présence d'un expert en explosifs, d'un sniper ou d'un soldat généraliste nous amènera à organiser des actions afin d'exploiter au mieux les spécialisations de nos mercenaires. La gestion de la couverture sera également très importante. Disposer intelligemment nos camarades à proximité d'abris efficaces ou, dans le pire des cas, de fortune, sera littéralement vital pour la poursuite de notre chemin de conquête, nous garantissant des bonus plus ou moins prononcés, sous forme de points de défense, en fonction du type d'abri dont nous disposons.
Jagged Alliance 3 considère le PC comme sa plateforme native. La difficulté d'accès représente une valeur ajoutée, et non une limitation, que le dernier effort d'Haenimont Games ne veut absolument pas éviter. L'exclusivité PC de Jagged Alliance 3 nous offre un produit solide, ductile et appréciable, tant sur le plan de la jouabilité que sur le plan technique. On ne criera certainement pas au miracle en termes de qualité polygonale ou de textures hyper-définies, mais on se réjouira certainement d'un produit fonctionnel et utilisable sans le moindre accroc. Le seul inconvénient est la présence d'une multitude de commandes à apprendre, un obstacle qui, une fois surmonté, récompensera pleinement les efforts fournis. Devant une telle magnificence, on apprécit la présence d'une localisation en français (du moins au niveau des textes), ce qui permet de profiter plus largement de ce titre.
VERDICT
Jagged Alliance 3 remet au goût du jour une franchise injustement oubliée et pourtant indispensable aux amateurs de jeux de stratégie hardcore. Une qualité de production inégalée depuis des décennies offre un produit dont la courbe d'apprentissage est certes élevée, mais qui, une fois maîtrisé, procure de grandes satisfactions. Volontairement de niche, il ne fait rien pour en sortir, attirant au contraire les nostalgiques des jeux de qualité dans cette catégorie.
Le nom de Jagged Alliance représente, pour les utilisateurs de PC de longue date, une vieille, très vieille connaissance. Vingt-quatre ans se sont écoulés entre le deuxième chapitre canonique de la série et son successeur légitime. Cet intervalle a été occupé par plus d'un spin-off, réalisé plus dans l'intention de monétiser en tirant profit d'un nom à l'attrait certain, que pour donner un véritable lustre à la série. Nous voici donc, après presque cinq ans, en train d'accueillir le troisième chapitre de l'un des jeux de stratégie les plus connus de l'histoire du PC. Un de ces titres qui, avec Civilization et quelques autres séries, représente une ancre de connexion avec un passé qui n'est jamais aussi proche, bien qu'éloigné dans le temps. En effet, il faut remonter à l'année 1994 où le monde des jeux de stratégie a été révolutionné par la sortie de la première œuvre de Madlab Software pour les systèmes d'exploitation DOS. Un gameplay frais et raisonné nous permettait de nous immerger dans une équipe de mercenaires engagés pour renverser des dictateurs et effectuer des missions d'infiltration, le tout en utilisant un système de jeu marqué par la stratégie la plus pure, mais avec des mélanges ruolistiques évidents. La propriété intellectuelle de la franchise a cependant subi plusieurs mutations, passant des créateurs originaux à ce cher Interplay (auteur du deuxième chapitre). Dès lors, nous avons assisté à une tarentelle qui a conduit, au fil du temps, à la publication d'épisodes "apocryphes" par des éditeurs toujours différents et à l'annulation, à l'époque, d'une version 3D et d'un troisième épisode. Il va sans dire que toutes ces péripéties ont fortement affecté la stabilité du projet de base et la qualité des titres et des add-ons publiés au fur et à mesure. Cette situation s'est poursuivie pendant plusieurs années, faisant tomber la série dans la disgrâce et dans l'oubli dont les deux premiers épisodes continuaient de briller. Ce n'est qu'avec l'acquisition de la propriété intellectuelle par THQ Nordic que nous avons eu des nouvelles de l'avenir de la franchise : et nous voilà aujourd'hui en train de mettre la main sur ce troisième épisode très attendu.
La tentative de relancer la franchise Jagged Alliance est passée, en 2020, par Jagged Alliance : Rage, un produit édité pour PC et Console mais capable de renier, afin d'élargir le nombre d'utilisateurs papables, tous les éléments stylistiques qui avaient fait la renommée des épisodes originaux. Le passage de la franchise sous l'égide de THQ Nordic a représenté une sorte de retour aux sources, en nous proposant une stratégie pure et dure, élastique dans son approche mais sacrément peu permissive : mais elle a aussi ses défauts. Les gars d'Haenimont Games, déjà auteurs de Tropico 5, ont mis tout leur savoir-faire au service de la franchise Jagged Alliance pour offrir aux aficionados de tous âges un produit aussi respectueux des racines de la série que projeté, inévitablement, vers l'avenir. C'est ainsi que nous nous retrouvons dans la nation de Grand Chien, en proie à une guerre interne pour l'acquisition du pouvoir. Le tournant sera la disparition du président élu et la proclamation d'un groupe de mercenaires, une milice paramilitaire plus connue sous le nom de Légion, à la tête de l'État. Et c'est à ce moment que notre équipe de mercenaires est engagée par des représentants de l'ancien cours, pour retrouver le président disparu et, par la même occasion, renverser l'état de terreur instauré par un coup d'état de la milice de la Légion. Notre tâche sera donc de faire la lumière sur les événements mystérieux qui se cachent derrière la disparition du président élu et, en même temps, de former les populations locales au combat afin de créer un tampon de résistance contre les milices armées de La Légion.
Stratégie ou action ?
Nous serons donc amenés à organiser, par une bonne gestion du budget dont nous disposons, la force d'attaque à opposer aux sbires de La Légion. Nous devrons donc engager des mercenaires, en choisissant soigneusement les membres de notre équipe en fonction de leurs compétences et de leur expérience spécifiques. Oui, parce qu'évidemment (ou du moins, il devrait en être ainsi dans un monde du travail quasi parfait), mettre sous contrat des mercenaires plus expérimentés signifie qu'il faudra leur garantir un salaire plus élevé et un contrat plus long. C'est dire que le pécule dont nous disposons n'est pas infini et que de mauvais choix (de part et d'autre) pourraient nous conduire à l'échec économique et, par conséquent, à l'interruption de la mission spéciale que nous avons entreprise. Afin de nous inculquer la maximisation des profits et une gestion rigoureuse et équitable du budget, Jagged Alliance 3 met à notre disposition un (maigre, certes) tutoriel qui ne nous laissera que quelques certitudes de base mais avec encore plus de questions qu'auparavant. En réalité, didacticiel ou pas, la clé d'accès à Jagged Alliance 3 sera justement l'échec et les leçons que l'on tirera de game-overs péremptoires. L'immersion constante dans le monde du jeu représentera également le seul véritable viatique pour comprendre le système d'approvisionnement économique à la base de toute la campagne car, jamais comme dans ce cas, sans argent on ne peut pas chanter la messe.
Une fois que nous avons bien compris à quel point l'argent est crucial pour la bonne poursuite de notre mission, nous pouvons nous pencher sur la gestion concrète de notre milice de mercenaires. La carte du jeu nous montrera le Grand Chien divisé en secteurs, chacun appartenant à l'une ou l'autre des milices. A partir de là, nous pouvons assigner nos hommes à la gestion d'actions simples. Reconnaissance, réparation ou modification d'armes, repos, instruction des masses au combat de rue et, enfin, nous aurons la possibilité d'ouvrir une carte contextuelle avec laquelle nous pourrons mettre nos mercenaires en action. Déjà la simple analyse de cette carte nous fournira une série d'informations contextuelles utiles pour l'instradation correcte de nos actions. En effet, nous pourrons déduire le niveau d'accessibilité (et de fortification) d'un secteur donné et décider de l'affaiblir ou d'agir en perspective en entraînant les locaux à la rébellion, etc. Chaque petit détail présent sur la carte sera d'une importance fondamentale pour une lecture correcte de la situation : à partir de là, dans la pleine tradition de Jagged Alliance, on nous proposera (de manière silencieuse) un éventail de possibilités qui nous permettront de personnaliser et de rendre unique notre expérience de jeu. L'extension progressive des zones contrôlées sera cruciale : elle permettra aux habitants de revenir dans les villages précédemment occupés par les milices légionnaires, ce qui nous permettra d'en tirer des ressources, et par conséquent pécuniaires.
Un système de combat refait.
La phase de combat représente, comme on pouvait s'y attendre, le fer de lance de Jagged Alliance 3. Le produit d'Haenimont Games réussit l'exploit de ne pas se transformer en shooter arcade, laissant derrière lui (heureusement, dirais-je) ce que nous avions vu avec Jagged Alliance : Rage. La première phase sera celle de l'exploration, grâce à laquelle nos mercenaires pourront examiner le champ de bataille en détail et acquérir des informations vitales pour l'instradation du combat à venir. Nous pourrons ainsi identifier les points d'intérêt, les abris, les dépôts de munitions ou de matériel et, bien sûr, l'emplacement des ennemis. La rencontre avec l'un des soldats de la Légion interrompra la phase d'exploration, nous projetant au cœur d'une action dynamique mais jamais hyper frénétique. Le combat est géré par l'utilisation de points d'action : on déplacera donc l'équipe simultanément et, au moment de l'attaque, on pourra choisir quelle(s) action(s) effectuer en fonction de la disponibilité en AP de notre camarade. L'approche du combat sera fortement influencée par la composition de notre groupe. Il va de soi que la présence d'un expert en explosifs, d'un sniper ou d'un soldat généraliste nous amènera à organiser des actions afin d'exploiter au mieux les spécialisations de nos mercenaires. La gestion de la couverture sera également très importante. Disposer intelligemment nos camarades à proximité d'abris efficaces ou, dans le pire des cas, de fortune, sera littéralement vital pour la poursuite de notre chemin de conquête, nous garantissant des bonus plus ou moins prononcés, sous forme de points de défense, en fonction du type d'abri dont nous disposons.
Jagged Alliance 3 considère le PC comme sa plateforme native. La difficulté d'accès représente une valeur ajoutée, et non une limitation, que le dernier effort d'Haenimont Games ne veut absolument pas éviter. L'exclusivité PC de Jagged Alliance 3 nous offre un produit solide, ductile et appréciable, tant sur le plan de la jouabilité que sur le plan technique. On ne criera certainement pas au miracle en termes de qualité polygonale ou de textures hyper-définies, mais on se réjouira certainement d'un produit fonctionnel et utilisable sans le moindre accroc. Le seul inconvénient est la présence d'une multitude de commandes à apprendre, un obstacle qui, une fois surmonté, récompensera pleinement les efforts fournis. Devant une telle magnificence, on apprécit la présence d'une localisation en français (du moins au niveau des textes), ce qui permet de profiter plus largement de ce titre.
VERDICT
Jagged Alliance 3 remet au goût du jour une franchise injustement oubliée et pourtant indispensable aux amateurs de jeux de stratégie hardcore. Une qualité de production inégalée depuis des décennies offre un produit dont la courbe d'apprentissage est certes élevée, mais qui, une fois maîtrisé, procure de grandes satisfactions. Volontairement de niche, il ne fait rien pour en sortir, attirant au contraire les nostalgiques des jeux de qualité dans cette catégorie.