Publié le 05/04/2019 Dans PlayStation 4
Moscou 2036.
En 2013, un cataclysme nucléaire a ravagé la région de Moscou et cela fait presque vingt-deux ans que les humains, ou ce qu'il en reste (40.000 personnes environ), vivent dans les anciennes lignes de métro russes, à l'abri des mutants. Ils pensent être les derniers vestiges de l'humanité après que la Russie et les États-Unis aient plongé le monde dans un hiver nucléaire. C'est du moins ce que les gens de l'élite Hansa veulent vous faire croire. Basé sur le roman "Metro 2035" de Dmitry Glukhovski, Metro Exodus se déroule en 2036 et raconte l'histoire d'Artyom, cherchant désespérément une vie en dehors du métro moscovite, où chaque station est devenue un état dans l'Etat. Artyom avec sa femme Anna (qui est une excellente tireuse d'élite) et son père (le commandant) décident de voler un train à vapeur grandement améliorée, l'Aurora, et de quitter la ville, dès les premières signes de vie humaine constatées à la surface. A l'image de Metro 2033 et Metro Last Light, le titre de 4A Games est un jeu de tir à la première personne qui voit un groupe militaire d'élite se battre contre des mutants, fanatiques et fascistes. Mais ce n'est pas un clone de Call of Duty en Russie, Metro Exodus est une expérience unique, sombre et magnifique.
Plutôt que de vous frayer un chemin à travers des vagues de mutants et de maraudeurs, vous êtes récompensé pour avoir pris votre temps et privilégié la discrétion. Cela ne veut pas dire que vous marchez à la vitesse d'un escargot - quand vous entrez dans des zones irradiées, vous devez mettre votre masque à gaz ou vous suffoquerez - et cela ne veut pas dire que vous ne tirez pas avec votre arme non plus. Vous participez à de nombreuses fusillades et lorsque votre arme se bloque parce que vous avez oublié de la nettoyer, vous risquez de commencer à jurer devant votre console. La discrétion est votre ami : les balles dans les jeux Metro sont rares et si vous pouvez les voler à un ennemi mort sans gaspiller les vôtres, vous avez plus de munitions pour quand vous en avez vraiment besoin. Le nettoyage et l'entretien de votre équipement n'est pas la mécanique dont vous devez vous préoccuper - vous devez fabriquer des filtres à masque à gaz et des trousses de santé et vous pouvez modifier vos armes lors de vos déplacements, transformant un pistolet en fusil de sniper en quelques secondes seulement. Sachez simplement que le jeu ne se met jamais en pause : Ouvrir votre carte est une action physique et cela n'empêchera pas les ennemis d'essayer de vous attaquer. De même, vous ne pouvez pas vous arrêter dans un échange de coups de feu sous peine de provoquer rapidement une fin de partie anticipée.
Une formule qui évolue.
Contrairement aux anciens jeux Metro, Exodus n'est pas strictement linéaire. L'histoire l'est certainement, mais elle couvre plusieurs niveaux de bac à sable prenant part à chacune des saisons d'une année civile. Vous avez une liste d'objectifs que Artyom doit atteindre, mais c'est à vous de décider comment les atteindre et si vous vous risquez à traverser le désert irradié en explorant les bâtiments russes qui s'effondrent sur votre chemin. Ces bacs à sable saisonniers sont reliés entre eux par de brèves périodes de normalité à bord de l'Aurora, le train volé susmentionné. C'est l'occasion de se mettre au courant des dernières infos de la Russie post-apocalyptique, de lire et de parler à votre équipage, de fumer une cigarette roulée avec un vieux journal ou de célébrer votre dernière mission avec quelque chose qui ressemble à de l'huile moteur. Pour un jeu aussi sombre et violent, mettant en scène les pires horreurs de l'humanité comme le Quatrième Reich et les Bandits, c'est l'occasion de voir à quel point votre équipage est humain. Il est rare de soucier d'un équipage dans un FPS, normalement, ses hommes ne sont là que pour donner un coup de main lors d'une fusillade, mais ici, ils assurent la reconnaissance, le soutien tactique et même la couverture de tir quand vous en avez besoin. Avant même de les voir prendrez une arme, vous vous sentez prendre d'eux - que ce soit en voyant la petite fille embrasser le nounours que vous avez sauvé pour elle ou votre ami Stepan jouer de la guitare pour remonter le moral de quelqu'un. Quand votre femme Anna pose la tête sur vos genoux et commence à vous parler, vous voulez juste écouter et être un mari qui la soutient. Vous ne pouvez pas répondre, cependant, car Artyom ne parle que durant les écrans de chargement - et c'est là un défaut de Metro Exodus.
Les écrans de chargement sont, ironiquement, aussi longs que l'attente d'un train. Les loadings sont franchement épouvantables et nécessitent beaucoup de travail d'optimisation. La raison pour laquelle on conseillera la furtivité, en dehors du fait qu'elle rend le jeu plus facile, est que cela signifie que vous mourez moins souvent. Cela signifie moins de temps à regarder l'écran de chargement avec frustration. Et comme Artyom ne parle que lorsque vous chargez un nouveau niveau/chargement à partir du menu, vous n'avez plus qu'à faire défiler sans réfléchir les mêmes conseils et astuces. En ce qui concerne l'aspect et la convivialité du jeu, Metro Exodus comporte heureusement peu de bugs de collisions. Le son binaural n'a pas tout à fait le même degré de finesse que dans Resident Evil 2, mais jouer avec un casque rendra la vie beaucoup plus facile lorsqu'on se faufile sournoisement: savoir qu’un gardien passe juste en écoutant la direction du son améliore toujours les jeux furtifs. Dernier point mais non le moindre, en ce qui concerne le son, le jeu est bien meilleur en russe, mais malheureusement, la langue est verrouillée jusqu'à ce que vous choisissiez manuellement de le «charger» dans le menu - comme dans les autres langues non anglaises. Cela doit être fait lorsque vous êtes connecté à Internet également, car les langues additionnelles ne sont pas présentes sur le disque. L'ambiance en tout cas fait son petit effet, et donne parfois l'impression d'évoluer dans un survival horror. Qui plus est, à l'air libre, la vue est déformée dans les zones contaminées, puisque le masque brouille la vision (les filtres doivent être fréquemment changés sous peine d'asphyxie). Au sous sol, seuls les lampes de poche permettent de s'en sortir comme il le faut.
Une réalisation qui progresse.
Techniquement parlant, Metro Exodus est le premier épisode réellement conçu pour la génération actuelle de consoles. Le graphisme est ainsi beaucoup plus riche et détaillés que dans les précédents opus, offrant un monde pour le moins fidèle à la réalité (mutants excepté naturellement), et le titre profite également de conditions météo très bien rendues, ainsi que d'effets lumineux très probants. Sur PS4, le titre tourne en 30fps et à une résolution de 1080p. La PS4 Pro permet de profiter d'une résolution de 1440p, les éclairages, le HDR et l'upscale 4K rendent honneur au jeu. Les environnements traversés s'avèrent beaucoup plus variés que dans les précédents opus de part la nature bac à sable des environnements. La prise en main est très accessible, seuls les combats contre les monstres mutants pourront paraître confus. On retrouve également quelques passages en véhicules, peu motivants il est vrai. Le pavé tactile de la console est quant à lui utilisé pour se servir de la lampe de poche. L'ambiance est impeccablement servie par des musiques dans le ton, et des doublages assez crédibles. Quant à la durée de vie, elle est relativement longue pour un jeu du genre. Il faudra environ dix-sept heures pour conclure l'aventure principale, sans compter qu'il existe deux épilogues possibles (l'un positif, l'autre pas du tout). Aucune option multijoueur n'est cependant présente. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.
Metro Exodus vous fait voyager de plusieurs façons. Vous vous attachez à votre équipage à mesure que Artyom découvre la vérité sur la vie en surface et parcourt le continent. Vous vous souciez de leurs épreuves et tribulations. C'est avec fierté que vous entendez quelqu'un dire à un enfant qu'il a maintenant le droit de boire toute l'eau qu'il veut parce que vous vous êtes battu pour sa survie. Les fans de longue date de la franchise apprécieront cette évolution du concept. Nous y retrouvons la même expérience scénarisée qu'auparavant mais avec des éléments de bac à sable pour étoffer le jeu sans l'étouffer, les mêmes mécanismes que nous connaissons mais resserrés, et une chance de voir ce qui arrive à Artyom après sa fuite du D6. Si vous voulez en savoir plus, vous allez devoir aller jouer vous-même. Notons que la première édition de la version PS4 comprend en bonus un thème pour l'interface de la console.
VERDICT
Metro Exodus est un jeu brillant à tout point de vue. Le FPS peut compter sur une réalisation technique et sonore maîtrisée, de passionnantes cinématiques succèdent à des séquences de combat enflammées, de manière à créer une immersion maximale, alors que le jeu vous impose de rester constamment sur vos gardes tant les ennemis s'avèrent nombreux et les munitions limitées. Une fois que vous aurez acheté le train Aurora, le titre de 4AGames vous donne même la liberté de parcourir à votre guise son environnement hostile et impitoyable. En dépit d'être le troisième jeu de la série, il est assez facile pour les nouveaux joueurs de se lancer avec cet épisode.
En 2013, un cataclysme nucléaire a ravagé la région de Moscou et cela fait presque vingt-deux ans que les humains, ou ce qu'il en reste (40.000 personnes environ), vivent dans les anciennes lignes de métro russes, à l'abri des mutants. Ils pensent être les derniers vestiges de l'humanité après que la Russie et les États-Unis aient plongé le monde dans un hiver nucléaire. C'est du moins ce que les gens de l'élite Hansa veulent vous faire croire. Basé sur le roman "Metro 2035" de Dmitry Glukhovski, Metro Exodus se déroule en 2036 et raconte l'histoire d'Artyom, cherchant désespérément une vie en dehors du métro moscovite, où chaque station est devenue un état dans l'Etat. Artyom avec sa femme Anna (qui est une excellente tireuse d'élite) et son père (le commandant) décident de voler un train à vapeur grandement améliorée, l'Aurora, et de quitter la ville, dès les premières signes de vie humaine constatées à la surface. A l'image de Metro 2033 et Metro Last Light, le titre de 4A Games est un jeu de tir à la première personne qui voit un groupe militaire d'élite se battre contre des mutants, fanatiques et fascistes. Mais ce n'est pas un clone de Call of Duty en Russie, Metro Exodus est une expérience unique, sombre et magnifique.
Plutôt que de vous frayer un chemin à travers des vagues de mutants et de maraudeurs, vous êtes récompensé pour avoir pris votre temps et privilégié la discrétion. Cela ne veut pas dire que vous marchez à la vitesse d'un escargot - quand vous entrez dans des zones irradiées, vous devez mettre votre masque à gaz ou vous suffoquerez - et cela ne veut pas dire que vous ne tirez pas avec votre arme non plus. Vous participez à de nombreuses fusillades et lorsque votre arme se bloque parce que vous avez oublié de la nettoyer, vous risquez de commencer à jurer devant votre console. La discrétion est votre ami : les balles dans les jeux Metro sont rares et si vous pouvez les voler à un ennemi mort sans gaspiller les vôtres, vous avez plus de munitions pour quand vous en avez vraiment besoin. Le nettoyage et l'entretien de votre équipement n'est pas la mécanique dont vous devez vous préoccuper - vous devez fabriquer des filtres à masque à gaz et des trousses de santé et vous pouvez modifier vos armes lors de vos déplacements, transformant un pistolet en fusil de sniper en quelques secondes seulement. Sachez simplement que le jeu ne se met jamais en pause : Ouvrir votre carte est une action physique et cela n'empêchera pas les ennemis d'essayer de vous attaquer. De même, vous ne pouvez pas vous arrêter dans un échange de coups de feu sous peine de provoquer rapidement une fin de partie anticipée.
Une formule qui évolue.
Contrairement aux anciens jeux Metro, Exodus n'est pas strictement linéaire. L'histoire l'est certainement, mais elle couvre plusieurs niveaux de bac à sable prenant part à chacune des saisons d'une année civile. Vous avez une liste d'objectifs que Artyom doit atteindre, mais c'est à vous de décider comment les atteindre et si vous vous risquez à traverser le désert irradié en explorant les bâtiments russes qui s'effondrent sur votre chemin. Ces bacs à sable saisonniers sont reliés entre eux par de brèves périodes de normalité à bord de l'Aurora, le train volé susmentionné. C'est l'occasion de se mettre au courant des dernières infos de la Russie post-apocalyptique, de lire et de parler à votre équipage, de fumer une cigarette roulée avec un vieux journal ou de célébrer votre dernière mission avec quelque chose qui ressemble à de l'huile moteur. Pour un jeu aussi sombre et violent, mettant en scène les pires horreurs de l'humanité comme le Quatrième Reich et les Bandits, c'est l'occasion de voir à quel point votre équipage est humain. Il est rare de soucier d'un équipage dans un FPS, normalement, ses hommes ne sont là que pour donner un coup de main lors d'une fusillade, mais ici, ils assurent la reconnaissance, le soutien tactique et même la couverture de tir quand vous en avez besoin. Avant même de les voir prendrez une arme, vous vous sentez prendre d'eux - que ce soit en voyant la petite fille embrasser le nounours que vous avez sauvé pour elle ou votre ami Stepan jouer de la guitare pour remonter le moral de quelqu'un. Quand votre femme Anna pose la tête sur vos genoux et commence à vous parler, vous voulez juste écouter et être un mari qui la soutient. Vous ne pouvez pas répondre, cependant, car Artyom ne parle que durant les écrans de chargement - et c'est là un défaut de Metro Exodus.
Les écrans de chargement sont, ironiquement, aussi longs que l'attente d'un train. Les loadings sont franchement épouvantables et nécessitent beaucoup de travail d'optimisation. La raison pour laquelle on conseillera la furtivité, en dehors du fait qu'elle rend le jeu plus facile, est que cela signifie que vous mourez moins souvent. Cela signifie moins de temps à regarder l'écran de chargement avec frustration. Et comme Artyom ne parle que lorsque vous chargez un nouveau niveau/chargement à partir du menu, vous n'avez plus qu'à faire défiler sans réfléchir les mêmes conseils et astuces. En ce qui concerne l'aspect et la convivialité du jeu, Metro Exodus comporte heureusement peu de bugs de collisions. Le son binaural n'a pas tout à fait le même degré de finesse que dans Resident Evil 2, mais jouer avec un casque rendra la vie beaucoup plus facile lorsqu'on se faufile sournoisement: savoir qu’un gardien passe juste en écoutant la direction du son améliore toujours les jeux furtifs. Dernier point mais non le moindre, en ce qui concerne le son, le jeu est bien meilleur en russe, mais malheureusement, la langue est verrouillée jusqu'à ce que vous choisissiez manuellement de le «charger» dans le menu - comme dans les autres langues non anglaises. Cela doit être fait lorsque vous êtes connecté à Internet également, car les langues additionnelles ne sont pas présentes sur le disque. L'ambiance en tout cas fait son petit effet, et donne parfois l'impression d'évoluer dans un survival horror. Qui plus est, à l'air libre, la vue est déformée dans les zones contaminées, puisque le masque brouille la vision (les filtres doivent être fréquemment changés sous peine d'asphyxie). Au sous sol, seuls les lampes de poche permettent de s'en sortir comme il le faut.
Une réalisation qui progresse.
Techniquement parlant, Metro Exodus est le premier épisode réellement conçu pour la génération actuelle de consoles. Le graphisme est ainsi beaucoup plus riche et détaillés que dans les précédents opus, offrant un monde pour le moins fidèle à la réalité (mutants excepté naturellement), et le titre profite également de conditions météo très bien rendues, ainsi que d'effets lumineux très probants. Sur PS4, le titre tourne en 30fps et à une résolution de 1080p. La PS4 Pro permet de profiter d'une résolution de 1440p, les éclairages, le HDR et l'upscale 4K rendent honneur au jeu. Les environnements traversés s'avèrent beaucoup plus variés que dans les précédents opus de part la nature bac à sable des environnements. La prise en main est très accessible, seuls les combats contre les monstres mutants pourront paraître confus. On retrouve également quelques passages en véhicules, peu motivants il est vrai. Le pavé tactile de la console est quant à lui utilisé pour se servir de la lampe de poche. L'ambiance est impeccablement servie par des musiques dans le ton, et des doublages assez crédibles. Quant à la durée de vie, elle est relativement longue pour un jeu du genre. Il faudra environ dix-sept heures pour conclure l'aventure principale, sans compter qu'il existe deux épilogues possibles (l'un positif, l'autre pas du tout). Aucune option multijoueur n'est cependant présente. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.
Metro Exodus vous fait voyager de plusieurs façons. Vous vous attachez à votre équipage à mesure que Artyom découvre la vérité sur la vie en surface et parcourt le continent. Vous vous souciez de leurs épreuves et tribulations. C'est avec fierté que vous entendez quelqu'un dire à un enfant qu'il a maintenant le droit de boire toute l'eau qu'il veut parce que vous vous êtes battu pour sa survie. Les fans de longue date de la franchise apprécieront cette évolution du concept. Nous y retrouvons la même expérience scénarisée qu'auparavant mais avec des éléments de bac à sable pour étoffer le jeu sans l'étouffer, les mêmes mécanismes que nous connaissons mais resserrés, et une chance de voir ce qui arrive à Artyom après sa fuite du D6. Si vous voulez en savoir plus, vous allez devoir aller jouer vous-même. Notons que la première édition de la version PS4 comprend en bonus un thème pour l'interface de la console.
VERDICT
Metro Exodus est un jeu brillant à tout point de vue. Le FPS peut compter sur une réalisation technique et sonore maîtrisée, de passionnantes cinématiques succèdent à des séquences de combat enflammées, de manière à créer une immersion maximale, alors que le jeu vous impose de rester constamment sur vos gardes tant les ennemis s'avèrent nombreux et les munitions limitées. Une fois que vous aurez acheté le train Aurora, le titre de 4AGames vous donne même la liberté de parcourir à votre guise son environnement hostile et impitoyable. En dépit d'être le troisième jeu de la série, il est assez facile pour les nouveaux joueurs de se lancer avec cet épisode.