Publié le 05/12/2018 Dans Disques Durs
Véritable usine à production de Startups, la France peut se réjouir de compter des entrepreneurs de plus en plus nombreux qui créent chaque année plusieurs milliers d'entreprises. Ce dynamisme est un point important, mais nécessite d'être encadré et structuré pour que les startups grandissent et se positionnent comme les futures championnes de leurs domaines. Dans ce contexte, une bonne gouvernance financière est indispensable.
En effet, la simple bonne idée ne suffit pas. Le bon pilotage financier de son entreprise, de sa trésorerie, de son besoin en fonds de roulement (BFR), de son évolution juridique et plus globalement de sa bonne gestion est un prérequis incontournable. C'est en ce sens que la notion « comptable » est fondamentale, d'autant que cette brique est rarement internalisée au sein d'une startup pour des raisons de compétences et de coûts.
Ce constat étant posé, on comprend parfaitement le rôle stratégique que l'expert-comptable va jouer pour accompagner la startup dans son lancement et son développement. Pour autant, force est de constater que la cohabitation entre les startups et les experts-comptables est souvent compliquée. Mais comment expliquer ce relatif désamour entre ces deux populations ?
Des divergences de perception et de mentalité
Globalement, la réponse est en fait assez simple et souvent culturelle. En effet, les startupers, souvent assez jeunes ou fraichement diplômés, misent avant tout sur la rapidité, l'agilité de leur organisation, leurs innovations et réagissent dans une logique de temps réel qui est une règle fondamentale dans la nouvelle économie. L'administratif est alors perçu comme un frein à cette débauche d'énergie et vécu comme une contrainte plutôt qu'une opportunité (surtout à la création de l'entreprise). L'expert-comptable occupe alors le mauvais rôle et est perçu comme un maillon entravant la fluidité des opérations. Ce sentiment est d'ailleurs renforcé par le fait que les startupers estiment que les experts-comptables ne comprennent pas leurs marchés et activités et qu'ils restent accrochés à des positions désormais datées.
Et pourtant, c'est une erreur stratégique. En effet, le rôle de l'expert-comptable est clairement de structurer une démarche éclatée, de conseiller l'entrepreneur dans ses choix (forme juridique de la société, etc.), de lui faire remonter certaines alertes et indicateurs et bien sûr d'assurer les opérations comptables et déclaratives pour que l'entreprise respecte ses obligations légales.
Sa valeur est donc stratégique et permet aux Startups de se développer sereinement. Pour autant, comme toutes les professions de conseil, il est important qu'un lien fort et de confiance existe entre un startuper et son comptable. En ce sens, il peut être intéressant, avant de signer une lettre de mission avec un cabinet, de prendre le temps d'échanger sur son projet, de mesurer l'intérêt et la sensibilité de l'expert-comptable qui suivra son dossier, de vérifier sa capacité à travailler avec des startups.
À travers cette démarche pragmatique, experts-comptables et jeunes créateurs d'entreprises pourront donc initier des relations de long terme basées sur la confiance et l'écoute réciproques. Attention donc à prendre en compte ces éléments avant d'initier un partenariat qui sera stratégique et structurant pour sécuriser et accompagner le développement de l'entreprise.
Par Antoine Jouault - Directeur Marketing du guide des experts comptables.fr
En effet, la simple bonne idée ne suffit pas. Le bon pilotage financier de son entreprise, de sa trésorerie, de son besoin en fonds de roulement (BFR), de son évolution juridique et plus globalement de sa bonne gestion est un prérequis incontournable. C'est en ce sens que la notion « comptable » est fondamentale, d'autant que cette brique est rarement internalisée au sein d'une startup pour des raisons de compétences et de coûts.
Ce constat étant posé, on comprend parfaitement le rôle stratégique que l'expert-comptable va jouer pour accompagner la startup dans son lancement et son développement. Pour autant, force est de constater que la cohabitation entre les startups et les experts-comptables est souvent compliquée. Mais comment expliquer ce relatif désamour entre ces deux populations ?
Des divergences de perception et de mentalité
Globalement, la réponse est en fait assez simple et souvent culturelle. En effet, les startupers, souvent assez jeunes ou fraichement diplômés, misent avant tout sur la rapidité, l'agilité de leur organisation, leurs innovations et réagissent dans une logique de temps réel qui est une règle fondamentale dans la nouvelle économie. L'administratif est alors perçu comme un frein à cette débauche d'énergie et vécu comme une contrainte plutôt qu'une opportunité (surtout à la création de l'entreprise). L'expert-comptable occupe alors le mauvais rôle et est perçu comme un maillon entravant la fluidité des opérations. Ce sentiment est d'ailleurs renforcé par le fait que les startupers estiment que les experts-comptables ne comprennent pas leurs marchés et activités et qu'ils restent accrochés à des positions désormais datées.
Et pourtant, c'est une erreur stratégique. En effet, le rôle de l'expert-comptable est clairement de structurer une démarche éclatée, de conseiller l'entrepreneur dans ses choix (forme juridique de la société, etc.), de lui faire remonter certaines alertes et indicateurs et bien sûr d'assurer les opérations comptables et déclaratives pour que l'entreprise respecte ses obligations légales.
Sa valeur est donc stratégique et permet aux Startups de se développer sereinement. Pour autant, comme toutes les professions de conseil, il est important qu'un lien fort et de confiance existe entre un startuper et son comptable. En ce sens, il peut être intéressant, avant de signer une lettre de mission avec un cabinet, de prendre le temps d'échanger sur son projet, de mesurer l'intérêt et la sensibilité de l'expert-comptable qui suivra son dossier, de vérifier sa capacité à travailler avec des startups.
À travers cette démarche pragmatique, experts-comptables et jeunes créateurs d'entreprises pourront donc initier des relations de long terme basées sur la confiance et l'écoute réciproques. Attention donc à prendre en compte ces éléments avant d'initier un partenariat qui sera stratégique et structurant pour sécuriser et accompagner le développement de l'entreprise.
Par Antoine Jouault - Directeur Marketing du guide des experts comptables.fr