Une enquête d’Unisys le démontre: les Belges redoutent des ingérences étrangères dans les élections en-ligne
Publié le 12/10/2018 Dans Press Releases
Le texte suivant est issu d'un communiqué de presse et ne reflète en rien l'opinion de la rédaction.
Diegem - Unisys dévoile les résultats d’une enquête portant sur les élections belges et l’impact que la numérisation a sur elles. Il ressort de cette enquête que près de la moitié des Belges (45%) partent du principe que les systèmes de vote électronique se retrouveront sous le feu de puissances étrangères. Seulement un tiers des Belges (35%) considèrent que ce risque est plutôt limité à très limité.

Le tout est de savoir s’il s’agit là d’une raison suffisante pour barrer la voie au vote électronique. La plupart des Belges (58%) sont en effet convaincus que, tôt ou tard, des puissances étrangères manipuleront l’opinion publique belge au travers des réseaux sociaux, selon le raisonnement qui veut qu’il est “nettement plus facile d’influencer des élections en amont plutôt que d’essayer d’en modifier les résultats le jour-même”. Près de la moitié de ce groupe de 58% estiment même que c’est déjà le cas.

Les Belges se montrent très divisés sur la question de savoir si ces réseaux sociaux peuvent réellement influencer leur opinion. 38% sont d’avis que les réseaux sociaux ont plutôt de l’influence voire une grande influence sur leur opinion. 54% sont convaincus que cette influence est limitée ou inexistante.

Rudolf de Schipper, gestionnaire principal de projet chez Unisys, comprend en partie cette inquiétude affichée par les Belges: « Les systèmes de vote électroniques présentent en effet plusieurs éléments sur lesquels il est possible de jouer pour s’introduire dans le système. Mais c’est également le cas du côté des systèmes de banque en-ligne et cela ne nous empêche pas de les utiliser de manière massive. »

Mais Rudolf de Schipper estime qu’il y a de bonnes raisons pour qu’autant de Belges craignent une influence étrangère via les réseaux sociaux. « Quand on voit combien il est facile de proférer anonymement n’importe quelle opinion et de présenter des contre-vérités comme des faits, ce serait ni plus ni moins un miracle que cela ne se produise pas. Facebook fait désormais appel à des “fact checkers” mais ils ne sont que quelques dizaines pour plus d’un milliard d’utilisateurs actifs. Vous comprendrez qu’ils sont comme une goutte d’eau dans l’océan. »

Aux yeux de Rudolf de Schipper, la solution consisterait, pour les réseaux sociaux, à lier chaque compte à une personne bien réelle (pour lutter contre l’anonymat) et, par ailleurs, à allouer des scores à la fiabilité d’une personne utilisant ces réseaux sociaux. « Cela permettrait ainsi aux messages de grimper dans les classements s’ils proviennent d’une source plus fiable tandis que l’opinion d’une personne malveillante anonyme ne pèserait plus jamais aussi lourd. Par ailleurs, les nouvelles technologies, telles que l’IA et l’apprentissage automatique, peuvent nous être utile dans la lutte contre les fausses infos et la désinformation qui circulent sur les réseaux sociaux. »

Le Security Index 2018 de Unisys s’appuie sur des enquêtes en-ligne effectuées auprès de 1.000 adultes belges.

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