Publié le 12/07/2023 Dans PlayStation 5
Une querelle entre frères.
La narration de Reverie : Sweet As Edition ne surprend pas par ses intrigues complexes ou ses personnages fouillés, loin de là . L'intrigue repose uniquement sur le folklore néo-zélandais et en particulier sur une relecture de la légende maorie de Maui et le poisson géant. Ici, la légende voit quatre frères en rivalité qui, dans un prologue concis mais efficace, font naître une malédiction qui les impliquera personnellement et, surtout, l'île de Toromi. Et c'est précisément sur cette île que commence notre aventure. Après avoir entendu la légende directement de la bouche de notre mère, celle-ci nous laissera en compagnie de nos grands-parents pour des vacances qui se transformeront rapidement en un voyage à la découverte d'anciens mystères et de malédictions diverses, ainsi que de combats résolument imprévisibles. Le cadre narratif, comme le reste du titre de Rainbite, est résolument classique et souffre d'un anonymat non négligeable. Le protagoniste, en revanche, n'est pas sans rappeler Ness d'Earthbound, si l'on excepte le chapeau, ce sont précisément les armes non conventionnelles - dont un yo-yo - qui rappellent le jeune protagoniste de la saga Mother (qui a fait parler de lui surtout depuis qu'il est entré dans le roster de Super Smash Bros). Mais au-delà d'Earthbound, Reverie : Sweet As Edition doit beaucoup à une autre saga de Nintendo : The Legend of Zelda. Il s'en inspire fortement pour la structure des donjons et les différentes énigmes environnementales (même si elles sont nettement plus simples que dans le chef-d'œuvre de Nintendo). L'île de Tomori n'est pas vaste, pas plus que l'aventure proposée par Rainbite (qui peut être terminée en moins de six heures pour les habitués du genre). Et à l'intérieur de l'île, en vue 2D "isométrique", on peut se déplacer dans les différents environnements, divisés en zones, pour parler aux gens ou pour partir à la recherche des différents donjons. Parler aux différents PNJ est utile pour apprendre où aller (du moins en attendant d'avoir une carte classique signalant la prochaine étape à atteindre) mais surtout pour creuser un peu le lore (peu articulé) du titre.
Si discuter avec les habitants de l'île nous permettra de découvrir des curiosités de toutes sortes, explorer les environnements nous amènera peut-être à dénicher le collectible de Reverie : Sweet As Edition, c'est-à -dire l'arme "blanche" de notre protagoniste présente dans différentes couleurs avec des descriptions relatives. En parlant d'armes, celles-ci rappellent des objets communs, un peu comme dans Earthbound, mais leur fonctionnalité ludique est extrêmement similaire à celle de The Legend of Zelda. L'arme blanche fait office d'épée et affiche les taillades classiques avec lesquelles vous pouvez éliminer la plupart des ennemis du jeu, y compris les boss. Vous pouvez également détruire les caisses disséminées dans le jeu, d'où sortent des pièces (divisées en trois valeurs, de l'or au bronze). Les pièces, bien entendu, servent principalement à acheter des objets permettant d'améliorer l'expérience et de contrôler l'énergie du jeune protagoniste (énergie qui peut également être soignée en ramassant des parts de pizza sur les ennemis vaincus ou dans les caisses susmentionnées). Le yo-yo, quant à lui, est une arme à distance qui permet d'étourdir les ennemis ou d'atteindre des cibles éloignées (comme des leviers). Il a donc une double utilité, à la fois pour résoudre des énigmes et pour vaincre des ennemis plus difficiles. Et là encore, vous serez rapidement en possession du pistolet Nerf avec lequel vous pourrez tirer sur des ennemis à distance ou atteindre des cibles aériennes pour débloquer des plates-formes et autres. Soyons clairs, la variété ludique et surtout les énigmes, malgré un petit nombre de donjons (il n'y en a que six) est plutôt bonne mais, malheureusement, rien de vraiment original ou qui arrive à marquer les esprits.
Graphisme et son convancants ?
D'un point de vue graphique, Reverie : Sweet As Edition fait partie de ces titres qui tentent, à leur manière, d'évoquer un effet de nostalgie, et d'une certaine manière, il y parvient assez bien. Le problème est que les références à Earthbound et The Legend of Zelda sont notables. De même que le recyclage des ennemis et des éléments de l'environnement, ce qui à la longue pourrait favoriser une certaine monotonie. A récompenser cependant, les donjons qui, bien que peu nombreux, sont assez variés et proposent des énigmes différentes avec même des changements de point de vue. On notera également la présence de petits mini-jeux, utiles (à défaut d'être innovants ou mémorables) pour rendre l'expérience un peu plus variée. Le son est également positif, même si les références à d'autres titres Nintendo sont indéniables. Au-delà de The Legend of Zelda, le passage d'une zone à l'autre, dans les donjons, créera un effet "Super Mario pipe" un peu bizarre mais à sa manière agréable. Enfin, il faut noter que le titre est sous-titré en français (il n'y a pas de doublage parlé).
Les boss sont un peu plus intéressants, comme la machine à laver possédée (un autre rappel d'Earthbound pour le type d'adversaire bizarre), qui, cependant, a encore une fois des schémas d'attaque qui ont été décidément abusés dans d'autres titres. Reverie : Sweet As Edition est donc un bon titre, assez solide mais manquant d'originalité et plombé par un anonymat qui ne pourra que séduire les amateurs du genre, tout en constituant un bon point de départ pour ceux qui veulent faire leurs premiers pas dans le genre. Le niveau de difficulté, en effet, est tout à fait accessible malgré quelques petits pics qui ne sont jamais insurmontables. En revanche, ceux qui ne vivent que de pain et de The Legend of Zelda n'auront pratiquement aucun mal à survivre aux épreuves de Reverie : Sweet As Edition, à condition de ne pas se fatiguer avant, compte tenu d'un rythme de jeu de toute façon assez discret et d'une intrigue qui, malgré quelques idées originales, peine à captiver.
VERDICT
Reverie : Sweet As Edition est un jeu d'action et d'aventure avec un bon effet nostalgique et quelques idées intéressantes grâce à ses références folkloriques. Malheureusement, il souffre de l'anonymat et les références excessives à d'autres sagas beaucoup plus historiques et célèbres ne l'aident pas à se démarquer de l'océan de titres qui peuplent ce genre. Néanmoins, il s'agit d'une expérience agréable, recommandée en particulier à ceux qui ne sont pas des experts du genre ou à ceux qui sont à la recherche d'une nouvelle histoire légère.
La narration de Reverie : Sweet As Edition ne surprend pas par ses intrigues complexes ou ses personnages fouillés, loin de là . L'intrigue repose uniquement sur le folklore néo-zélandais et en particulier sur une relecture de la légende maorie de Maui et le poisson géant. Ici, la légende voit quatre frères en rivalité qui, dans un prologue concis mais efficace, font naître une malédiction qui les impliquera personnellement et, surtout, l'île de Toromi. Et c'est précisément sur cette île que commence notre aventure. Après avoir entendu la légende directement de la bouche de notre mère, celle-ci nous laissera en compagnie de nos grands-parents pour des vacances qui se transformeront rapidement en un voyage à la découverte d'anciens mystères et de malédictions diverses, ainsi que de combats résolument imprévisibles. Le cadre narratif, comme le reste du titre de Rainbite, est résolument classique et souffre d'un anonymat non négligeable. Le protagoniste, en revanche, n'est pas sans rappeler Ness d'Earthbound, si l'on excepte le chapeau, ce sont précisément les armes non conventionnelles - dont un yo-yo - qui rappellent le jeune protagoniste de la saga Mother (qui a fait parler de lui surtout depuis qu'il est entré dans le roster de Super Smash Bros). Mais au-delà d'Earthbound, Reverie : Sweet As Edition doit beaucoup à une autre saga de Nintendo : The Legend of Zelda. Il s'en inspire fortement pour la structure des donjons et les différentes énigmes environnementales (même si elles sont nettement plus simples que dans le chef-d'œuvre de Nintendo). L'île de Tomori n'est pas vaste, pas plus que l'aventure proposée par Rainbite (qui peut être terminée en moins de six heures pour les habitués du genre). Et à l'intérieur de l'île, en vue 2D "isométrique", on peut se déplacer dans les différents environnements, divisés en zones, pour parler aux gens ou pour partir à la recherche des différents donjons. Parler aux différents PNJ est utile pour apprendre où aller (du moins en attendant d'avoir une carte classique signalant la prochaine étape à atteindre) mais surtout pour creuser un peu le lore (peu articulé) du titre.
Si discuter avec les habitants de l'île nous permettra de découvrir des curiosités de toutes sortes, explorer les environnements nous amènera peut-être à dénicher le collectible de Reverie : Sweet As Edition, c'est-à -dire l'arme "blanche" de notre protagoniste présente dans différentes couleurs avec des descriptions relatives. En parlant d'armes, celles-ci rappellent des objets communs, un peu comme dans Earthbound, mais leur fonctionnalité ludique est extrêmement similaire à celle de The Legend of Zelda. L'arme blanche fait office d'épée et affiche les taillades classiques avec lesquelles vous pouvez éliminer la plupart des ennemis du jeu, y compris les boss. Vous pouvez également détruire les caisses disséminées dans le jeu, d'où sortent des pièces (divisées en trois valeurs, de l'or au bronze). Les pièces, bien entendu, servent principalement à acheter des objets permettant d'améliorer l'expérience et de contrôler l'énergie du jeune protagoniste (énergie qui peut également être soignée en ramassant des parts de pizza sur les ennemis vaincus ou dans les caisses susmentionnées). Le yo-yo, quant à lui, est une arme à distance qui permet d'étourdir les ennemis ou d'atteindre des cibles éloignées (comme des leviers). Il a donc une double utilité, à la fois pour résoudre des énigmes et pour vaincre des ennemis plus difficiles. Et là encore, vous serez rapidement en possession du pistolet Nerf avec lequel vous pourrez tirer sur des ennemis à distance ou atteindre des cibles aériennes pour débloquer des plates-formes et autres. Soyons clairs, la variété ludique et surtout les énigmes, malgré un petit nombre de donjons (il n'y en a que six) est plutôt bonne mais, malheureusement, rien de vraiment original ou qui arrive à marquer les esprits.
Graphisme et son convancants ?
D'un point de vue graphique, Reverie : Sweet As Edition fait partie de ces titres qui tentent, à leur manière, d'évoquer un effet de nostalgie, et d'une certaine manière, il y parvient assez bien. Le problème est que les références à Earthbound et The Legend of Zelda sont notables. De même que le recyclage des ennemis et des éléments de l'environnement, ce qui à la longue pourrait favoriser une certaine monotonie. A récompenser cependant, les donjons qui, bien que peu nombreux, sont assez variés et proposent des énigmes différentes avec même des changements de point de vue. On notera également la présence de petits mini-jeux, utiles (à défaut d'être innovants ou mémorables) pour rendre l'expérience un peu plus variée. Le son est également positif, même si les références à d'autres titres Nintendo sont indéniables. Au-delà de The Legend of Zelda, le passage d'une zone à l'autre, dans les donjons, créera un effet "Super Mario pipe" un peu bizarre mais à sa manière agréable. Enfin, il faut noter que le titre est sous-titré en français (il n'y a pas de doublage parlé).
Les boss sont un peu plus intéressants, comme la machine à laver possédée (un autre rappel d'Earthbound pour le type d'adversaire bizarre), qui, cependant, a encore une fois des schémas d'attaque qui ont été décidément abusés dans d'autres titres. Reverie : Sweet As Edition est donc un bon titre, assez solide mais manquant d'originalité et plombé par un anonymat qui ne pourra que séduire les amateurs du genre, tout en constituant un bon point de départ pour ceux qui veulent faire leurs premiers pas dans le genre. Le niveau de difficulté, en effet, est tout à fait accessible malgré quelques petits pics qui ne sont jamais insurmontables. En revanche, ceux qui ne vivent que de pain et de The Legend of Zelda n'auront pratiquement aucun mal à survivre aux épreuves de Reverie : Sweet As Edition, à condition de ne pas se fatiguer avant, compte tenu d'un rythme de jeu de toute façon assez discret et d'une intrigue qui, malgré quelques idées originales, peine à captiver.
VERDICT
Reverie : Sweet As Edition est un jeu d'action et d'aventure avec un bon effet nostalgique et quelques idées intéressantes grâce à ses références folkloriques. Malheureusement, il souffre de l'anonymat et les références excessives à d'autres sagas beaucoup plus historiques et célèbres ne l'aident pas à se démarquer de l'océan de titres qui peuplent ce genre. Néanmoins, il s'agit d'une expérience agréable, recommandée en particulier à ceux qui ne sont pas des experts du genre ou à ceux qui sont à la recherche d'une nouvelle histoire légère.