Publié le 30/01/2023 Dans Nintendo Switch
Les Ailes de Bluestar.
Wings of Bluestar nous présente une intrigue très simple, mais qui, au moins dans sa prémisse narrative, parvient à se révéler intéressante (sauf pour être complètement gâchée dans le développement). Nous nous trouvons sur Accessia, également appelée Bluestar, une planète très similaire à la Terre, qui traverse une grave crise énergétique qui la met au bord de l'effondrement. Désespérés de trouver une solution, les scientifiques d'Accessia découvrent un objet mystérieux dans les profondeurs de la planète. Après de nombreuses recherches, ils s'aperçoivent qu'il s'agit d'un être sensible ; cependant, il est désormais trop tard pour sauver la malheureuse planète. Les scientifiques décident donc d'envoyer en orbite la conscience numérisée de l'objet, ainsi que toutes les connaissances humaines, afin qu'il puisse revenir dans le futur et redémarrer la civilisation à zéro. Et le plan se réalise effectivement, mais cette conscience numérique revient sur une planète dont la civilisation est maintenant revenue à la préhistoire, et réussit donc à la faire prospérer de la meilleure façon possible. Ce nouveau leader de la civilisation s'appelle BRAIN, et il fait en sorte que tout fonctionne pour le mieux, mais au prix de la liberté : tout le monde doit se soumettre aux décisions dictatoriales de BRAIN, qui a complètement annihilé toute forme de libre arbitre. Complètement, ou presque complètement. Le plus classique des groupes de rebelles est en effet déterminé à renverser le régime dictatorial de BRAIN et de ses machines, et pour ce faire, ils doivent piloter le plus classique des vaisseaux spatiaux et déclarer la guerre aux armées robotiques de BRAIN. Si cette description vous a paru trop détaillée et parfois riche en spoilers, sachez que toutes ces informations sont condensées en quelques diapositives au début du mode histoire.
C'est sans doute le plus gros défaut de la narration de Wings of Bluestar ; bien sûr, ce genre n'a pas besoin, ni même n'exige, une grande intrigue, qui s'avère plutôt être un simple prétexte pour relier les différentes étapes, mais quand on décide d'en inclure une (c'est intéressant !), il faut veiller à ce que la narration soit équilibrée et homogène tout au long de l'aventure. Au lieu de cela, le jeu nous balance une myriade d'informations en quelques minutes, puis abandonne complètement l'intrigue à elle-même. Ce qui nous a laissé perplexe, c'est que même du point de vue du gameplay, Wings of Bluestar s'avère être un titre très déséquilibré. Soyons clairs, il n'innove absolument en rien, au contraire, il reste parfaitement adhérent aux canons imposés par ses bien plus illustres prédécesseurs, et justement à cause de cela son jeu dans une zone de sécurité bien codifiée aurait dû au moins s'avérer solide et réussi, mais ce n'est pas le cas. La progression sera celle d'un scrolling shooter habituel dans lequel nous nous retrouvons à piloter un vaisseau spatial : nous rencontrerons des dizaines d'ennemis par vagues qu'il faudra abattre au fur et à mesure, mais entre temps, en abattant les ennemis, nous pourrons nous renforcer et devenir de plus en plus meurtriers. Jusque-là, pas de problème, si ce n'est que la difficulté du jeu est complètement déséquilibrée : les ennemis ordinaires ne nous mettront jamais vraiment en difficulté, tandis que les boss imposeront des moments de bullet hell sortis de nulle part qui augmenteront instantanément le taux de challenge, mais même dans ce cas, on ne se retrouvera pas face à quelque chose de particulièrement difficile.
Une réalisation fonctionnelle, un challenge déséquilibré.
Ce qui mettra vraiment les joueurs au défi seront les environnements, si au début les niveaux seront nus et sans obstacles particuliers à surmonter, vous entrerez progressivement dans des structures de plus en plus complexes. Cependant, nous avons également été légèrement insatisfaits de cet aspect, car il n'est pas toujours évident de savoir quels éléments du scénario vont détruire notre vaisseau et cela commence à aller purement au hasard pour transformer les niveaux en un véritable tâtonnement. Un autre petit problème du jeu est le fait qu'il n'y a pratiquement aucune différence entre le mode histoire et le mode arcade : il est dommage de voir que les cartes et l'alternance de celles-ci resteront identiques entre les deux modes, il aurait été décidément plus intéressant de voir quelques réglages supplémentaires. Variant un peu la situation, mais pas trop, sont les personnages sélectionnables qui, au moins sur le papier, sont dédiés à l'attaque ou à la défense, mais en pratique leur progression en power-ups sera pratiquement identique. Pour être honnête, il n'y a pas grand-chose à dire sur le compartiment technique ; de ce point de vue, l'hommage aux canons du genre est plutôt un acte de paresse de la part des développeurs. D'un point de vue graphique, un style cartoon est utilisé avec des couleurs assez vives ; dans les cutscenes initiales et dans certaines captures d'écran des écrans de chargement, en revanche, on peut apercevoir un style anime avec des contours esquissés qui est décidément plus intéressant, et même dans ce cas, il est dommage qu'il n'ait pas été utilisé également dans les différents niveaux.
Sur le plan sonore également, le jeu tombe dans l'anonymat : les morceaux des différents niveaux évoquent les classiques du genre sans aucune originalité, notamment dans leurs arrangements entendus dans les versions cabine. Pas désagréables, loin de là, mais pas mémorables non plus, et en fait très peu inspirés malgré les sources d'excellence qu'ils ont plagiées. En fin de compte, Wings of Oblivion est une tentative de faire revivre le jeu de tir à défilement classique, mais il le fait d'une manière plutôt paresseuse : déséquilibré dans plusieurs dynamiques, tant au niveau de la narration que du gameplay, et peu inspiré en termes de graphismes et de sons. Recommandé aux fans du genre qui veulent essayer toutes les versions liées aux scrolling shooters, sinon il sera très facile de trouver une expérience plus excitante sur Nintendo Switch.
VERDICT
Wings of Bluestar n'est pas un mauvais jeu, mais il ne fait pas assez d'efforts. Un jeu de tir à défilement qui est certes agréable à ses débuts, mais qui se perd dans un équilibre de difficulté bancal et une gestion confuse des éléments à l'écran.
Wings of Bluestar nous présente une intrigue très simple, mais qui, au moins dans sa prémisse narrative, parvient à se révéler intéressante (sauf pour être complètement gâchée dans le développement). Nous nous trouvons sur Accessia, également appelée Bluestar, une planète très similaire à la Terre, qui traverse une grave crise énergétique qui la met au bord de l'effondrement. Désespérés de trouver une solution, les scientifiques d'Accessia découvrent un objet mystérieux dans les profondeurs de la planète. Après de nombreuses recherches, ils s'aperçoivent qu'il s'agit d'un être sensible ; cependant, il est désormais trop tard pour sauver la malheureuse planète. Les scientifiques décident donc d'envoyer en orbite la conscience numérisée de l'objet, ainsi que toutes les connaissances humaines, afin qu'il puisse revenir dans le futur et redémarrer la civilisation à zéro. Et le plan se réalise effectivement, mais cette conscience numérique revient sur une planète dont la civilisation est maintenant revenue à la préhistoire, et réussit donc à la faire prospérer de la meilleure façon possible. Ce nouveau leader de la civilisation s'appelle BRAIN, et il fait en sorte que tout fonctionne pour le mieux, mais au prix de la liberté : tout le monde doit se soumettre aux décisions dictatoriales de BRAIN, qui a complètement annihilé toute forme de libre arbitre. Complètement, ou presque complètement. Le plus classique des groupes de rebelles est en effet déterminé à renverser le régime dictatorial de BRAIN et de ses machines, et pour ce faire, ils doivent piloter le plus classique des vaisseaux spatiaux et déclarer la guerre aux armées robotiques de BRAIN. Si cette description vous a paru trop détaillée et parfois riche en spoilers, sachez que toutes ces informations sont condensées en quelques diapositives au début du mode histoire.
C'est sans doute le plus gros défaut de la narration de Wings of Bluestar ; bien sûr, ce genre n'a pas besoin, ni même n'exige, une grande intrigue, qui s'avère plutôt être un simple prétexte pour relier les différentes étapes, mais quand on décide d'en inclure une (c'est intéressant !), il faut veiller à ce que la narration soit équilibrée et homogène tout au long de l'aventure. Au lieu de cela, le jeu nous balance une myriade d'informations en quelques minutes, puis abandonne complètement l'intrigue à elle-même. Ce qui nous a laissé perplexe, c'est que même du point de vue du gameplay, Wings of Bluestar s'avère être un titre très déséquilibré. Soyons clairs, il n'innove absolument en rien, au contraire, il reste parfaitement adhérent aux canons imposés par ses bien plus illustres prédécesseurs, et justement à cause de cela son jeu dans une zone de sécurité bien codifiée aurait dû au moins s'avérer solide et réussi, mais ce n'est pas le cas. La progression sera celle d'un scrolling shooter habituel dans lequel nous nous retrouvons à piloter un vaisseau spatial : nous rencontrerons des dizaines d'ennemis par vagues qu'il faudra abattre au fur et à mesure, mais entre temps, en abattant les ennemis, nous pourrons nous renforcer et devenir de plus en plus meurtriers. Jusque-là, pas de problème, si ce n'est que la difficulté du jeu est complètement déséquilibrée : les ennemis ordinaires ne nous mettront jamais vraiment en difficulté, tandis que les boss imposeront des moments de bullet hell sortis de nulle part qui augmenteront instantanément le taux de challenge, mais même dans ce cas, on ne se retrouvera pas face à quelque chose de particulièrement difficile.
Une réalisation fonctionnelle, un challenge déséquilibré.
Ce qui mettra vraiment les joueurs au défi seront les environnements, si au début les niveaux seront nus et sans obstacles particuliers à surmonter, vous entrerez progressivement dans des structures de plus en plus complexes. Cependant, nous avons également été légèrement insatisfaits de cet aspect, car il n'est pas toujours évident de savoir quels éléments du scénario vont détruire notre vaisseau et cela commence à aller purement au hasard pour transformer les niveaux en un véritable tâtonnement. Un autre petit problème du jeu est le fait qu'il n'y a pratiquement aucune différence entre le mode histoire et le mode arcade : il est dommage de voir que les cartes et l'alternance de celles-ci resteront identiques entre les deux modes, il aurait été décidément plus intéressant de voir quelques réglages supplémentaires. Variant un peu la situation, mais pas trop, sont les personnages sélectionnables qui, au moins sur le papier, sont dédiés à l'attaque ou à la défense, mais en pratique leur progression en power-ups sera pratiquement identique. Pour être honnête, il n'y a pas grand-chose à dire sur le compartiment technique ; de ce point de vue, l'hommage aux canons du genre est plutôt un acte de paresse de la part des développeurs. D'un point de vue graphique, un style cartoon est utilisé avec des couleurs assez vives ; dans les cutscenes initiales et dans certaines captures d'écran des écrans de chargement, en revanche, on peut apercevoir un style anime avec des contours esquissés qui est décidément plus intéressant, et même dans ce cas, il est dommage qu'il n'ait pas été utilisé également dans les différents niveaux.
Sur le plan sonore également, le jeu tombe dans l'anonymat : les morceaux des différents niveaux évoquent les classiques du genre sans aucune originalité, notamment dans leurs arrangements entendus dans les versions cabine. Pas désagréables, loin de là, mais pas mémorables non plus, et en fait très peu inspirés malgré les sources d'excellence qu'ils ont plagiées. En fin de compte, Wings of Oblivion est une tentative de faire revivre le jeu de tir à défilement classique, mais il le fait d'une manière plutôt paresseuse : déséquilibré dans plusieurs dynamiques, tant au niveau de la narration que du gameplay, et peu inspiré en termes de graphismes et de sons. Recommandé aux fans du genre qui veulent essayer toutes les versions liées aux scrolling shooters, sinon il sera très facile de trouver une expérience plus excitante sur Nintendo Switch.
VERDICT
Wings of Bluestar n'est pas un mauvais jeu, mais il ne fait pas assez d'efforts. Un jeu de tir à défilement qui est certes agréable à ses débuts, mais qui se perd dans un équilibre de difficulté bancal et une gestion confuse des éléments à l'écran.