V-Rally 4
Publié le 22/02/2019 Dans PlayStation 4
Un retour inattendu.

Créée à la fin des années 90 sur PlayStation, V-Rally marque son retour sur consoles après seize d'absence. Désormais développé par Kylotonn Games (WRC 7), V-Rally 4 n'a pourtant pas grand chose en commun avec ses ainés, l'aspect arcade ayant été fortement gommé au profit d'un mélange semi-simulation. Par ailleurs, V-Rally 4 n'est plus un jeu de rally uniquement conventionnel, on y retrouve également du V-Rally Cross (des courses à huit sur des circuits terre/asphalte), du Buggy (des circuits accidentés et une physique particulière à maîtriser), de l'Extreme-Khana (du gymkhana sur des parcours semés d'embûches), et du Hillclimb (atteignez les sommets au volant de monstres de puissance). Le mode V-Rally est l'endroit où vous passerez l'essentiel de votre temps : Vous devrez engager des mécaniciens, des agents et des ingénieurs dans votre équipe, acheter des voitures, ou encore participer à des courses, avant de tenter de devenir champion du monde dans toutes les catégories proposées. Une approche qui rappelle beaucoup DiRT surtout que vous payez également les membres de l'équipe et réglez les factures grâce à vos gains.

Sauf que ce jeu ne ressemble pas à DiRT dans un domaine essentiel: le comportement du véhicule. Quelque soit l'option choisie, les voitures survirent beaucoup trop et la prise en main apparaîtra inutilement compliquée pour les néophytes. Faute de licences officielles, les courses prennent place dans des lieux inhabituels. Les parcours de montagne en Chine et en Roumanie semblent vaguement situés autour de la montagne Tianmen et de la route Transf?g?r??an, tandis que rouler à travers Monument Valley pourra réserver quelques sueurs froides. Parallèlement à la gestion de l'équipe et à la maintenance des véhicules, il y a bien sûr des événements réels qui apparaissent sur la carte du monde, avec une petite icône colorée indiquant le type d'épreuves disponibles dans les différents disciplines proposées. Curieusement, il n'y a pas de chemin de progression clair, vous savez que votre objectif est de tout gagner, mais les événements disparaissent une fois que vous les avez terminés et il est impossible de voir quelle est la prochaine étape ou de déterminer à l'avance sa longueur. Vous commencez par accomplir des épreuves d'une course avant d’attaquer les championnats plus tard, mais là encore, il n’y a pas de réponse évidente à leur conclusion ni comment vous deviendrez le nouveau champion du monde.

Une réalisation qui évolue ?

La première fois que l'on découvre V-Rally 4, on constate que le jeu tourne sur le même moteur que WRC 7. Les voitures s'avèrent assez bien modélisées, tandis que les effets de lumière, surtout le soir ou tôt le matin, sont absolument magnifiques. Le reste du jeu n'égale pas DiRT 4 (déjà perfectible sur consoles), avec des décors qui manquent encore de finesse ou un aliasing assez prononcé. La sensation de vitesse s'avère assez crédible (60 fps pour toutes les courses) et le moteur physique prend en compte chaque bosse sur le bitume. Les courses de buggy sont un véritable atout. Il y a un petit air de MotorStorm, mais le développeur a pris les meilleurs éléments d'un jeu sorti l'an dernier, FlatOut 4: Total Insanity, avec des tracés assez similaire et une gestion des dégâts plutôt efficace. Les pistes sont agréables, les buggys sont bruyants et l'action viscérale. L'Extreme-Khana donne presque l'impression de jouer un jeu complètement différent. Le but est de suivre un parcours acrobatique, de sauter par-dessus des obstacles et de traverser des bâtiments pour battre un temps donné. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, la PS4 Pro n'apporte absolument aucun ajout de performance.

Les voitures sont disponibles dans différentes classes, chaque classe étant plus rapide et plus chère que la précédente. Pour débloquer les voitures les plus rapides, vous devez acheter les plus lentes. Vous pourriez économiser vos gains de course pour une course de classe sept, mais vous êtes obligé de tout dépenser en première et deuxième classe. Vous ne pouvez pas non plus voir avec quelle classe de voiture vous courrez. Il y a une cote de difficulté représentée par des étoiles, mais vous pouvez rouler dans une voiture de classe un pour une épreuve une étoile et vous faire écraser parce que vous êtes en compétition avec des voitures plus rapides. C'est un système très étrange. Le pire élément de V-Rally 4 demeure la musique. Dans le mode carrière, il y a une seule chanson qui se répète en boucle sans fin. Les courses en ligne, en particulier dans les épreuves V-Rally Cross, sont mouvementées et chaotiques. Cela peut être très amusant, mais comme pour le reste du jeu, V-Rally 4 affiche un équilibre précaire. Les lobbies exigent que chaque membre soit prêt avant le début de la course, ce qui entraîne parfois une attente frustrante, surtout si des personnes entrent et sortent de la salle. Côté son, les directions sont correctement indiquées, le ronronnement du moteur est bien géré, à contrario, les autres bruitages manquent d'éclat. Le multijoueur comporte également un mode en écran splitté (à deux), ce qui devient rare actuellement sur consoles. La durée de vie demeure assez plaisante en solo, car le contenu se montre très important avec en prime de nouveaux challenges online chaque semaine.

VERDICT

Ne disposant pas de la précision requise pour séduire les fans de course réaliste et parallèlement peut-être un défi trop important pour beaucoup de joueurs, V-Rally 4 affiche de bonnes idées et un potentiel certain, mais tout autant de désagréments. L'agencement étrange du mode carrière et le maniement délicat des voitures ne plaideront pas en sa faveur, même si le contenu du jeu demeure assez solide.

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