Publié le 22/02/2019 Dans PlayStation 4
Saison 2018.
Pour cette nouvelle saison de Formule 1, le règlement est demeuré assez similaire à celui de 2016. La nouveauté indéniablement visible est le halo, un arceau de sécurité destiné à protéger la tête des pilotes d'un choc frontal avec un objet en mouvement et placé sur la monoplace. Côté pneumatiques, le manufacturier Pirelli présente cette fois sept types de gommes différentes avec l'apparition des "hyper-tendres" (rose) et les "super-durs" (orange) tandis que les pneus durs passent au bleu. Le format des qualifications n'a pas évolué de son côté, tandis que du côté des écuries, la motorisation de Toro Rosso passe au Honda, tandis que McLaren récupère le Renault. Du côté des pilotes, on notera l'arrivée de Charles Leclerc chez Sauber en lieu et place de Pascal Wehrlein, celle de Sergey Sirotkin chez Williams F1 Team (il remplace Felipe Massa). Enfin Jolyon Palmer (ex Renault) et Danii Kyat (ex Red Bull et Toro Rosso)n'ont pas trouvé de volants pour la saison en cours. Bref, F1 2018 intègre les données de l'année en cours, c'est-à-dire vingt pilotes pour dix écuries, ainsi que le calendrier officiel de la compétition (soit vingt-et-une courses). Si vous n'aviez pas touché à l'épisode précédent, les évolutions en matière de réglementation sont assez perceptibles, néanmoins l'option arcade rend la conduite pour le moins accessible, surtout que les flashbacks y sont illimités. Quoiqu'elle soit le mode, l'intelligence artificielle s'avère encore plus réactive que dans le précédent, et n'hésite pas à chercher l'incident. Chaque voiture présente des avantages et des inconvénients tangibles et uniques, inspirés des performances réelles. Vous pouvez faire un effort herculéen pour vous qualifier dans les trois premiers en utilisant une Renault, mais en course, les Ferrari et les Mercedes sont nettement plus rapides dans les lignes droites, et pas seulement contre vous. Dans les courses plus longues, il y a une bataille à mi-course bien définie, tandis que les six premières voitures restent bien devant. Bien sur, la voiture de sécurité est de la partie et vous pourrez participer au tour de chauffe (avant le départ).
F1 2018 comporte un mode Carrière étendu, en son sein, vous pourrez personnaliser votre pilote (des pilotes féminins sont possibles), choisir son numéro permanent, puis suivre les conseils de votre agent et de votre ingénieur, avant d'entamer un périple de dix saisons. Le système d'évolution s'articule autour de la réalisation de tâches pratiques, suivies de courses qualifiantes et gagnantes pour remporter des points de recherche et de développement nécessaires à l'évolution de votre monoplace. F1 2018 propose davantage de sessions de tests pratiques pour remporter encore plus de points, tandis que les mises à niveau ultérieures sont désormais masquées sur le diagramme de progression et ne se révèlent que beaucoup plus tard dans la carrière. En plus de cela, il faut se méfier des changements de réglementations au fil des années ou de l'état de la R&D que vous retrouverez si vous changez d'équipe. L'arbre de R&D comporte cinq thématiques, à savoir châssis, longévité, aérodynamisme, chaîne motrice et compétences. Évidemment, il est possible que vous ne retrouviez pas de corrélations entre le résultat en piste et celui prévu par vos ingénieurs, mais cela arrive fréquemment dans la réalité. Par ailleurs, les entrevues avec les médias marquent leur retour. Les questions peuvent être très précises, se référant aux manœuvres et aux contacts que vous pouvez avoir accompli lors d'une course. Bien que les requêtes ne soient pas répétitives dans la plupart des cas, la manière dont tout affecte votre progression semble presque sans conséquence. Si vous terminez une saison complète en faisant trois séances d’essais, des qualifications et une course pour essayer d’obtenir des points de développement, vous flirterez la centaine de questions à répondre. A noter que les voitures classiques sont de retour, il sera possible de les piloter lors d'événements sur invitation. Parmi elles, on retrouve douze modèles déjà présente dans F1 2017 à savoir les Ferrari 412 T2 de 1995, Ferrari F2002 de 2002, Ferrari F2004 de 2004, Ferrari F2007 de 2007, McLaren MP4/4 de 1988, McLaren MP4/6 de 1991, McLaren MP4-13 de 1998, McLaren MP4 -23 de 2008, Williams FW14B de 1992, Williams FW18 de 1996, Renault R26 de 2006 Red Bull Racing RB6 de 2010. F1 2018 accueille également la McLaren M23D de 1976, Ferrari 312 T2 de 1976, Lotus 72D de 1972, Lotus 79 de 1978, Ferrari 312 T4 de 1979, McLaren MP4/1B de 1982, Brawn BGP-001 de 2009 et la Williams FW25 de 2003. Certaines des voitures les plus anciennes ne sont cependant pas assez sauvages. D'une certaine manière, elles se conduisent comme des F1 modernes avec un peu moins d'adhérence, des vitesses plus faibles et des niveaux de puissance inférieurs. Le principal problème que pose l'élargissement de la collection de véhicules classiques est le sentiment d'une opportunité manquée, car il n'y a que des circuits modernes pour les faire courir. Où sont Jerez, Brands Hatch, Magny Cours, Adelaide ou le Hockenheim original ?
Un épisode complet.
Le jeu débute avec le nouveau thème officiel de la Formule 1, il y a des étincelles visibles lorsque les concurrents heurtent la route, un léger claquement se produit lorsque le volet DRS s'ouvre, l'embrayage est engagé et les vrais pilotes sont reproduits de manière reconnaissable. L'inclusion du dispositif de sécurité Halo (qui divise) impose une vue cockpit obstruée et étrange, sans compter que votre vue des rétroviseurs extérieurs est pratiquement inexistante. Naturellement, F1 2018 compose toujours avec le Drag Reduction System (DRS), un mécanisme qui vous permet d'ajuster votre aileron arrière pour obtenir un boost qui augmente la vitesse jusqu'à 10 km/h. Le dispositif s'utilise à certains endroits du circuit et facilite les dépassements. L'Energy Recovery System (ERS) est le système de récupération d'énergie qui regroupe deux systèmes hybrides distincts, à savoir le MGU-K (Motor Generator Unit Kinectic), un KERS plus évolué (il récupère l'énergie cinétique générée lors des freinages), et le MGU-H (Motor Generator Unit Heat) qui récupère l'énergie de la chaleur de l'échappement. Le pilote ne l'active pas directement, puisque c'est géré par l'électronique et les cartographies moteurs choisies par les ingénieurs. F1 2018 permet pourtant de mieux gérer l'ERS en choisissant entre cinq niveaux différents de déploiement de l'électricité, parallèlement aux débits de carburant, qui affectent les performances. De base, toutes les assistances à la conduite sont activées, de même que des flèches indiquant la trajectoire idéal à prendre sur la piste. Vous aurez le choix entre le weekend abrégé (15 minutes d’essais, un tour de qualification et 25% de la durée réelle de la course), le weekend normal (30 minutes d’essais, qualifications courtes, course de 50%) et enfin le grand weekend qui correspond à la réalité. La consommation d'essence (100 kg maximum par Grand Prix) n'a pas beaucoup d'incidence sur la course, et si vous tombiez en panne, il sera malgré tout possible de rallier les stands à temps. Parmi les autres modes, vous retrouverez de la Course rapide, du contre-la-montre, ou encore une saison pro (un mode réaliste avec vue imposé et l'absence totale d'indication à l'écran ainsi que d'aides à la conduite). PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et le résultat est plutôt plaisant dans l'ensemble, du moins avec les assistances électroniques activées (sans l'absence de deux gâchettes est plus délicat).
Dans l'ensemble, le jeu officiel du Championnat du monde de Formule 1 nécessite plus d'attention que les itérations précédentes. Votre voiture vacille et se faufile à travers les chicanes, vous pouvez voir les pièces de suspension individuelles réagir et le retour de force a augmenté. Vous devez traiter certaines bandes rugueuses avec respect, sinon vous aurez des problèmes. En conduisant avec une roue, l'expérience est beaucoup plus physique. Si vous avez des dégâts ou un niveau de difficulté plus élevé que d'habitude et que vous commencez à rêver, l'erreur inévitable mettra fin à votre course. Bien que n'étant pas un simulateur hardcore, F1 2018 est plus sérieux qu'auparavant. Le Championnat permet toujours de suivre la saison entière de la compétition mais également de personnaliser sa progression. Il sera donc permis de jouer un championnat uniquement en Europe, d'effectuer seulement des courses sprint, ou bien encore de concourir exclusivement avec des voitures historiques. Le mode Épreuve vous propose quant à lui de jouer toutes les semaines un scénario différent, avec au final un grand classement sur Internet.
Une réalisation qui progresse.
Techniquement parlant, F1 2018 est toujours propulsé par le moteur EGO, bien que dans un état fortement retravaillé et amélioré. Le graphisme apparaît relativement réaliste dans l'ensemble, malgré un tearing encore assez présent, et le jeu grimpe en 4K (60fps) sur la PS4 Pro. Les décors manquent encore parfois de détails et quelques bugs subsistent, notamment un affichage parfois tardif de certains éléments ou quelques ralentissements sur les circuits trop chargés en éléments. Par ailleurs, les surfaces de piste sur certains circuits ne sont pas à la hauteur des rivaux contemporains (Forza Motorsport 7, Project CARS 2 ou GT Sport). De même, la façon dont les personnages marchent et parlent est très gênant. Les environnements sont pourtant conformes aux modèles existants, les effets météo se montrent très réalistes (la météo est dynamique), notamment la pluie, et la modélisation des monoplaces s'avère irréprochable. F1 2018 introduit le Circuit Paul Ricard (absent depuis 1990), le nouveau Grand Prix de France est lui même de retour au calendrier pour la première fois depuis 2008, alors que Le Grand Prix d'Allemagne (Hockenheimring) retourne au calendrier après une absence d'un an. La sensation de vitesse se montre efficace, notamment en caméra TV, l'effet d'aspiration un peu moins. Lorsque l’on débute une partie, les assistances au pilotage sont activées par défaut, ce qui entraîne un pilotage extrêmement enfantin. À dire vrai, vous n’avez qu’à appuyer sur l’accélérateur et diriger la monoplace, sans vous soucier d’autre chose. Bien évidemment, tous ces subterfuges pourront être désactivés et la conduite en sera bien différente. Les sensations s'avèrent plus réalistes que dans l'édition 2016, avec une voiture davantage figée au sol. Le comportement des F1 offre une meilleure adhérence que l'an passé, alors que les arrêts aux stands requièrent de gérer son entrée et sa sortie pour réduire au maximum le temps de l'arrêt.
Les modes de jeux s'avèrent très complets en solo, et en ligne, il est possible de jouer jusqu'à vingt. On y retrouve plusieurs modes de jeux rapides afin de diversifier vos sessions sur Internet et on appréciera particulièrement l'option conditions réelles qui vous fait revivre le dernier grand prix disputé. Comme à l'accoutumée, vous pouvez gagner de l'expérience grâce à de bons résultats, monter dans le tableau général et jouer des courses classées ou non classées. Codemasters a ajouté une cote de sécurité, qui est basée sur la propreté de votre course, et une évaluation basée sur la qualité de votre course dans les épreuves classées. C'est un système très similaire à GT Sport, l'objectif étant d'éradiquer les joueurs en ligne qui semblent se heurter à vous à chaque occasion disponible. En pratique, le jeu vous pénalise d'avoir frappé en ligne d'autres joueurs par derrière, mais ce système ne fonctionne pas (encore ?) pour les collisions latérales. Un meilleur système de détection des collisions pourrait être mis en place pour éliminer complètement les mauvais comportements. L'absence d'un mode multijoueur en écran splitté est toujours préjudiciable. Niveau bruitages, les moteurs ronronnent bien, tout le contraire des commentaires, certes en français, qui brillent par leur absence pendant les courses. On a connu plus télévisuel et il faudra se contenter de la présentation de la course par une voix off.
VERDICT
F1 2018 reprend les bases de son prédécesseur et ajoute de nombreux petits éléments pour montrer un pas en avant raisonnable. Il y a suffisamment d'évolutions pour justifier un achat par rapport à l'édition 2017. La réalisation technique s'affine d'année en année, la présence d'anciennes F1 réjouira les amateurs de la compétition, tandis que l'intelligence artificielle s'avère beaucoup plus réactive. Le seul bémol demeure l'absence d'un mode multijoueur en écran partagé.
Pour cette nouvelle saison de Formule 1, le règlement est demeuré assez similaire à celui de 2016. La nouveauté indéniablement visible est le halo, un arceau de sécurité destiné à protéger la tête des pilotes d'un choc frontal avec un objet en mouvement et placé sur la monoplace. Côté pneumatiques, le manufacturier Pirelli présente cette fois sept types de gommes différentes avec l'apparition des "hyper-tendres" (rose) et les "super-durs" (orange) tandis que les pneus durs passent au bleu. Le format des qualifications n'a pas évolué de son côté, tandis que du côté des écuries, la motorisation de Toro Rosso passe au Honda, tandis que McLaren récupère le Renault. Du côté des pilotes, on notera l'arrivée de Charles Leclerc chez Sauber en lieu et place de Pascal Wehrlein, celle de Sergey Sirotkin chez Williams F1 Team (il remplace Felipe Massa). Enfin Jolyon Palmer (ex Renault) et Danii Kyat (ex Red Bull et Toro Rosso)n'ont pas trouvé de volants pour la saison en cours. Bref, F1 2018 intègre les données de l'année en cours, c'est-à-dire vingt pilotes pour dix écuries, ainsi que le calendrier officiel de la compétition (soit vingt-et-une courses). Si vous n'aviez pas touché à l'épisode précédent, les évolutions en matière de réglementation sont assez perceptibles, néanmoins l'option arcade rend la conduite pour le moins accessible, surtout que les flashbacks y sont illimités. Quoiqu'elle soit le mode, l'intelligence artificielle s'avère encore plus réactive que dans le précédent, et n'hésite pas à chercher l'incident. Chaque voiture présente des avantages et des inconvénients tangibles et uniques, inspirés des performances réelles. Vous pouvez faire un effort herculéen pour vous qualifier dans les trois premiers en utilisant une Renault, mais en course, les Ferrari et les Mercedes sont nettement plus rapides dans les lignes droites, et pas seulement contre vous. Dans les courses plus longues, il y a une bataille à mi-course bien définie, tandis que les six premières voitures restent bien devant. Bien sur, la voiture de sécurité est de la partie et vous pourrez participer au tour de chauffe (avant le départ).
F1 2018 comporte un mode Carrière étendu, en son sein, vous pourrez personnaliser votre pilote (des pilotes féminins sont possibles), choisir son numéro permanent, puis suivre les conseils de votre agent et de votre ingénieur, avant d'entamer un périple de dix saisons. Le système d'évolution s'articule autour de la réalisation de tâches pratiques, suivies de courses qualifiantes et gagnantes pour remporter des points de recherche et de développement nécessaires à l'évolution de votre monoplace. F1 2018 propose davantage de sessions de tests pratiques pour remporter encore plus de points, tandis que les mises à niveau ultérieures sont désormais masquées sur le diagramme de progression et ne se révèlent que beaucoup plus tard dans la carrière. En plus de cela, il faut se méfier des changements de réglementations au fil des années ou de l'état de la R&D que vous retrouverez si vous changez d'équipe. L'arbre de R&D comporte cinq thématiques, à savoir châssis, longévité, aérodynamisme, chaîne motrice et compétences. Évidemment, il est possible que vous ne retrouviez pas de corrélations entre le résultat en piste et celui prévu par vos ingénieurs, mais cela arrive fréquemment dans la réalité. Par ailleurs, les entrevues avec les médias marquent leur retour. Les questions peuvent être très précises, se référant aux manœuvres et aux contacts que vous pouvez avoir accompli lors d'une course. Bien que les requêtes ne soient pas répétitives dans la plupart des cas, la manière dont tout affecte votre progression semble presque sans conséquence. Si vous terminez une saison complète en faisant trois séances d’essais, des qualifications et une course pour essayer d’obtenir des points de développement, vous flirterez la centaine de questions à répondre. A noter que les voitures classiques sont de retour, il sera possible de les piloter lors d'événements sur invitation. Parmi elles, on retrouve douze modèles déjà présente dans F1 2017 à savoir les Ferrari 412 T2 de 1995, Ferrari F2002 de 2002, Ferrari F2004 de 2004, Ferrari F2007 de 2007, McLaren MP4/4 de 1988, McLaren MP4/6 de 1991, McLaren MP4-13 de 1998, McLaren MP4 -23 de 2008, Williams FW14B de 1992, Williams FW18 de 1996, Renault R26 de 2006 Red Bull Racing RB6 de 2010. F1 2018 accueille également la McLaren M23D de 1976, Ferrari 312 T2 de 1976, Lotus 72D de 1972, Lotus 79 de 1978, Ferrari 312 T4 de 1979, McLaren MP4/1B de 1982, Brawn BGP-001 de 2009 et la Williams FW25 de 2003. Certaines des voitures les plus anciennes ne sont cependant pas assez sauvages. D'une certaine manière, elles se conduisent comme des F1 modernes avec un peu moins d'adhérence, des vitesses plus faibles et des niveaux de puissance inférieurs. Le principal problème que pose l'élargissement de la collection de véhicules classiques est le sentiment d'une opportunité manquée, car il n'y a que des circuits modernes pour les faire courir. Où sont Jerez, Brands Hatch, Magny Cours, Adelaide ou le Hockenheim original ?
Un épisode complet.
Le jeu débute avec le nouveau thème officiel de la Formule 1, il y a des étincelles visibles lorsque les concurrents heurtent la route, un léger claquement se produit lorsque le volet DRS s'ouvre, l'embrayage est engagé et les vrais pilotes sont reproduits de manière reconnaissable. L'inclusion du dispositif de sécurité Halo (qui divise) impose une vue cockpit obstruée et étrange, sans compter que votre vue des rétroviseurs extérieurs est pratiquement inexistante. Naturellement, F1 2018 compose toujours avec le Drag Reduction System (DRS), un mécanisme qui vous permet d'ajuster votre aileron arrière pour obtenir un boost qui augmente la vitesse jusqu'à 10 km/h. Le dispositif s'utilise à certains endroits du circuit et facilite les dépassements. L'Energy Recovery System (ERS) est le système de récupération d'énergie qui regroupe deux systèmes hybrides distincts, à savoir le MGU-K (Motor Generator Unit Kinectic), un KERS plus évolué (il récupère l'énergie cinétique générée lors des freinages), et le MGU-H (Motor Generator Unit Heat) qui récupère l'énergie de la chaleur de l'échappement. Le pilote ne l'active pas directement, puisque c'est géré par l'électronique et les cartographies moteurs choisies par les ingénieurs. F1 2018 permet pourtant de mieux gérer l'ERS en choisissant entre cinq niveaux différents de déploiement de l'électricité, parallèlement aux débits de carburant, qui affectent les performances. De base, toutes les assistances à la conduite sont activées, de même que des flèches indiquant la trajectoire idéal à prendre sur la piste. Vous aurez le choix entre le weekend abrégé (15 minutes d’essais, un tour de qualification et 25% de la durée réelle de la course), le weekend normal (30 minutes d’essais, qualifications courtes, course de 50%) et enfin le grand weekend qui correspond à la réalité. La consommation d'essence (100 kg maximum par Grand Prix) n'a pas beaucoup d'incidence sur la course, et si vous tombiez en panne, il sera malgré tout possible de rallier les stands à temps. Parmi les autres modes, vous retrouverez de la Course rapide, du contre-la-montre, ou encore une saison pro (un mode réaliste avec vue imposé et l'absence totale d'indication à l'écran ainsi que d'aides à la conduite). PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et le résultat est plutôt plaisant dans l'ensemble, du moins avec les assistances électroniques activées (sans l'absence de deux gâchettes est plus délicat).
Dans l'ensemble, le jeu officiel du Championnat du monde de Formule 1 nécessite plus d'attention que les itérations précédentes. Votre voiture vacille et se faufile à travers les chicanes, vous pouvez voir les pièces de suspension individuelles réagir et le retour de force a augmenté. Vous devez traiter certaines bandes rugueuses avec respect, sinon vous aurez des problèmes. En conduisant avec une roue, l'expérience est beaucoup plus physique. Si vous avez des dégâts ou un niveau de difficulté plus élevé que d'habitude et que vous commencez à rêver, l'erreur inévitable mettra fin à votre course. Bien que n'étant pas un simulateur hardcore, F1 2018 est plus sérieux qu'auparavant. Le Championnat permet toujours de suivre la saison entière de la compétition mais également de personnaliser sa progression. Il sera donc permis de jouer un championnat uniquement en Europe, d'effectuer seulement des courses sprint, ou bien encore de concourir exclusivement avec des voitures historiques. Le mode Épreuve vous propose quant à lui de jouer toutes les semaines un scénario différent, avec au final un grand classement sur Internet.
Une réalisation qui progresse.
Techniquement parlant, F1 2018 est toujours propulsé par le moteur EGO, bien que dans un état fortement retravaillé et amélioré. Le graphisme apparaît relativement réaliste dans l'ensemble, malgré un tearing encore assez présent, et le jeu grimpe en 4K (60fps) sur la PS4 Pro. Les décors manquent encore parfois de détails et quelques bugs subsistent, notamment un affichage parfois tardif de certains éléments ou quelques ralentissements sur les circuits trop chargés en éléments. Par ailleurs, les surfaces de piste sur certains circuits ne sont pas à la hauteur des rivaux contemporains (Forza Motorsport 7, Project CARS 2 ou GT Sport). De même, la façon dont les personnages marchent et parlent est très gênant. Les environnements sont pourtant conformes aux modèles existants, les effets météo se montrent très réalistes (la météo est dynamique), notamment la pluie, et la modélisation des monoplaces s'avère irréprochable. F1 2018 introduit le Circuit Paul Ricard (absent depuis 1990), le nouveau Grand Prix de France est lui même de retour au calendrier pour la première fois depuis 2008, alors que Le Grand Prix d'Allemagne (Hockenheimring) retourne au calendrier après une absence d'un an. La sensation de vitesse se montre efficace, notamment en caméra TV, l'effet d'aspiration un peu moins. Lorsque l’on débute une partie, les assistances au pilotage sont activées par défaut, ce qui entraîne un pilotage extrêmement enfantin. À dire vrai, vous n’avez qu’à appuyer sur l’accélérateur et diriger la monoplace, sans vous soucier d’autre chose. Bien évidemment, tous ces subterfuges pourront être désactivés et la conduite en sera bien différente. Les sensations s'avèrent plus réalistes que dans l'édition 2016, avec une voiture davantage figée au sol. Le comportement des F1 offre une meilleure adhérence que l'an passé, alors que les arrêts aux stands requièrent de gérer son entrée et sa sortie pour réduire au maximum le temps de l'arrêt.
Les modes de jeux s'avèrent très complets en solo, et en ligne, il est possible de jouer jusqu'à vingt. On y retrouve plusieurs modes de jeux rapides afin de diversifier vos sessions sur Internet et on appréciera particulièrement l'option conditions réelles qui vous fait revivre le dernier grand prix disputé. Comme à l'accoutumée, vous pouvez gagner de l'expérience grâce à de bons résultats, monter dans le tableau général et jouer des courses classées ou non classées. Codemasters a ajouté une cote de sécurité, qui est basée sur la propreté de votre course, et une évaluation basée sur la qualité de votre course dans les épreuves classées. C'est un système très similaire à GT Sport, l'objectif étant d'éradiquer les joueurs en ligne qui semblent se heurter à vous à chaque occasion disponible. En pratique, le jeu vous pénalise d'avoir frappé en ligne d'autres joueurs par derrière, mais ce système ne fonctionne pas (encore ?) pour les collisions latérales. Un meilleur système de détection des collisions pourrait être mis en place pour éliminer complètement les mauvais comportements. L'absence d'un mode multijoueur en écran splitté est toujours préjudiciable. Niveau bruitages, les moteurs ronronnent bien, tout le contraire des commentaires, certes en français, qui brillent par leur absence pendant les courses. On a connu plus télévisuel et il faudra se contenter de la présentation de la course par une voix off.
VERDICT
F1 2018 reprend les bases de son prédécesseur et ajoute de nombreux petits éléments pour montrer un pas en avant raisonnable. Il y a suffisamment d'évolutions pour justifier un achat par rapport à l'édition 2017. La réalisation technique s'affine d'année en année, la présence d'anciennes F1 réjouira les amateurs de la compétition, tandis que l'intelligence artificielle s'avère beaucoup plus réactive. Le seul bémol demeure l'absence d'un mode multijoueur en écran partagé.