F1 2017
Publié le 13/10/2017 Dans PlayStation 4
Saison 2017.

Pour cette nouvelle saison de Formule 1, le règlement est demeuré assez stable par rapport à 2016, excepté que les monoplaces sont plus larges cette année afin de rendre les monoplaces plus performantes et plus spectaculaires. Bilan, sur certaines pistes, les F1 gagnent près de 4 secondes au tour par rapport à l'an passé. De plus, en augmentant les appuis aérodynamiques, il est également plus difficile de suivre une voiture. Côté pneumatiques, la largeur des pneus avant est de 305 mm (contre 245 mm en 2016), celle des pneumatiques arrière de 405 mm (contre 325 mm) alors que la réglementation propose cinq types de gommes par week end. Le manufacturier Pirelli propose trois composés de pneus pour chaque épreuve et les écuries peuvent utiliser deux des trois gommes proposées. Le format des qualifications n'a pas évolué de son côté, tandis que du côté des écuries, la motorisation de Toro Rosso revient à nouveau à Renault (contre Ferrari en 2016), tandis que Manor Racing a déposé le bilan. Du côté des pilotes, on notera l'arrivée de Stoffel Vandoorne chez McLaren Racing en lieu et place de Jenson Button, et celle de Lance Stroll chez Williams F1 Team, mais aussi le transfert de Nico Hülkenberg chez Renault Sport, d'Esteban Ocon chez Force India, de Kevin Magnussen chez Haas F1 Team, de Pascal Wehrlein chez Sauber et enfin de Valtteri Bottas chez Mercedes Grand Prix (Nico Rosberg ayant pris sa retraite). Enfin Rio Haryanto (ex Manor), Esteban Gutiérrez et Felipe Nasr n'ont pas trouvé de volants pour la saison en cours.

Bref, F1 2017 intègre les données de l'année en cours, c'est-à-dire vingt pilotes pour dix écuries, ainsi que le calendrier officiel de la compétition (soit vingt courses). Si vous n'aviez pas touché à l'épisode précédent, les évolutions en matière de réglementation sont assez perceptibles, néanmoins l'option arcade rend la conduite pour le moins accessible, surtout que les flashbacks y sont illimités. Quoiqu'elle soit le mode, l'intelligence artificielle s'avère beaucoup plus réactive que dans le précédent, et n'hésite pas à chercher l'incident. La voiture de sécurité est de la partie et vous pourrez participer au tour de chauffe (avant le départ). F1 2017 comporte un mode Carrière étendu, en son sein, vous pourrez personnaliser votre pilote (des pilotes féminins sont possibles), choisir son numéro permanent, puis suivre les conseils de votre agent et de votre ingénieur, avant d'entamer un périple de dix saisons. Lors du week-end de course, trois tests vous sont proposés lors des séances libres, à savoir le test d'acclimatation, celui d'usure des pneus, et le run de qualifications. Des séances beaucoup plus importantes que par le passé, puisqu'elles permettent d'obtenir des points de recherche nécessaires au bon développement de votre monoplace. A noter que les voitures classiques, il sera possible de les piloter lors d'événements sur invitation. Parmi elles, on retrouve les Ferrari 412 T2 de 1995, Ferrari F2002 de 2002, Ferrari F2004 de 2004, Ferrari F2007 de 2007, McLaren MP4/4 de 1988 – (voiture en DLC de l'édition spéciale F1 2017), McLaren MP4/6 de 1991, McLaren MP4-13 de 1998, McLaren MP4 -23 de 2008, Williams FW14B de 1992, Williams FW18 de 1996, Renault R26 de 2006 et Red Bull Racing RB6 de 2010. Au final, l'option Carrière s'avère encore plus immersive et permet d'adapter la voiture à son propre style de pilotage tout en laissant la possibilité de développer la monoplace comme vous l'entendez. L'arbre de R&D comporte cinq thématiques, à savoir châssis, longévité, aérodynamisme, chaîne motrice et compétences. Evidemment, il est possible que vous ne retrouviez pas de corrélations entre le résultat en piste et celui prévu par vos ingénieurs, mais cela arrive fréquemment dans la réalité.

Un cru exhaustif.

Naturellement, F1 2017 compose toujours avec le Drag Reduction System (DRS), un mécanisme qui vous permet d'ajuster votre aileron arrière pour obtenir un boost qui augmente la vitesse jusqu'à 10 km/h. Le dispositif s'utilise à certains endroits du circuit et facilite les dépassements. L'Energy Recovery System (ERS) est le système de récupération d'énergie qui regroupe deux systèmes hybrides distincts, à savoir le MGU-K (Motor Generator Unit Kinectic), un KERS plus évolué (il récupère l'énergie cinétique générée lors des freinages), et le MGU-H (Motor Generator Unit Heat) qui récupère l'énergie de la chaleur de l'échappement. Le pilote ne l'active pas directement, puisque c'est géré par l'électronique et les cartographies moteurs choisies par les ingénieurs. Vous n'y toucherez pas directement, et de base, toutes les assistances à la conduite sont activées, de même que des flèches indiquant la trajectoire idéal à prendre sur la piste. Vous aurez le choix entre le weekend abrégé (15 minutes d’essais, un tour de qualification et 25% de la durée réelle de la course), le weekend normal (30 minutes d’essais, qualifications courtes, course de 50%) et enfin le grand weekend qui correspond à la réalité. La consommation d'essence (100 kg maximum par Grand Prix) n'a pas beaucoup d'incidence sur la course, et si vous tombiez en panne, il sera malgré tout possible de rallier les stands à temps. Parmi les autres modes, vous retrouverez de la Course rapide, du contre-la-montre, ou encore une saison pro (un mode réaliste avec vue imposé et l'absence totale d'indication à l'écran ainsi que d'aides à la conduite). PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et le résultat est plutôt plaisant dans l'ensemble, du moins avec les assistances électroniques activées (sans l'absence de deux gâchettes est plus délicat).

Le jeu officiel du Championnat du monde de Formule 1 comporte également deux nouveaux modes très différents. Le Championnat permet ainsi de suivre la saison entière de la compétition mais également de personnaliser sa progression. Il sera donc permis de jouer un championnat uniquement en Europe, d'effectuer seulement des courses sprint, ou bien encore de concourir exclusivement avec des voitures historiques. Le mode Épreuve vous propose quant à lui de jouer toutes les semaines un scénario différent, avec au final un grand classement sur Internet. Notons que quatre variantes de circuits sont ajoutées aux vingt pistes officielles : Grande-Bretagne court, Japon court, USA court et Bahreïn court. Monaco de nuit a également été recréé de façon spectaculaire.

Une réalisation qui évolue.

Techniquement parlant, F1 2017 s'avère plus soutenu que son prédécesseur. Le graphisme apparaît relativement réaliste dans l'ensemble, malgré un tearing encore assez présent, et le jeu grimpe en 4K (60fps) sur la PS4 Pro. Les décors manquent encore parfois de détails et quelques bugs subsistent, notamment un affichage parfois tardif de certains éléments ou quelques ralentissements sur les circuits trop chargés en éléments. Les environnements sont pourtant conformes aux modèles existants, les effets météo se montrent très réalistes (la météo est enfin dynamique), notamment la pluie, et la modélisation des monoplaces s'avère irréprochables. La sensation de vitesse se montre efficace, notamment en caméra TV, l'effet d'aspiration un peu moins. Lorsque l’on débute une partie, les assistances au pilotage sont activées par défaut, ce qui entraîne un pilotage extrêmement enfantin. À dire vrai, vous n’avez qu’à appuyer sur l’accélérateur et diriger la monoplace, sans vous soucier d’autre chose. Bien évidemment, tous ces subterfuges pourront être désactivés et la conduite en sera bien différente. Les sensations s'avèrent plus réalistes que dans l'édition 2016, avec une voiture davantage figée au sol. Le comportement des F1 offre une meilleure adhérence que l'an passé, alors que les arrêts aux stands requièrent à présent de gérer son entrée et sa sortie pour réduire au maximum le temps de l'arrêt.

Les modes de jeux s'avèrent très complets en solo, et en ligne, il est possible de jouer jusqu'à vingt. On y retrouve plusieurs modes de jeux rapides afin de diversifier vos sessions sur Internet et on appréciera particulièrement l'option conditions réelles qui vous fait revivre le dernier grand prix disputé, tandis qu'une option spectateur fait son entrée. En revanche, l'absence d'un mode multijoueur en écran splitté est toujours préjudiciable. Niveau bruitages, les moteurs ronronnent bien, tout le contraire des commentaires, certes en français, qui brillent par leur absence pendant les courses. On a connu plus télévisuel et il faudra se contenter de la présentation de la course par une voix off.

VERDICT

F1 2017 est un épisode particulièrement réussi. La réalisation technique s'affine d'année en année, notamment du côté de la météo (désormais dynamique), et l'ajout d'anciennes F1 championnes du monde (Ferrari F2007, Renault R26, McLaren MP4-23) réjouira les amateurs de la compétition. On appréciera également la refonte du mode carrière, et les nombreuses aides paramétrables. Le seul bémol demeure l'absence d'un mode multijoueur en écran partagé.

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