Publié le 11/04/2016 Dans PlayStation 4
Il était une fois.
Développé par Ubisoft Montréal, Far Cry Primal vous ramène douze mille ans dans le passé, une peau de bête sur les épaules. Vous incarnez Takkar, un chasseur de la tribu Wenja qui veut rejoindre les siens sur la terre promise d'Oros, en Europe centrale. L'âge de pierre constitue une ère de danger permanent, où les mammouths et autres tigres à dents de sabre dominent le monde, et l'humanité est en bas de la chaîne alimentaire. Votre premier objectif sera donc de rester en vie, dans un environnement plus hostile qu'il n'y paraît. La progression est bien entendu ponctuée de nombreuses cinématiques (entièrement doublées en langues inventées !), où l'on découvre des protagonistes loin d'être sans zones d'ombre. Oros étant un environnement assez vaste, libre à vous de choisir votre manière de jouer, soit de jouer avec le furtivité, soit y aller comme un rustre et foncer sur les ennemis. Néanmoins, les conditions de vie sont extrêmement précaires, et si vous ne disposez pas de tenues adaptés, le personnage ne résistera pas longtemps aux combats, surtout que l'armement est spartiate. Oubliez les fusils d'assaut ou le 9mm, le gadget le plus moderne demeure l'arc. On dispose également de plusieurs gourdins, une fronde, des couteaux en silex et même des sacs en tissus pour récolter des ressources (bois, peaux, plantes, etc). Pour se déplacer, le personnage pourra dompter de nombreux animaux sauvages, et même un tigre. Votre chouette sera également utile comme outil de reconnaissance tel un drone moderne.
Outre les adversaires humains, Oros comporte une biodiversité particulièrement menaçante (tigre, mammouth, loup, aigle, etc) et les animaux ont tendance à vous attaquer à la moindre occasion. Il est néanmoins possible de dévier leur attention en lançant des appâts dans une direction opposée à la votre. Far Cry oblige, le "surnaturel" entre également en jeu, en témoigne la rencontre avec un chaman qui permettra au héros d'établir un lien psychique avec dix-sept animaux différents. Il sera possible de faire évoluer votre relation en les soignant ou en récoltant de la nourriture. Vous pourrez même utiliser votre familier pour attaquer du gibier ou un ennemi un peu trop pressant. A l'instar d'un Assassin's Creed, vous pourrez également dépouiller les ennemis et les animaux pour fabriquer des objets additionnels. Takkar pourra ainsi s'intéresser aux plantes, dont les vertus médicinales ne sont plus à prouver. La mécanique de Far Cry reste intact, et d'autres tribus franchement hostiles à votre égard seront à déloger de leurs terres lors des missions annexes. Les Uldam, présentés comme des hommes sous-développés, vivent dans la partie nord du pays et sont des barbares sanguinaires (et cannibales de surcroît). Ils partagent pourtant la même langue que les Wenjas, preuve d'un ancêtre commun. Chez les Izula, la tribu est beaucoup plus évoluée, et une impératrice règne en maître sur ce royaume de Mésapotamie. Elle veut pourtant écraser les autres sociétés et réduire les Wenjas à l'esclavage.
Une réalisation à la hauteur ?
Bien que tournant sur une évolution du moteur graphique de Far Cry 4, ce nouvel épisode offre pourtant une réalisation technique de toute beauté. La profondeur de champ est élégamment rendue, les cycles jours/nuit bien gérés, et les conditions climatiques très crédibles. L'étendue de la zone de jeu et sa relative vivacité force le respect. L'animation demeure assez fluide sur consoles, malgré quelques ralentissements notables, et l'intelligence artificielle a clairement gagné en crédibilité. Les protagonistes réagissent en fonction de vos actions, et on ne vit jamais les mêmes évènements similaires de la même manière. Si quelques soucis d'interface se font sentir (en particulier pour gérer l'inventaire), la jouabilité de Far Cry Primal reste très arcade, et se maîtrise en quelques secondes. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et l'ensemble demeure très agréable.
La campagne solo est relativement longue et les activités secondaires s'avèrent très prenantes. De quoi y passer environ 40 heures de jeu (dont la moitié pour l'histoire principale), même si aucun multijoueurs ne répond présent cette fois-ci. La capture d'avant-postes permet quant à elle de débloquer des missions annexes, et les anciennes tours radio ont été remplacées par des bûchers. Vous pourrez également développer le village et les membres de votre tribu sauvés pourront également vous confier des taches spécifiques. Côté son enfin, la bande son proposée est de très grande qualité, avec des musiques bien choisies, un doublage très travaillé et des bruitages immersifs. A noter que la première édition du jeu comporte en bonus les missions “Légende du Mammouth”. Elles proposent près de 45 minutes de jeu supplémentaires où il est possible d'incarner un mammouth qui devra défendre le troupeau contre les autres animaux et les humains.
VERDICT
Far Cry Primal est une vraie bouffée d'air dans sa catégorie, et si son concept n'est pas révolutionnaire, l'approche évite la redite des conflits militaires souvent imposés dans les FPS modernes. S'il met l'action en première ligne, le jeu d'Ubisoft Montréal réserve sa part d'émotion, dans une campagne solo riche et profonde. Bien réalisé et affichant un univers ouvert apportant une expérience unique, cette production préhistorique s'avère très attrayante, sans compter que la réalisation technique est elle très actuelle.
Développé par Ubisoft Montréal, Far Cry Primal vous ramène douze mille ans dans le passé, une peau de bête sur les épaules. Vous incarnez Takkar, un chasseur de la tribu Wenja qui veut rejoindre les siens sur la terre promise d'Oros, en Europe centrale. L'âge de pierre constitue une ère de danger permanent, où les mammouths et autres tigres à dents de sabre dominent le monde, et l'humanité est en bas de la chaîne alimentaire. Votre premier objectif sera donc de rester en vie, dans un environnement plus hostile qu'il n'y paraît. La progression est bien entendu ponctuée de nombreuses cinématiques (entièrement doublées en langues inventées !), où l'on découvre des protagonistes loin d'être sans zones d'ombre. Oros étant un environnement assez vaste, libre à vous de choisir votre manière de jouer, soit de jouer avec le furtivité, soit y aller comme un rustre et foncer sur les ennemis. Néanmoins, les conditions de vie sont extrêmement précaires, et si vous ne disposez pas de tenues adaptés, le personnage ne résistera pas longtemps aux combats, surtout que l'armement est spartiate. Oubliez les fusils d'assaut ou le 9mm, le gadget le plus moderne demeure l'arc. On dispose également de plusieurs gourdins, une fronde, des couteaux en silex et même des sacs en tissus pour récolter des ressources (bois, peaux, plantes, etc). Pour se déplacer, le personnage pourra dompter de nombreux animaux sauvages, et même un tigre. Votre chouette sera également utile comme outil de reconnaissance tel un drone moderne.
Outre les adversaires humains, Oros comporte une biodiversité particulièrement menaçante (tigre, mammouth, loup, aigle, etc) et les animaux ont tendance à vous attaquer à la moindre occasion. Il est néanmoins possible de dévier leur attention en lançant des appâts dans une direction opposée à la votre. Far Cry oblige, le "surnaturel" entre également en jeu, en témoigne la rencontre avec un chaman qui permettra au héros d'établir un lien psychique avec dix-sept animaux différents. Il sera possible de faire évoluer votre relation en les soignant ou en récoltant de la nourriture. Vous pourrez même utiliser votre familier pour attaquer du gibier ou un ennemi un peu trop pressant. A l'instar d'un Assassin's Creed, vous pourrez également dépouiller les ennemis et les animaux pour fabriquer des objets additionnels. Takkar pourra ainsi s'intéresser aux plantes, dont les vertus médicinales ne sont plus à prouver. La mécanique de Far Cry reste intact, et d'autres tribus franchement hostiles à votre égard seront à déloger de leurs terres lors des missions annexes. Les Uldam, présentés comme des hommes sous-développés, vivent dans la partie nord du pays et sont des barbares sanguinaires (et cannibales de surcroît). Ils partagent pourtant la même langue que les Wenjas, preuve d'un ancêtre commun. Chez les Izula, la tribu est beaucoup plus évoluée, et une impératrice règne en maître sur ce royaume de Mésapotamie. Elle veut pourtant écraser les autres sociétés et réduire les Wenjas à l'esclavage.
Une réalisation à la hauteur ?
Bien que tournant sur une évolution du moteur graphique de Far Cry 4, ce nouvel épisode offre pourtant une réalisation technique de toute beauté. La profondeur de champ est élégamment rendue, les cycles jours/nuit bien gérés, et les conditions climatiques très crédibles. L'étendue de la zone de jeu et sa relative vivacité force le respect. L'animation demeure assez fluide sur consoles, malgré quelques ralentissements notables, et l'intelligence artificielle a clairement gagné en crédibilité. Les protagonistes réagissent en fonction de vos actions, et on ne vit jamais les mêmes évènements similaires de la même manière. Si quelques soucis d'interface se font sentir (en particulier pour gérer l'inventaire), la jouabilité de Far Cry Primal reste très arcade, et se maîtrise en quelques secondes. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et l'ensemble demeure très agréable.
La campagne solo est relativement longue et les activités secondaires s'avèrent très prenantes. De quoi y passer environ 40 heures de jeu (dont la moitié pour l'histoire principale), même si aucun multijoueurs ne répond présent cette fois-ci. La capture d'avant-postes permet quant à elle de débloquer des missions annexes, et les anciennes tours radio ont été remplacées par des bûchers. Vous pourrez également développer le village et les membres de votre tribu sauvés pourront également vous confier des taches spécifiques. Côté son enfin, la bande son proposée est de très grande qualité, avec des musiques bien choisies, un doublage très travaillé et des bruitages immersifs. A noter que la première édition du jeu comporte en bonus les missions “Légende du Mammouth”. Elles proposent près de 45 minutes de jeu supplémentaires où il est possible d'incarner un mammouth qui devra défendre le troupeau contre les autres animaux et les humains.
VERDICT
Far Cry Primal est une vraie bouffée d'air dans sa catégorie, et si son concept n'est pas révolutionnaire, l'approche évite la redite des conflits militaires souvent imposés dans les FPS modernes. S'il met l'action en première ligne, le jeu d'Ubisoft Montréal réserve sa part d'émotion, dans une campagne solo riche et profonde. Bien réalisé et affichant un univers ouvert apportant une expérience unique, cette production préhistorique s'avère très attrayante, sans compter que la réalisation technique est elle très actuelle.