Titre: Test du HTC P3600 (20/04/2007 Par Clandestino)
Introduction
En 2006, en sortant le TyTN, HTC jetait un sacré pavé dans la mare bien tranquille des constructeurs de PDA-Phones. Malgré quelques défauts de jeunesse, ce petit bijou sut rapidement rallier à lui nombre d’adeptes enthousiastes, et toute cette petite communauté se prit bientôt à rêver d’une déclinaison sans clavier et débarrassée de ses primes lacunes…

Véritable concentré de technologie, le HTC P3600 réussit l’exploit de réunir dans un volume de quelques centimètres cubes (108 x 58.2 x 18.4 mm) ce qui se fait de mieux en matière de connectivité mobile. Ce sympathique petit appareil embarque, sous un classique écran QVGA de 2,8 pouces, un processeur Samsung 2442 cadencé à 400 Mhz, 64 Mo de RAM, 128 Mo de ROM et une connectivité plus que complète. Jugez donc : GSM quadri-bande compatible EDGE et GPRS, Bluetooth 2.0, Wifi 802.11 b/g, infrarouge, et surtout la compatibilité avec les réseaux 3G et HSDPA. Autrement dit, impossible d’être coupé du monde dès lors que vous disposez de l’engin – ou alors, c’est que vous avez oublié de recharger votre batterie !

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La coque, moulée dans un plastique noir brillant (bonjour les traces de doigts !), donne à l’appareil un aspect précieux et professionnel. A noter qu’il existe également une version blanc nacré, qui ne déparera pas à côté de votre iPod. La face avant est équipée des boutons de téléphonie, des touches correspondant aux soft-keys, du pad de navigation, mais également de très pratiques touches Menu et Ok qui améliorent notablement l'utilisation de la machine. Et 3G oblige, on retrouve également sur cette face l’objectif de la camera VGA destinée à la visiophonie.
En photo
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La tranche gauche accueille la molette de navigation et une touche OK ; la droite comporte le déclencheur de l’appareil photo, l’activation des commandes vocales, et le commutateur marche/arrêt. Toujours sur cette tranche droite, on trouve enfin le logement de la carte mini-SD, protégé par un cache assez solide.

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Sous la base, on retrouvera le désormais célèbre port mini-USB, servant tant à la synchronisation, à la connexion du kit main-libre et au rechargement de la batterie. Juste à côté figure l’ « œil » infrarouge. Enfin, le dos de l’appareil abrite une batterie de 1500 mA qui garantira une autonomie de 4 à 5 jours en utilisation normale et l’objectif de l’appareil photo numérique, de 2 megapixels avec autofocus ; inutile de préciser que la qualité de cet objectif est toute relative, et ne remplace en aucun cas un appareil photo dédié – même d’entrée de gamme.

La finition est sans surprise, de très bonne facture. L’ergonomie est excellente, et la molette de navigation, couplée aux nombreuses soft-keys, permet de se passer du stylet dans la plupart des cas (en fait, vous ne sortirez ce dernier que pour saisir du texte). Autre astuce bien pratique, la présence de LEDs d'état de couleurs différentes permettant de savoir quelle connectique réseau est actuellement utilisée (Wifi, Bluetooth, 3G, GSM).
Conclusion
Quand à l’examen des entrailles de la bête, elle révèle une surprise de taille : la présence d’une puce GPS, à l’origine désactivée par le constructeur pour cause de risque d’interférence avec le circuit Wifi. Les caractéristiques de ladite puce sont relativement obscures, on sait seulement qu’elle est fabriquée par QualComm. Or, HTC a récemment mis à disposition une mise à jour de la ROM qui active cette puce GPS. Couplée avec la dernière version de TomTom pour PDA (fourni gratuitement), le P3600 ajoute une corde supplémentaire à ce qui ressemble désormais plus à une harpe qu’un arc, tant les fonctions offertes sont diverses et variées. Certes, on n’est pas au niveau d’une SirfStar III, mais les performances sont plutôt honorables et relativement proches des PNA de la génération précédente. Vu la totale gratuité (hormis les cartes, s’entend) de l’ensemble, on serait mesquin de s’en plaindre.

Notre petite merveille est donc bardée de technologie communicantes les plus diverses. Mais dans la pratique, qu’en est-il ? L’implémentation de la 3G est stable et parfaitement fonctionnelle. Via le réseau Proximus, il est facile d’atteindre un débit de 200-250 kb/s en téléchargement – plus qu’assez pour s’offrir un streaming youtube ou un download occasionnel, même si le coût prohibitif des forfaits data des divers opérateurs mettra rapidement un frein à la pratique. La couche Wifi, basée sur le stack Broadcom, offre une bonne sensibilité tout en prenant en charge les protocoles d’encryptage les plus récents. Tout au plus déplorera-t-on, comme à l’accoutumée, une consommation excessive de la batterie, malgré la présence d’un mode « power saver » relativement anecdotique. Quand au Bluetooth, c’est désormais une implémentation bien rodée chez le constructeur, et donc sans surprise au niveau des performances, tout simplement excellentes. Enfin, la partie GSM n’est pas en reste, et le confort d’écoute et d’utilisation n’a rien à envier aux ténors du genre.

L’offre logicielle, elle, est relativement limitée. Outre les sempiternels Word, Excel, Powerpoint et autres Adobe Acrobat Reader, HTC a été plutôt radin. Pas de jeux ou de programme supplémentaire, et encore moins de coupon de réduction comme c’est bien souvent la pratique chez HP. La boîte contient bien une version d’évaluation d’un quelconque antivirus, mais c’est tout. Heureusement, la logithèque existante est assez vaste, et les freewares de qualité sont nombreux dans le petit monde des PDA sous Windows Mobile.

A propos de Windows Mobile, le P3600 embarque la déclinaison 2005 du système mobile (Windows Mobile 5), et il ne semble pas – du moins pour l’instant – qu’HTC ait prévu une mise à jour vers Windows Mobile 6. Cela ne grève en rien l’appareil, qui s’en satisfait parfaitement.

Je mentionnais précédemment la possibilité d’utiliser l’engin à une seule main. Après avoir passé quelques temps avec, et m’être familiarisé avec les entrailles logicielles de la bête, je me suis finalement constitué une configuration qui m’évite, dans 99% des cas, de ne pas devoir sortir le stylet. Une adaptation assez bénéfique, car l’appareil se révèle alors d’un usage encore plus pratique et intuitif. Ladite configuration passe par l’installation de deux utilitaires très pratiques : Mobile Shell et Full Screen Keyboard de SPB Software, et le replacement de l’application de téléphonie standard par celle d’un ETEN GlooFish. Ainsi paré, vous aurez à peut de chose près l’équivalent d’un iPhone sans les inconvénients.

Ce petit bijou peut se trouver pour la modique somme de ... 550€ dans toutes les bonnes librairies!
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