Signé Tripwire Interactive, Killing Floor est à la base un mod pour le titre Unreal Tournament 2004. A l'instar de Red Orchestra, le projet a finalement migré en véritable jeu, d'abord sur Steam et aujourd'hui en DVD grâce au jeune éditeur Iceberg Interactive, dans les territoires anglophones. Disponible pour une vingtaine d'euros outre-manche, Killing Floor est un FPS assez gore de prime abord et qui rappelles sur beaucoup de moins Left 4 Dead de Valve. Comme ce dernier, le mode solo est pour le moins light, puisqu'on ne retrouve que cinq niveaux assez courts et pas franchement emballant. En ligne, on peut jouer jusqu'à six, et le concept est on ne peut plus simple, éliminer tout ce qui bouge. Le scénario est aussi mince qu'une pince à linge, et tout juste sait-on que l'action prend place en Angleterre et que les monstres déchaînés contre vous sont issus d'expérimentations en labo. Un classique du genre survival horror diront certains. Ce n'est pas faux. La progression dans Killing Floor est cependant différentes des autres productions analogues. Comme dans un combat de boxe, on compte plusieurs rounds, et plus l'affrontement avance, plus il devient difficile de s'en sortir sans égratignures. Ainsi au commencement, vous aurez un pistolet et un couteau seulement, et les monstres seront peu nombreux. Durant la pause (moins d'une minute seulement), vous aurez le luxe de pouvoir vous rendre à l'armurerie pour faire le plein en attendant le prochain match.
Heureusement, vous n'êtes pas seul, et l'aspect coopération est d'ailleurs très poussée dans Killing Floor. Comme dans Left 4 Dead, il est requis de se déplacer en groupe, sous peine d'être vite débordé par les monstres. Malgré un arsenal chargé (tronçonneuse, arbalète, fusil de chasse, lance-flammes, etc), la réflexion sera parfois de mise, et mieux vaut jouer de prudence, plutôt que se lancer dans une expédition fatale. Signalons tout de même, qu'il sera possible de rendre plus homogène les caractéristiques de l'équipe en donnant quelques billets à un joueur de manière à ce qu'il puisse acquérir de nouveaux équipements. L'achat d'une armure de protection reste néanmoins déconseillée, tant celle-ci peut ralentir vos pas, ce qui n'est pas forcément très intéressant . Les ennemis sans cervelles laisseront bien vite leur place à d'autre aux capacités accrues et pouvant se rendre invisible, sauter n'importe où ou bien pouvant utiliser une tronçonneuse . Souvenez-vous de Resident Evil 4. On pourra compter sur des compétences spéciales pour s'aider quelque peu dans la partie. Le médecin pourra soigner plus rapidement son équipe, tandis que le sniper sera utile pour surveiller ce qui se prépare à l'horizon. En réunissant divers talents dans sa team, on n'en sortira que renforcé.
Graphiquement parlant, Killing Floor tourne sur un vieux moteur et cela se ressent. Le titre accuse clairement un certain retard face aux ténors actuels, mais comme Red Orchestra, il dégage une véritable personnalité, ce qui pardonne bien des écueils. La jouabilité est elle un modèle du genre. Exigeante certes, mais très énergique. Seul, on fera assurément vite le tour de Killing Floor. En multijoueurs en revanche, on risque d'y passer un bon moment, surtout que le système de compétences pousse à jouer. Quatre niveaux de difficulté sont présents, permettant un minimum d'entraînement, et de découvrir un gameplay parfaitement réglé. Le patriarche ne manquera surement pas de surprendre. Apparaissant comme un boss, ce monstre est assez impressionnant et surtout très rapide, au point de provoquer quelques sueurs froides à certains joueurs. Côté son, on retrouve du hard rock passe-partout. Pas spécialement mauvais, mais pas vraiment mémorable non plus. Les bruitages seront heureusement plus dynamiques, et les doublages dans la langue de Shakespeare sont plutôt réussis.
VERDICT
Bonne surprise que ce Killing Floor. Un FPS rythmé, violent, et parfois bien difficile. Les amateurs du genre apprécieront, même si le titre est pour l'instant uniquement en anglais.