Il était une fois
Survivant à un crash aérien dans l’océan Atlantique, vous vous engouffrez dans un vieux phare rouillé qui vous conduit à une mystérieuse cité sous-marine. Initialement construite comme refuge pour un petit groupe élitiste de scientifiques, d’industriels et d’artistes dans les années ‘30, cette Utopie idéaliste du nom de Rapture s’apparente aujourd’hui à une véritable cité des horreurs : la ville aux allures de Titanic est truffée de cadavres et les habitants survivants ont muté. De petites zombies (Little Sisters) sont ainsi chargées de dérober aux morts l’Adam, un puissant suc corporel. Ces fillettes mutantes sont protégées par les Big Daddys, des scaphandriers ultra puissants. Ne cherchez pas trop à savoir pourquoi, vous n’en aurez pas le temps, car chaque seconde d’inattention peut vous être fatale. Les mutants ne sont pas vraiment du genre à attendre qu’on vienne les trouver.
Un jeu irrationnel
Bioshock vous oblige constamment à faire des choix très rapides. Le monde de Rapture est manœuvré par Ecological AI. Ses habitants partagent entre eux des liens profonds et solides, et tout ce que vous faites ou ne faites pas a des répercussions sur le gameplay. Pour votre salut, vous disposez bien sûr du traditionnel arsenal d’armes à feu en tous genres, complété de pièges, de mines et d’explosifs. Mais en plus, et c’est là que cela devient vraiment intéressant, vous pouvez augmenter vos chances de survie en piratant ordinateurs et appareils pour vous en faire des alliés, en vous injectant des plasmides pour obtenir des pouvoirs spéciaux, en montant les habitants les uns contre les autres, et enfin, en utilisant une cible mouvante pour détourner l’attention de vos assaillants. A vous de combiner au mieux (et au plus vite) ces différentes options dans chaque nouvelle situation. BioShock, c’est réfléchir en tirant, tout en sentant dans votre nuque le souffle de la mort. Au final, il vous faudra faire un choix : abuser des survivants innocents de Rapture ou sauver votre peau.
Une réalisation d'envergure
Bioshock tourne sur un moteur Havok, avec en plus quelques routines d'Unreal Engine 3.0 légèrement modifié, ce quihttp://admin.informaticien.be/images/bbcode_bold.png assure des graphismes qui représentent de manière époustouflante la ville déchue de style Art Déco. Grâce aux nombreux plasmides, vous pouvez manipuler génétiquement votre propre corps et acquérir des pouvoirs tels que Target Dummy (cible mobile), Winter Blast (cristallise votre adversaire et le pulvérise) et Enrage (monte les ennemis les uns contre les autres), ce qui créée des effets spéciaux très réussis. Qui plus est, Rapture est une vaste cité sous-marine, et les environnements se montrent très créatifs, s'adaptant à vos actions grâce (ou à cause de) Ecological AI.
Ajoutons à cela, que la jouabilité au pad PS3 est très réactive et que la bande son se montre très dynamique et collant parfaitement aux couloirs lugubres de Rapture, le tout porté par des doublages Français crédibles. L'ensemble de BioShock semble donc très portée sur une expérience solo, rien d'étonnant donc que le multijoueur ne soit pas présent. Mais la durée de vie est à la hauteur avec une vingtaine d'heures au compteur si vous explorez tout de A à Z, une douzaine seulement si vous foncez.
VERDICT
BioShock est un FPS d'exception. Un huis-clos aquatique très prenant, bercé par un scénario et un univers fort créatif.