Des changements profonds ?
Après trois ans d'absence, Soul Calibur revient donc sur consoles. En toute honnêteté, le joueur lambda risque de ne pas déceler les différences de prime abord par rapport à Soul Calibur 3, excepté l'arrivée de la haute définition et de personnages de la série Star Wars (Dark Vador et son apprenti dans cette version PS3). Et pourtant cela serait trop simple de s'en tenir à cela, c'est pourquoi une analyse plus poussée nous attend. Nous retrouvons donc le classique mode arcade dans lequel vous affrontez divers personnages du jeu, un simili mode Aventure, où les temps de chargements demeurent toujours assez longs (ils peuvent être réduits en installant le jeu sur le disque dur), et la Tour des Âmes, un marathon où chaque étage comprend un adversaire Comme dans son prédécesseur, le mode de création répond présent. Un petit peu gadget diront certains, mais les possibilités s'avèrent assez nombreuses, et les personnages entièrement customisables. Mais ce n'est pas tant leur look qui importe, mais plutôt le confort et les capacités des vêtements. Chaque accessoire attribue des points (comme dans un jeu de rôles) et il faudra donc choisir avec attention ce que vous souhaitez porter, même si le personnage a une apparence très discutable au final.
Le jeu propose naturellement les textes en Français et la traditionnelle clique de personnages (Voldo, Kilik, Maxi, Xianghua; etc). Deux nouveaux font cependant leur apparition en la personne de Hilde (assez difficile à maîtriser), et Amy, le pendant féminin de Raphael. Comme à l'accoutumée, au fil de l'histoire vous découvrirez le passé des personnages et débloquerez une tonne de bonus (personnages, arènes, biographies, armes).
Le plein d'expérience.
Chaque affrontement permet de gagner des points d'expériences, permettant de débloquer de nouvelle combinaisons par la suite, améliorant soit vos attaques, soit votre défense. Et pour trouver les équipements efficaces, il faudra fouiller dans la tour des âmes, un lieu où finalement vous passerez beaucoup de temps, et qui rappelle les bons jeux d'action de l'ère 16bits.
Dans le mode VS, le jeu n'a pas fondamentalement bougé et se révèle très prenant, mais cette fois des options Online sont présentes. Cependant, le lag se fait parfois bien sentir, surtout qu'il est fréquent qu'un adversaire se déconnecte quand il voit qu'il est sur le point de perdre le combat (ce qui pourrait faire chuter son classement mondial). On espère un meilleur encadrement avec une future mise à jour.
Techniquement au top.
D'un point du vue graphique, les personnages sont naturellement beaucoup plus fins que dans Soul Calibur 3, PlayStation 3 oblige, mais ce sont surtout les décors qui impressionnent avec beaucoup de détails et une dégradation de l'environnement inspiré de Tekken. Nonobstant on retrouve pas mal d'environnements repris de SC3 (seules les conditions climatiques changent), mais cela n'est pas si gênant, les lieux étant variés et les effets spéciaux vraiment réussis. L'animation tourne parfaitement bien et se révèle très coulée, mais les personnages demeurent assez lourds par rapport aux premiers opus de la série. Côté jouabilité ça n'a pas non plus trop changé, et globalement le système est simple. A signaler toutefois la casse d'armure, qui aura fondamentalement un impact sur la suite du match. Si vous la perdez, vous subirez davantage d'impacts. Bloquer les chocs, permettra de déclencher un brise âme, un coup proche des fatalités de Mortal Kombat, mais moins spectaculaire toutefois.
La musique est pour sa part dans la lignée du 3 avec pas mal de remix. Les doublages sont efficaces comme d'habitude, avec une préférence pour les voix Nippones.
VERDICT
Cette nouvelle apparition de Soul Calibur montre un jeu à fort potentiel, il n'y avait pas à en douter. Les amateurs de combat peuvent foncer sans hésiter.