A l'aube d'un éon, mille ans d'instants cruels
Auront gravé la geste des combats éternels
Dont les murs du Château, empreints de lassitude
Furent les fiers témoins, face à la multitude

Des sinistres Seigneurs coiffés de noirs panaches.
Lors que l'astre blafard, jettera sur la plaine
L'ombre de l'héritier enfanté par la haine,
La Dame aux milles noms sortira de sa cache

Pour rallier l'hypogée de l'ultime des Septs;
Entraînant avec Elle la Gloire et l'Aventure,
Ceignant son front altier du verbe des poètes
Et scellera le destin des peuples de l'Azur

Après que dans l'abîme, là où dort l'indicible,
Aux échos déchirés du fer, du feu, du sang
Les démons sans âge aient assistés, impassibles,
A l'ultime embrassade des ennemis d'antan.