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testeurdesite
Concernant l'avenir énergétique je suis d'avis de regarder tout d'abord le passé: il y avait deux acteurs, celui qui consommait et celui qui produisait.

Celui qui produisait s'occupait également du transport, de la livraison et de la facturation.
On pourrait dire que l'on avait un système intégré qui permettait des économies d'échelle et la maîtrise de la gestion de A à Z, projection et anticipation ainsi que les investissement afin d'assumer la continuité du service faisaient partie de l'esprit d'entreprise.

Il y avait un parc de production très diversifié et multiple allant de 10 à 1000 MW, ceci permettant une certaine souplesse dans le suivi des variations de demande.
Rentabilité, sacro-sainte rentabilité, les petites unités sous 125 MW ont fermé. Le "réseau" et les interconnexions transfrontalières permettaient d'amortir les variations de charge. Puis petit-à-petit les moins de 300 MW ont disparu.
Les sacro-saints échanges transfrontaliers allaient réguler la smartgrid.
Est venu s'ajouter l'ouverture des marchés voulue par l'Europe, n'importe qui pouvait implanter une unité de production dans un pays européen, c'était même obligatoire d'ouvrir son marché à la concurrence.
En même temps, les échanges d'énergie et donc le mégawatt a été coté à la bourse d'Amsterdam.
On est passé de sociétés avec obligations de résultats techniques (assumer la stabilité réseau) à des sociétés à objectifs orientés purement finance, rendement boursier. La technique est passée en second plan et même bien plus loin.
On a assisté à des dérives techniques, des choix dictés par le gain et rien d'autre.
L'avenir et l'horizon se sont arrêtés au très court terme, les investissements ont disparus puisque la période d'amortissement de 20 ou 25 ans est devenue inimaginable. Tout dans l’instantané.

Nous en sommes à une gestion à la petite semaine sans vision d'avenir complétée par des décisions dogmatiques.
Heureusement, l'industrie lourde a disparu et allégé la charge à fournir sans ça ...

Du point de vue consommateur, les prix sont volatiles (on l'a vécu il y a peu) le marché est devenu incompréhensible et imprévisible.
Le soucis des réseaux d'absorber les pointes de production à l'échelle d'un quartier, d'un village sont la conséquence de ce détachement de l'aspect technique.
Si je regarde égoïstement mon cas, j'ai un compteur qui permet de soutirer 60A du réseau.
Il est dimensionné pour passer 60A, dans un sens ou dans l'autre, techniquement. Moi j'injecte un maximum de 16A, on est loin sous la puissance maximale dimensionnée.
Le câble qui remonte à la cabine de transformation et le transfo qui m'alimente est prévu également pour cette puissance, dans un sens comme dans l'autre, un transfo est réversible.
Alors, où cela coince-t-il ? Peut-être dans le manque de souplesse de modulation des unités de production (devenues trop grandes) ?
Il est vrai que faire varier de 50 à 300MW une unité pour faire de la dentelle comme on dit n'est pas vraiment confortable ni rentable. Ah mais non, les plus petites unités sont des 800MW maintenant et ne font que du load base.


Mais je reviens sur mon égoïsme primaire: ce n'est pas mon problème de petit producteur ce soucis !


Voilà pour aujourd'hui.
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