Le personnage incarné est donc Sean Connery. Tout a été mis en oeuvre pour donner au jeu un certain cachet "old school", très 60's (design des armes, des décors...) et pour coller le plus à l'ambiance originelle James Bond (dialogues teinté d'un "certain" humour, interractions avec Q, gadgets, Aston Martin...). Datant de 1963, Sean Connery a alors 33 ans, quand il revêtit pour la deuxième fois le costume de James Bond dans Bons Baisers de Russie (From Russia With Love en VO).
Le jeu offre une bonne gestion des vues : alternance vue 3e personne de loin (Splinter Cell - like) propice aux phases d'inflitration, et vue plus rapprochée (type RE4 en mode visée) pour les phases de shoot. Le passage de la vue de déplacement à la vue de visée se fait très naturellement et donne au jeu un très bon rythme, sans lasser d'un point de vue visuel. Le système de visée propose un semi-auto-lock : lorsqu'on vise un ennemi, on choisit une partie de son corps avec le stick (par exemple la tête) et le héros visera toujours cette zone de l'ennemi, même si celui-ci court ou se couche à terre. Amusant à diriger car il permet une bonne précision et des tirs chirurgicaux, au détriment d'une visée totalement manuelle qui nous aurait donné l'impression d'agir un peu plus.
Lorsqu'on est collé à un ennemi, il est possible de le surprendre par derrière et de l'assommer (style Sam Fisher) ou de faire un combat au corps à corps, qui se soldera par le même résultat. Assez réussi au premier abord, le corps à corps se montre vite limité en coups disponibles (toujours le même enchainement : coup / plaquage au sol / coup de coude final.). La caméra est assez bien pensée et n'a pas gêné une seule fois pendant la progression. Elle a la bonne idée de ne pas restée coincée dans une pièce lorsqu'on en sort, elle avance d'un seul coup pour ne jamais laisser Bond invisible derrière un mur, même partiellement. De plus cela évite la suprise de se faire tirer dessus par des ennemis qu'on ne voit "pas encore".
Proche de Quitte ou Double.
L'équipe de développeurs qui a travaillé sur cet opus a précédemment oeuvré sur Le Retour du Roi, Nightfire et Quitte ou Double. Pour vous plongez dans l'ambiance, la BO a été enregistrée dans un studio Londonien qui dispose des vieux micros de l'époque pour donner à la musique une couleur 60's. La VO embarque d'ailleurs la voix de Sean Connery qui s'est prêté au jeu, par contre dans la version Française nous n'avons pas la voix de sa doublure, mais de l'acteur qui double Angel (le copain de Buffy).
Bond dispose donc de plusieurs gadgets, dont le jetpack, le laser, ou encore un petit hélico télécommandé. Le gameplay est vraiment proche de Quitte ou Double et si vous y avez déjà joué, vous retrouverez vite vos marques. Le personnage et les armes sont même upgradables via la croix de direction ! C'est d'ailleurs l'une des nouveautés du jeu. Durant les missions vous gagnerez des points qui pourront être dépenser dans ce menu. Egalement présent des costumes alternatifs, tous inspirés du film naturellement.
Nonobstant, on constate rapidement un énorme problème dans sa déclinaison PSP : un certain nombre de missions a totalement disparu ! On avait déjà connu ça avec King Kong, mais dans Bond, toutes les phases en voitures ont été effacées. Plus généralement, il s'agit de toutes les destinations parcourues en véhicules, car vous ne pourrez pas non plus emprunter de bateaux. Enfin le pire reste que pas mal de niveaux ont été raccourcis ...
Techniquement au point.
Cette version PSP dispose d'un graphisme somme toute assez satisfaisant pour le support, malgré un rendu plus léger que sur PS2, surtout au niveau du nombre de polygones à l'écran. L'animation reste globalement fluide, même si les temps de chargements surviennent assez fréquemment. La maniabilité comme détaillée plus haut reste un modèle d'efficacité, et la bande son excellente. Enfin la durée de vie en solo est sérieusement amputé par la disparition de nombreuses phases. D'une dizaine d'heures sur consoles de salon, vous pouvez diviser le temps de jeu par deux sur la portable de Sony. Pas glop. Heureusement des modules multi-joueurs sont là et quelques défis additionnels.
VERDICT
Cette adaptation PSP de Bons Baisers de Russie embarque une réalisation assez efficace et une ambiance plutôt bien restituée. Pourtant, on ne peut que constater la disparition d'un certain nombre de mission présent sur les consoles de salon. La durée de vie s'en ressentira ...