Il était une fois.
Dans un univers étrangement semblable au nôtre mais pourtant étonnamment différent, chaque personne possède un “daemon” qui représente l’âme humaine sous la forme d’un animal. Ces daemons sont inséparables de la personne à qui ils appartiennent et ont chacun leur propre personnalité. Un malheur est sur le point d’arriver dans ce monde mystérieux mais si familier. Des enfants disparaissent de façon étrange et la peur et l’insécurité commencent à régner. L'organisme gouvernemental global, le Magisterium, resserre son emprise sur le peuple. Ses sombres activités l'ont poussé à faire enlever des enfants par les mystérieux Enfourneurs. Parmi les gitans, qui ont perdu beaucoup des leurs, court une rumeur : les enfants sont emmenés dans une station expérimentale quelque part dans le Nord.
Lyra, 12 ans, est une orpheline rebelle qui vit à Jordan College, un établissement de l'Université d'Oxford de ce monde parallèle qui a évolué de façon un peu différente au nôtre. Elle a pour compagnon Pantalaimon, son dæmon. Quand Roger, l’ami de Lyra, disparaît à son tour, elle part à sa recherche en compagnie de Pan. Leur périple les mène dans ce Nord glacial où des ours polaires en armures se livrent une guerre sans pitié, où des sorcières volent dans le ciel glacé et où un groupe de scientifiques se livre à de terribles expériences...
Une adaptation classique ?
Vous l'aurez compris, le jeu proposé par SEGA nous propose de diriger Lyra dans sa longue et éprouvante quête, ainsi que Pan et Iorek dans certains passages importants. Le titre suit d'ailleurs à la lettre le film et reprend les scènes clées. Concrètement, nous retrouvons un classique jeu de plate-formes en simili 3D (les décors sont en 3D, mais vous ne pouvez pas déplacer dans l'espace, uniquement sur un plan unique), mâtiné de quelques séquences de quick time event, des phases d'infiltration (certes légères), ainsi que des épreuves davantage action avec l'ours polaire. Car pour ne pas perdre le nord, il faudra fréquemment aller à la pêche aux indices, afin de trouver la bonne route. On se servira de son daemon pour scanner le décor et bien souvent, il faudra vite se cacher pour ne pas être repéré par les ennemis. Car l'usage de l'aléthiomètre pourra sembler bien aléatoire en début de partie. Cet élément est en quelque sorte une boussole de vérité, mais avant de savoir s'en servir correctement, il conviendra d'en décoder tous les secrets.
Sur le plan purement technique, A La Croisée Des Mondes : La Boussole D'Or sur Nintendo DS s'en sort honnêtement même si les graphismes manquent quelque peu de détails et que les animations ne sont pas toujours très souples. N'est pas Mario qui veut. La jouabilité du jeu est pour sa part immédiate et très efficace, sauf dans quelques mini-jeux. La caméra (automatique) donne parfois le mal de mer. Accessible, le titre de Shiny ne propose pas de grande difficulté. Il est possible de terminer le jeu en une dizaine d'heures, sans se presser. Il y a en outre, pas mal de checkpoints dans cette édition DS.
VERDICT
Une version DS d'A La Croisée Des Mondes : La Boussole D'Or assez honnête, même si on a déjà vu plus surprenant.