Ouverture du colis
Lors d'un premier achat d'un EEE en février, nous avions déjà été mis face à un portable déjà utilisé et configuré pour une autre personne, un certain "Fabien". Après ouverture d'un dossier chez LDLC, et la volonté de ne pas renvoyer le colis car le portable ne semblait pas abîmé, un bon d'achat de 30€ a été proposé par LDLC pour clore le dossier.
Mais evidemment dans ce genre de problème, les grandes enseignes sont dans leurs petits souliers et répondent par un cordial:
Merci d'avoir pris contact avec nos services. Nous sommes sincèrement désolé de ce souci constaté au déballage. Il est évident que ce portable n'aurait pas du vous être livré en l'état, une enquête en interne est actuellement en cours afin de comprendre ce qui s'est passé au niveau de notre stock.
Mais 5 mois après la fameuse enquête, vous n'aurez toujours aucune suite car d'enquête il n'y en aura souvent jamais, l'action se terminant avec le geste commercial.
Quelques achats et quelques mois plus tard, le même client achète un disque dur externe LaCie. A sa grande surprise, encore ce fameux bandeau bleu qui lui remémore de mauvais souvenirs:
La boite n'est déjà plus très fraîche, quelques coups par ci par là, mais on continue à garder espoir et on ouvre la boite. Le disque est dans son plastique mais mal emballé, les câbles n'ont même plus le moindre plastique de protection et le CD d'installation a déjà été utilisé il n'y a aucun doute.
Un petit papier nous annonce d'ailleurs que ce n'est pas un article remballé, que ce n'est pas un article d'occasion mais que c'est LDLC qui ouvre les colis pour s'assurer du contenu et pour faire une description plus fidèle au contenu de la boite sur leur site. Honorable s'il en est, mais pourquoi alors utiliser le CD d'installation si ce n'était "que" pour lister le contenu? Étrange n'est-il pas?
Installation
Les soupçons commencent à peser que le matériel a déjà été utilisé, mais le disque a-t-il été réinitialisé? Sera-t-il possible de l'utiliser sans trop perdre de temps ou faudra-t-il bricoler pour récupérer du matériel d'un autre utilisateur? Le suspense est insoutenable et l'humeur du client devient maussade!
Lors de l'installation du logiciel de LaCie, le logiciel nous annonce que le disque a déjà été initialisé et qu'il nous faut plus qu'installer le logiciel pour y accéder de notre machine... et introduire le mot de passe qui va bien. Chouette, mais évidemment, pas signe de mot de passe, pas signe d'utilisateur nul part et d'origine il n'est censé rien y avoir.
Après installation du logiciel LaCie, on voit que le disque a une IP fixe: 192.168.1.122 et qu'il a déjà un nom: supportip. Les doutes ne sont presque plus permis: le disque a été utilisé. Mais par qui? Par LDLC pour tester le matériel? Par un client et LDLC aura repris le matériel et remballé le tout?
La procédure d'installation de LaCie nous autorise, fort heureusement, à modifier le mot de passe d'un utilisateur pour récupérer l'accès aux fichiers. Après quelques modification sur le réseau pour avoir accès au disque, on lance alors la procédure de reset.
Deuxième étape, on voit la liste des utilisateurs. Un seul utilisateur de créé, un certain "gcoric". On modifie donc son mot de passe en un simple "gcoric" également et on continue espérant alors avoir accès au disque.
Merci LaCie, en principe on a donc maintenant accès au disque!
Conclusion
Maintenant que l'on a accès au disque, on découvre que toutes les données n'ont pas été supprimées, qu'elles n'ont d'ailleurs pas été supprimées du tout apparemment et que "gcoric" doit être un certain Gérard. Enchanté monsieur Gérard, nous avons récupéré votre disque dur LaCie disk Mini avec toutes vos données!
On y trouve quelques DivX, quelques powerpoints et quelques exécutables.
Et en ouvrant un fichier Excel, on peut également avoir l'adresse, le numéro de téléphone ainsi que le nom de l'utilisateur, c'est une société française basée en Aix En Provence.
Il ne s'agit donc clairement pas d'un test de LDLC pour savoir le contenu d'un colis, il s'agit d'un matériel usagé qui est vendu comme neuf. Une erreur peut évidemment être pardonnable, mais une deuxième erreur exactement identique en moins de 6 mois pose réellement question.
Il est clair que les sites de vente en ligne doivent autoriser les utilisateurs à renvoyer ce qu'ils achètent sur base du délai de rétractation de 7 jours, mais si cela est le cas, est-il logique de revendre ce même matériel comme neuf sans un contrôle minutieux?
Hors ici les données sont encore présentes, la configuration encore active et peut poser des soucis de sécurité et surtout un mal de crâne important à celui qui doit installer ce disque alors qu'il est déjà configuré sur une ip fixe.
LDLC a été contacté pour répondre à la question, espérant cette fois-ci avoir une réponse à "l'enquête" et une réponse plus adaptée qu'un simple bon d'achat obligeant encore à acheter pour en profiter.
MAJ du 29/07/2008: Clôture du litige avec LDLC
Après contact du service adapté chez LDLC, la société constate l'erreur et promet une fois encore d'entamer une enquête interne. Utile ou non, à voir dans les mois qui viennent.
La société explique que les stocks neufs et de retour sont séparés et que les fiches de ces derniers mentionnent normalement "Bonne affaire" et le prix est inférieur au prix normal. Problème de gestion de stock, problème logistique ou informatique, on se doit toute de même de souligner la réponse rapide et cordiale de la marque qui propose un échange à ses frais de la marchandise sans la moindre discussion.
On ne peut donc qu'encourager les victimes de telles pratiques à contacter le service commercial du marchand et ensuite les autorités compétentes si une solution n'est pas trouvée au problème rencontré. Nous ouvrons à ce jour un sujet sur le forum pour recenser les différentes expériences afin de tenter de faire bouger les choses, à vous les studios!