Le HTC One X a été annoncé il y a quelques mois déjà, et est disponible dans toutes les bonnes boutiques en Belgique. Mais, premier smartphone à quatre coeurs, il se voulait être une réplique à la future annonce de Samsung sur son Galaxy S III, et d'essayer de récupérer une place de leader au sein de la communauté geek.



Basé sur le NVidia Tegra 3, HTC nous propose quatre coeurs à 1.5GHz, ainsi qu'un GPU ULP GeForce. D'une taille quasi similaire (134.4 x 69.9 x 8.9mm) au Samsung Galaxy S2, le smartphone est plutôt léger avec ses petits 130 grammes tout mouillé, batterie comprise. Et c'est une première pour le genre, HTC a décidé d'intégrer directement la batterie dans le téléphone, vous en empêchant de la changer tout en simplifiant le design du téléphone et en en réduisant l'épaisseur.

Mais faut-il réellement autant de puissance dans un téléphone? Aujourd'hui, difficile de répondre oui, on a beau avoir de plus en plus de jeux d'une qualité parfois étonnante, pour une utilisation normale, voir intensive, en dehors des jeux, on ne voit pas pratiquement la nécessité de quatre coeurs, deux suffisaient amplement pour avoir une bonne fluidité sur une application GPS tout en téléphonant et en laissant tourner quelques services en fond. Il n'est d'ailleurs pas rare de trouver des machines de bureau qui disposent de bien moins de puissance aujourd'hui que ce que l'on a maintenant en poche.



En dehors de la puissance, le HTC One X embarque tout ce qu'embarquaient les modèles précédents à savoir GPS, FM avec RDS, accéléromètre, gyroscope, compas, et détecteur de proximité qui fait le plaisir des aficionados de l'iPhone depuis des années.



L'écran est une des choses probablement le mieux réussi sur le One X, un gros écran IPS LCD2 de 4.7 pouces en 720x1280 pixels, cela laisse largement de la place pour surfer en toute tranquillité lorsque vous êtes mobiles, et pour regarder toutes les vidéos que vous avez envie. De ce côté, même si le S2 était une réussite, on peut voir une évolution certaine entre les deux modèles.

Si vous avez fait attention, vous constaterez qu'il y a bien 3 boutons en bas du téléphone, 3 boutons physiques, mais ces boutons sont en fait le retour, la page d'accueil, et un raccourci vers le gestionnaire de tâches. Adieu le bouton menu, ce qui est assez troublant au début, mais auquel on s'habitue assez vite. Pour accéder au bouton menu, HTC compte sur les nouvelles applications et les nouvelles demandes de Google c'est à dire de rajouter le bouton menu sur l'écran, dans la barre de titre. C'est déjà le cas pour une bonne partie des applications, mais malheureusement pas pour la majorité d'entre elles, et vous vous retrouvez donc souvent avec une grosse barre noire en bas de l'écran qui simule un nouveau bouton sur toute la largeur d'écran. C'est pas très joli visuellement, et ça nous empêche de profiter de tout l'écran sur toutes les applications, ce qui n'est pas très agréable.



On ne peut parler d'un téléphone HTC sans parler de Sense, et HTC propose avec HTC Sense 4 une nouvelle mouture qui est plus qu'exceptionnelle. Comparé aux launchers des autres marques, et comparé aux anciennes versions, cette version 4 est une réelle valeur ajoutée à Android. Bon, certains râleront avec justesse que la gestion multitâche est tronquée par HTC pour mettre Sense en priorité, et que pas mal d'applications meurent d'une fin atroce souvent, mais on peut espérer que ceci sera amélioré dans les prochaines mises à jour.



En parlant de mise à jour justement, on approche des problèmes du téléphone. En effet, une fois déballé vous aurez droit pour les versions actuelles à une série de plusieurs mises à jour. Et si la chance n'est pas de votre côté, d'un coup certaines fonctions comme l'accéléromètre ne fonctionneront plus. Vous râlerez, penserez que le téléphone est HS, et alors que vous ferez un reset d'usine pour le renvoyer en RMA, vous vous rendrez alors compte que tout remarche. Bref, un soucis que l'on a rencontré, et qui est loin en dessous de la qualité qu'on pouvait espérer. D'ailleurs, en 2 semaines d'utilisation intensive, on a tout de même rencontré un plantage complet du téléphone, ce qui vous laisse un peu con étant donné qu'il ne vous est plus possible de débrancher la batterie pour forcer un reset. Côté stabilité, il reste donc peut être au constructeur quelques améliorations à faire pour ne pas voir trop de critiques naître par-ci par là sur la toile.



Pour l'autonomie, le téléphone embarque une batterie de 1800mAh, et le Tegra 3 étant conçu pour utiliser un cinquième processeur à basse consommation lorsque le téléphone est inutilisé, on constate une utilisation de la batterie qui n'est pas excessive pour ce type d'appareil, et qui est même supérieure à l'utilisation que ce que le S2 pouvait apporter pour un même usage.



Le dernier point sera positif, c'est l'appareil photo. Celui-ci est en 8MP avec autofocus et flash LED, mais surtout il se lance à une vitesse ahurissante, bien plus rapide que la plupart des compacts, soit souvent moins d'une seconde, ce qui le rend un partenaire idéal pour réaliser des clichés d'un moment unique.

En résumé, un téléphone qui est du côté matériel est incontestablement un petit chef d'oeuvre, qui est ultra sympathique avec Sense, mais qui souffre encore parfois de problèmes de jeunesse.