Titre: Kingdoms of Amalur : Reckoning (16/03/2012 Par Nic007)
Il était une fois.

Développé par 38 Studios, une filiale de Big Huge Games, Kingdoms of Amalur : Reckoning est un jeu de rôles et d'action, prenant place dans un monde semi-ouvert. Le titre a été imaginé par Curt Schilling, un ancien lanceur de base-ball (trois fois champion du monde), véritable passionné des jeux de plateau. A l'origine, Amalur était un MMO, mais le projet fut jugé trop ambitieux et est devenu un titre d'aventure plus classique, mais supervisé par des concepteurs très connus, parmi lesquels l'auteur R.A. Salvatore, le créateur de Spawn Todd McFarlane, et le concepteur de jeu Ken Rolston. Le jeu prend donc place dans un monde médiéval- fantastique, où les gnomes ont essayé pendant des siècles, de ressusciter les morts, multipliant les expériences scientifiques. Grâce à l'aide du Puits des Âmes, Hugues le Fomorien parvient enfin à ramené un mortel à la vie, et c'est le personnage que vous incarnerez durant la partie. Votre avatar se réveillera en plein milieu de cadavres, totalement amnésique (ô surprise). Vous n'en saurez pas davantage sur ce que l'on attend de vous, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'intrigue démarre très très lentement, surtout si vous décidez de réaliser toutes les quêtes possibles et envisageables (principales, de factions, secondaires, tâches, etc). Après une dizaine d'heures de jeu, il est toujours possible d'être cloitré encore et toujours dans les forêts enchantées de Dalentarth, à la recherche de quelques réponses.

A l'instar de Final Fantasy XIII en son temps, il faut donc passer du temps sur le jeu pour que l'histoire débute vraiment, et que l'on puisse enfin découvrir des paysages variées. Une force obscure oeuvre en coulisses et menace la Terre d'Amalur, alors qu'un conflit a éclaté entre les peuples libres et les Tuathas, une tribu agressive des Faes de l'Hiver. L'univers décrit est très développé, mais n'est pas pleinement ouvert comme mentionné plus tôt. En réalité, les territoires sont divisés en petites sections, reliées par de longs couloirs (histoire de masquer les chargements). En passant par la carte du monde, il reste cependant possible de passer d'un point à l'autre beaucoup plus rapidement (enfin, après un écran de chargement). Les donjons sont assez nombreux (plus de cent vingt), mais n'espérez y trouver grande activité. Ô bien sur, des monstres et des trésors seront dans la partie, mais l'architecture des lieux demeure très étriqué, et surtout, il n'est nullement indiqué sur la carte si un donjon a déjà été visité ou non. Question accessibilité, on a connu plus simple.

Un concept intéressant.

D'un point de technique, Kingdoms of Amalur : Reckoning ne fera pas l'unanimité. La direction artistique a un style très particulier, et le graphisme manque de précision, notamment sur consoles. Le rendu est certes très coloré, mais pas vraiment des plus inspirés. Le clipping est d'ailleurs très présent et des saccades se font parfois violemment sentir. Seuls les décors et les effets spéciaux relèvent le niveau (mention spécial aux combats). Fort heureusement, les animations sont beaucoup plaisantes, dignes des titres d'actions actuels. Les enchaînements jouissent d'une grande variété, et le système de combat s'avère d'une grande souplesse. La jouabilité est facile d'accès, et les affrontements très agréables à découvrir. En revanche, la caméra est un vrai problème. Lors des déplacements, celle-ci est très près du sol, alors que durant les combats, des effets de travelling ont été ajoutés, et il est parfois difficile de voir l'endroit où il faut frapper. Même durant les phases de dialogues, les personnages n'apparaissent pas toujours à l'écran !

RPG oblige, Kingdoms of Amalur : Reckoning permet de définir son avatar selon quatre races différentes (Almain, Varani, Dokkalfar ou Ljosalfar) et d'attribuer vos points d'habilité dans trois catégories (puissance, finesse, sorcellerie). Vous pourrez personnaliser le moindre aspect des techniques du personnage, au fur et à mesure que vous débloquerez de nouvelles destinées, capacités et aptitudes de combat. Les Caprices du Destin, sorte de bonus attribué aux moments clés de l'aventure, affecteront également l'avenir de votre avatar. Certaines compétences devront être améliorés durant les combats, ou en rencontrant des entraîneurs, ce qui permettra par la suite de préparer des potions, désamorcer des pièges, fabriquer des armes ou bien encore détecter des trésors. Et si vous avez envie de changer de style de jeu, un tour par le menu suffit. S'il vous faudra plus d'une centaine d'heures pour parcourir l'ensemble du jeu, comptez en deux fois moins si vous vous focalisez uniquement sur la quête principale du jeu. Le tout sera bercé par de très jolies musiques médiévale (une fois encore) et un doublage français très correct.

VERDICT

Pour un premier jeu, 38 Studios nous livre une production assez efficace avec Kingdoms of Amalur : Reckoning. Incroyablement complet et proposant un système de jeu proche des MMO, ce jeu de rôles n'est pas parfait, mais se montre très intéressant, si vous avez le courage d'y investir du temps. Le début de l'aventure n'est pas des plus enivrants, il faut l'avouer, et il faudra y passer une bonne dizaine d'heures pour que les choses évoluent.
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