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27/11/2013 @ 19:00:00: [Freedelity]: Episode 11 - Un entrepreneur, ça pleure aussi
Tiens, un épisode triste? Est-ce possible cela, dans la vie d'un entrepreneur? Et est-ce qu'on a le droit d'en parler? Mais non bien sûr, un entrepreneur cela a une belle vie, cela roule avec de grosses voitures, cela gagne bien sa vie, cela a des responsabilités que tout le monde voudrait... Et si en fait, non?

Pour écrire ce type de billet, cela ne se fait pas un soir de joie et de bonnes nouvelles, mais quand j'ai commencé ces rubriques ce titre était déjà prévu, sachant qu'un jour, avec suffisamment de mélancolie, je pourrais aussi vous expliquer que tout n'est pas toujours aussi rose que l'on voudrait le penser. Parce que c'est la vie, ce n'est pas un chemin tranquille, et que chaque réussite est synonyme de beaucoup d'efforts, de sueur, et de sacrifices.

Un entrepreneur, c'est aussi un homme seul

Vous avez une famille, vous avez beaucoup d'amis, de gens qui tiennent à vous, vous avez une équipe formidable. Et pourtant, vous pouvez faire ce que vous voulez, le soir quand vous vous retrouvez face à vos problèmes et aux décisions que vous devez prendre, vous êtes seul face à votre destin, et très peu de gens pourront comprendre.

Imaginez votre premier licenciement. Pour un collègue, un licenciement c'est un signal d'alarme, ou une séparation, mais généralement cela s'arrête là. Pour celui qui est à l'origine de cette décision, c'est un questionnement bien plus profond, mêlant le problème de s'être trompé sur un profil et sur les conséquences que cela engendre. D'une part, financière pour la société, un licenciement n'est jamais très intéressant d'un point de vue productivité. De l'autre, sur la personne concernée. Vous avez posé un acte un jour, et de cette erreur découle des conséquences sur une personne, sa famille, avec lesquelles vous devrez vivre, parce que c'est comme cela.

Alors, loin de là l'idée de me lamenter pour un licenciement, bien sûr, on est du "bon" côté de la barrière, mais quand nous avons été obligé de prendre cette décision la première fois dans la société cela ne nous aura certainement pas été facile. Et en dehors du management, impossible de discuter de cette décision avec une oreille compatissante. Pourquoi? Parce que qu'on le veuille ou non, la Belgique n'est pas remplie d'entrepreneurs, elle est remplie de gens qui font leur boulot, et qui n'ont pour la plupart jamais été dans une situation de stress continue, ni obligés de prendre des décisions qui affectent la vie d'autres personnes, ou qui prennent des risques qui pourraient être vus comme inconsidérés si il y a un échec, et un coup de génie si cela mène à une réussite.

Le soir donc, impossible d'avoir une personne avec qui relater de cela, et même au sein de votre propre structure de management, les rôles et les personnalités tellement différentes que la façon de gérer ces décisions également. Alors oui, vous pouvez avoir des dizaines de personnes pour vous aider, plein d'oreilles curieuses ou compatissantes, le vendredi soir, cela sera de votre responsabilité, vous, seul, au fond de votre lit.

Et un entrepreneur, ça pleure?

J'ai toujours adoré la phrase d'un ami qui disait: "Un vrai homme, ça ne fait pas de backup. Un vrai homme, ça pleure aussi". Et un entrepreneur, ça prend des risques, ça prend des claques, ça réussit plein de choses, mais ça pleure aussi parfois le matin, en habillant ses gosses, face à son petit bol de céréales, et en se disant qu'on n’y arrivera jamais. Et puis on regarde autour de soi, on se dit qu'on a déjà réalisé des choses incroyables, on se souvient de quelques moments drôles et de réussites, du fait qu'on fait bouger un pays, du fait que quoi qu'il arrive on aura marqué d'une croix rouge un secteur, que le fait de se dépasser inspire quelques entrepreneurs, et que même parfois on vous demande de prendre une photo avec vous et que oui, c'est surréaliste (NDA: Si je vous assure, c'est déjà arrivé).

Et après quelques minutes de désespoir, c'est probablement là qu'on retrouve l'esprit de l'entrepreneur, qui face à un échec essaie de créer quelque chose. Transformer cet échec en apprentissage, en opportunité, en nouvelles possibilités et de rebondir vers une autre direction, 10 fois plus motivé encore que le jour d'avant de réaliser encore de nouvelles choses. Le schéma est toujours le même, la réussite est un plaisir et l'échec est une source importante d'inspiration pour plus de combativité.

Des exemples? Il y en a des centaines, mais je n'en citerai pas un des miens pour l'illustrer, car cet esprit est heureusement partagé par d'autres personnes dans la boîte qui utilisent cette adversité comme moyen de se dépasser. Imaginez un rendez-vous raté, mauvaise personne, mauvaise compréhension. Votre réaction? Vous rentrez tout penaud à la maison et déprimez quelques jours? Mauvaise réponse. La frustration de votre rencontre doit vous motiver à gagner, et c'est ce qu'à fait un de nos associés en traversant et en rentrant dans une grande enseigne de jouets pour avoir un rendez-vous en se "battant" avec les employés. Quelques mois plus tard, notre plus gros client de l'année était signé suite à ce revers.

Alors oui, un entrepreneur ça pleure, un entrepreneur ça s'inspire et se motive de tout, et si vous arrivez à garder cet esprit de battant tout au long de votre chemin, vous vous souviendrez avec nostalgie de ces mauvais jours et de ce que vous en aurez fait pour prendre votre destin en mains.

Sébastien
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