Supprimer un message
blietaer
Vous m'attendiez, nous y voici :
Quand on est un tant soit peu concerné par des aspects écologiques et de mobilité, il est vraiment très dur d'adhérer à un tel évènement qui s'apparente plus à une journée sans code de la route, qu'à une journée sans voiture.
Il est d'abord clair qu'une telle démarche devient trop ludique et symbolique pour prétendre encore à la moindre prise de conscience collective. On aimera encore le répéter devant les caméra d'RTL (et RTBF aussi, de plus en plus; mais sur un air de Marseillaise..) que, vraiment, une telle journée où Bruxelles est au calme, c'est un véritable bonheur qui permet de mieux profiter du chant des oiseaux (ah on me dit qu'il n'y a plus de moineaux à Bruxelles), de mieux percevoir les avions, de prendre les tunnels à patins à roulette et les rond-points à contre sens.
Comme pour le principe des restos du coeur, la journée sans voiture n'aura jamais autant d'impact que le jour où on pourra s'en passer. Ce serait tellement mieux que l'on puisse faire un effort spontané toute l'année (et non une fois l'an, parce-que c'est obligatoire).
Avec les même sujet aussi répétitifs que la rentré scolaire, vient inlassablement la journée sans voiture, au même titre que la journée sans tabac, la journée sans sida, la journée sans Alzheimer,...etc..
La journée sans voiture fait bien entendu vendre aussi.
Les marchands de vélo ne désemplissent pas le samedi qui précède, avec tous ces jeunes papa qui prennent soin de s'armer pour le lendemain fatidique, et vont chercher de quoi remplacer le catadioptre du vélo Barbie de la petite et une nouvelle chambre à air pour son vélo que l'on dépoussière pour l'occasion, et qu'on n'oubliera pas de remettre à la cave aussi tôt le coup de 19h atteint.
Les boulangerie n'épuisent jamais leur stock de petits pains aussi vite que ce matin là.
Les autres dimanche on se passera des croissants, plus par paresse (et manque de motivation collective) que par peur de polluer en faisant les 400m qui sépare la maison de la boulangerie.
Enfin la journée sans voiture, au même titre que les horreurs telles que les 20km de Bxl, le GP de F1 et le chassé-croisé des aoûtiens et des juilletistes, permet de faire un peu durer le plaisir (et c'est là le deuxième effet Kiss-Cool) quand le lundi elle permettra d'alimenter les débats de machine à café, accoudé à la photocopieuse.
Qu'on se le dise : la mobilité à Bruxelles est un vrai problème, qui ne peut se contenter de fausses solutions (comme la carte de riverains).
Rendre ludique un tel problème par une semaine de foire au boudin, courronnée par une journée d'anarchie dans le trafic est simplement abérant.
Il ne nous reste plus qu'à attendre la réaction de Marc Moulin afin de nous sentir moins seul face à ce drame.
Quand on est un tant soit peu concerné par des aspects écologiques et de mobilité, il est vraiment très dur d'adhérer à un tel évènement qui s'apparente plus à une journée sans code de la route, qu'à une journée sans voiture.
Il est d'abord clair qu'une telle démarche devient trop ludique et symbolique pour prétendre encore à la moindre prise de conscience collective. On aimera encore le répéter devant les caméra d'RTL (et RTBF aussi, de plus en plus; mais sur un air de Marseillaise..) que, vraiment, une telle journée où Bruxelles est au calme, c'est un véritable bonheur qui permet de mieux profiter du chant des oiseaux (ah on me dit qu'il n'y a plus de moineaux à Bruxelles), de mieux percevoir les avions, de prendre les tunnels à patins à roulette et les rond-points à contre sens.
Comme pour le principe des restos du coeur, la journée sans voiture n'aura jamais autant d'impact que le jour où on pourra s'en passer. Ce serait tellement mieux que l'on puisse faire un effort spontané toute l'année (et non une fois l'an, parce-que c'est obligatoire).
Avec les même sujet aussi répétitifs que la rentré scolaire, vient inlassablement la journée sans voiture, au même titre que la journée sans tabac, la journée sans sida, la journée sans Alzheimer,...etc..
La journée sans voiture fait bien entendu vendre aussi.
Les marchands de vélo ne désemplissent pas le samedi qui précède, avec tous ces jeunes papa qui prennent soin de s'armer pour le lendemain fatidique, et vont chercher de quoi remplacer le catadioptre du vélo Barbie de la petite et une nouvelle chambre à air pour son vélo que l'on dépoussière pour l'occasion, et qu'on n'oubliera pas de remettre à la cave aussi tôt le coup de 19h atteint.
Les boulangerie n'épuisent jamais leur stock de petits pains aussi vite que ce matin là.
Les autres dimanche on se passera des croissants, plus par paresse (et manque de motivation collective) que par peur de polluer en faisant les 400m qui sépare la maison de la boulangerie.
Enfin la journée sans voiture, au même titre que les horreurs telles que les 20km de Bxl, le GP de F1 et le chassé-croisé des aoûtiens et des juilletistes, permet de faire un peu durer le plaisir (et c'est là le deuxième effet Kiss-Cool) quand le lundi elle permettra d'alimenter les débats de machine à café, accoudé à la photocopieuse.
Qu'on se le dise : la mobilité à Bruxelles est un vrai problème, qui ne peut se contenter de fausses solutions (comme la carte de riverains).
Rendre ludique un tel problème par une semaine de foire au boudin, courronnée par une journée d'anarchie dans le trafic est simplement abérant.
Il ne nous reste plus qu'à attendre la réaction de Marc Moulin afin de nous sentir moins seul face à ce drame.