Preview Ghost Recon 3
Publié le 09/02/2006 Dans XBox 360
Avant de parler du mode multijoueur de Ghost Recon 3 intéressons-nous à la campagne en solo du jeu. L'action se passe en 2013 à Mexico, qui a été quasiment entièrement modélisée pour l'occasion. Licence Tom Clancy oblige, le scénario est torturé à souhait, mêlant géopolitique, complots, guerres et autres joyeusetés. Là pour l'occasion ce sont les présidents du Mexique et des Etats-Unis qui sont visés par des rebelles responsables d'un coup d'Etat. L'équipe de reconnaissance Ghost est envoyée sur le terrain pour les sauver, et heureusement cette équipe est composée d'hommes surentraînés et surtout équipés de gadgets très utiles. Le principal d'entre eux étant le cross-com, cette lunette qui permet de voir la vision de ses coéquipiers en temps réel dans le cadre en haut à gauche de l'écran. Plutôt pratique lorsque vous ne voyez pas l'ennemi mais que l'un de vos collègues le voit, lui. D'ailleurs ceux-ci n'hésitent pas à partager des informations utiles lorsque le besoin se fait sentir. Une autre utilité du cross-com est l'utilisation d'un drône de reconnaissance. Survolant le terrain, il va fournir des informations sur les environs pour les transmettre gentiment au joueur. Mais il reste à la portée des tirs ennemis, et peut être détruit. Du côté des armes, GRAW propose un large choix de fusils d'assaut, snipers, mitraillettes légères, ainsi que des pistolets et les grenades pour faire le ménage dans la zone. On citera également quelques passages dans des véhicules (hélicoptère, jeep) où le mitraillage à volonté sera de mise.

Pour le reste il faudra compter sur votre habileté lors des missions, ou presque. Le jeu est en vue à la troisième personne, vous dirigez le chef de l'escouade qui a la possibilité de donner des ordres à ses coéquipiers : avancer, se mettre à couvert, ouvrir le feu etc. d'une simple pression sur la croix directionnelle. D'autre part, nous sommes en 2013 et les technologies ont évolué : certains auront pu remarquer dans les différents trailers et images du jeu une surbrillance des ennemis (en rouge) et des coéquipiers (en bleu) grâce à un équipement de pointe. Toujours en place dans la version présentée, cette "aide" peut choquer au premier abord, facilitant le jeu, la précision des tirs et la recherche d'indices. Mais d'une part, il est possible d'enlever tous ces indicateurs et d'autre part le jeu garde une difficulté consistante, il est donc conseillé de les laisser. Ghost Recon 3 est avant tout un TPS tactique, et la moindre erreur peut être fatale, en témoigne le nombre de game over pendant la présentation. Il suffit de quelques balles à peine pour vous tuer en mode normal, et en mode difficile une seule balle vous met à terre. Plutôt stressant, surtout quand on sait que des snipers hantent parfois les immeubles de la ville. Une mission se fera donc souvent à tâtons, en progressant tant bien que mal de défaite en défaite, et en cherchant les différentes façons d'aborder un danger pour en sélectionner la meilleure.

Dire que Ghost Recon 3 impressionne graphiquement serait un doux euphémisme. On se souvient tous des premiers trailers du jeu montrés à l'E3, laissant présager une réalisation excellente sur la nouvelle console de Microsoft. Mais la question de la véracité de ces graphismes se posait toujours ("in game" ou pas ?). A quelques semaines de la sortie du jeu on peut désormais l'affirmer : Ghost Recon Advanced Warfighter est magnifique. Pas de bump mapping à outrance, pas d'avalanche d'effets spéciaux exagérés qui font mal aux yeux. GRAW va droit au but : du réalisme, rien que du réalisme. Cela se retrouve dans les personnages finement modélisés, mais aussi et surtout dans les décors variés qui forcent le respect. Les environnements visités sont multiples (quartier résidentiels, bidonvilles, zone industrielle, gratte-ciels) et détaillés, et vient s'ajouter à cela une profondeur de champ de plusieurs kilomètres. Du bon boulot. Le meilleur venant des effets de lumière diffusant une ambiance très particulière. Lorsque le soleil éclaire la ville, les effets suivent : un effet de chaleur saisissant envahira l'écran, et du HDR (high dynamic range, technique bien connue des joueurs de Counter-Strike Source) ne manquera pas non-plus d'éblouir le joueur, que ce soit lors du passage d'un coin sombre à l'air libre ou lors de la visée d'un ennemi situé dans l'alignement du soleil. Dans d'autres circonstances le joueur aura affaire à un ciel grisâtre (Mexico est l'une des villes les plus polluées du globe et cela se ressent dans le jeu) mais toujours aussi crédible et réaliste. La partie sonore n'est pas en reste, puisque des musiques de très bonne facture accompagnent le joueur dans le mode solo (certains passages rappelleront d'ailleurs Call Of Duty 2 dans leur mise en scène). C'est surtout le travail sur les voix qui convainc : vos coéquipiers réagissent différemment selon la situation. Lorsque le calme règne, les voix sont discrètes et posées, en revanche si l'action est plus soutenue l'émotion se fera sentir dans leurs réactions, les murmures céderont place aux cris et les voix seront alors bien plus rudes. Bref, Ghost Recon AW mise aussi sur son ambiance qui prend aux tripes. A jouer de préférence en 5.1 pour en profiter à fond.

Le mode multijoueur

Imaginez 10 télévisions HD sur lesquelles sont branchées 10 Xbox 360 afin de tester le mode multi de Ghost Recon Advanced Warfighter. Certains diront que ce n'est pas vraiment une bonne situation pour tester objectivement ce mode (réunir un tel matériel relève de l'exploit à l'heure actuelle) mais soit, faisons avec. Le multijoueur est limité à 16 participants, que ce soit en LAN ou sur le Xbox Live, afin de garder un confort de jeu optimal. Il n'empêche que la qualité graphique en multijoueur est légèrement inférieure à celle du jeu en solo, cela se sent notamment au niveau du framerate. Autre différence : la maniabilité n'est pas exactement la même en multi. Vu que l'on n'a pas d'escouade à gérer, le cross-com sert juste à voir à travers les yeux des autres joueurs. En ce qui concerne les modes de jeu, on retrouve les habitués du genre : deathmatch seul ou en équipes, les zones à contrôler, et d'autres encore, tout cela se déroulant sur des cartes spécialement conçues pour jouer à plusieurs. Le gameplay est bien plus "bourrin" qu'en solo, surtout en deathmatch lorsque beaucoup de joueurs sont présents. Avant de rejoindre la partie on sélectionne ses armes parmi un large choix disponible. Là encore quelques balles suffisent pour venir à bout de son adversaire. Il est possible de prendre le contrôle de drônes dispersés sur la carte, afin d'obtenir un avantage stratégique sur l'ennemi. Autre gadget utile : la vision thermique, qui permet de mieux repérer les joueurs surtout sur des cartes plus sombres. Les modes de jeu sont entièrement paramétrables (temps, joueurs, vies, etc.) tout comme le personnage dirigé que l'on peut modifier, que ce soit au niveau de l'apparence qu'au niveau des compétences. On pourra ainsi créer un soldat plutôt adapté au maniement du sniper ou de l'arme lourde.

GRAW intègre également un jeu en coopération. Ce mode n'a malheureusement pas été présenté en détail, on sait juste que la campagne en coopération ne sera pas exactement la même que la campagne en solo. Il est possible de jouer en coopération dans un mode multijoueur qui rappellera à certains le mode Mercenaries de Resident Evil 4 : les joueurs sont lâchés dans une arène truffée d'ennemis. Le but du jeu étant de tous les exterminer avant la fin du temps imparti. Très défoulant ! Dommage que l'intelligence artificielle ne soit pas très poussée, on a eu droit notamment à des masses d'ennemis agglutinés au même endroit, à la merci d'une grenade bien placée. C'est plutôt dommage, mais cela n'empêche pas à GRAW d'avoir un excellent mode multijoueur qui vient épauler une campagne solo prenante. Un jeu prometteur donc, que l'on attend sur nos écrans pour début Mars, le 9 pour être précis. Le jeu est également prévu sur Xbox, PC et PS2.

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