Pro Evolution Soccer 2017
Publié le 27/01/2017 Dans PlayStation 4
Une édition ambitieuse ?

Sans surprise, Pro Evolution Soccer 2017 a fait le choix d'affiner le gameplay de son prédécesseur, au lieu de repartir sur une copie blanche. Ce jeu de football tourne sur le Fox Engine, le moteur 3D de Metal Gear Solid 5, et demeure axé sur la simulation. Le rythme de jeu est ainsi plutôt posé et oblige à faire preuve de tactique. L'essentiel du match se joue au milieu du terrain, et la défense adverse affiche une intelligence artificielle en nette progression. Les gardiens ont désormais plus de latitude pour analyser le jeu et anticiper vos mouvements, tandis que les joueurs de champs sont mieux organisés pour vous attendre au tournant. La gestion des contacts a encore été affinée et le jeu gagne encore en fluidité grâce à l'introduction de nouvelles animations et de nouveaux mouvements. Le déplacement collectif du bloc équipe présente la particularité de pouvoir conférer un véritable style de jeu à son équipe. A l'instar de PES 2016, le jeu offre la possibilité d'effectuer toutes les actions manuellement, c'est ce qu'on appelle le PES Full Control. Il sera possible de doser sa frappe en utilisant le stick analogique, de choisir où lancer son ballon, si vous le réceptionnerez en amorti ou en contrôle orienté, bref de concevoir son style de jeu personnel. Naturellement, les contrôles sont encore un peu plus délicats dans ce mode. Quelque soit l'option choisie, le moteur physique de cette édition 2017 montre une amélioration notable des performances individuelles, sachant que l'on ressent mieux les différences de jeu entre les différents clubs. Néanmoins, tout n'est pas encore parfait, et il est encore facile de feinter les adversaires en maîtrisant les tacles en profondeur. Et que dire de l'arbitre, très discret durant la partie, à moins de réaliser un geste vraiment assassin.

Malgré une interface reliftée, PES 2017 comporte toujours les mêmes modes. Le MyClub est un mode Carrière en ligne très inspiré de ... FIFA Ultimate Team. Vous devez construire une équipe de A à Z et veillez à ce qu'il n'y ait aucune tension au sein de votre effectif. Des zones de chaleur apparaissent sur l'écran tactique pour montrer les compatibilité de style entre les joueurs. Au fil de la progression, vous gagnerez des points GP, utiles pour recruter de nouveaux joueurs auprès des différents agents que comportent le jeu. Le hasard est pourtant une part importante de la partie, puisque chaque acquisition passe par un tirage au sort, et on ne sait jamais sur quel protagoniste on va tomber. Notons que des joueurs sont exclusifs à ce mode, et qu'un système de niveaux est présent. On appréciera également la présence de la Ligue 2 française entièrement licenciée, tandis que la Ligue des Champions, prestigieuse compétition européenne, est toujours présente, ainsi que la Ligue Europa et la Ligue des Champions Asiatique. Une fois de plus, on constatera que seulement une partie des clubs disposent des vrais noms de joueurs (notamment dans les deuxièmes divisions anglaises et italiennes) et le championnat allemand n'est même pas présent (seules Dortmud, Leverkusen, Bayern de Munich et Schalke 04 sont proposés dans les autres équipes). . Les sempiternels problèmes de licence se posent donc toujours, et si on appréciera la présence des championnats brésiliens, argentins et chiliens, on constatera que de multiples clubs espagnols et anglais n'affichent plus leurs vrais noms (à l'exception de l'Atletico de Madrid, Arsenal et le FC Barcelone), tandis qu'en Italie, Sassuolo et la Juventus affichent désormais des noms fictifs. A contrario, le Camp Nou est maintenant exclusif au jeu de Konami, grâce à un partenariat. Le cœur du jeu restera naturellement la Ligue des Masters, sorte de mode carrière, qui permet de gérer une petite équipe et d'essayer avec elle d'atteindre les sommets. Le menu a été légèrement remanié et le système de transferts se montre toujours plus accessible. Dans le Vers une Légende, vous aurez la possibilité d'incarner un joueur du début à la fin de sa carrière. Le mode en ligne est encore amélioré, et d'une ambiance sonore particulièrement soignée. L'option myPES permettra de communiquer avec vos amis, en liaison avec les réseaux sociaux (un widget apparaît en permanence-, afin de leur proposer des défis ou suivre leurs performances. Le Rival Ranking permettra de trouver des concurrents à son niveau, et il vous est possible de créer votre propre communauté ouverte, classée par régions, par pays, puis ville par ville.

Une réalisation en progression.

Sur le plan technique, PES 2017 propose quelques améliorations notables. Les joueurs sont modélisés avec soin, et se montrent pour le moins conformes à la réalité. Ils paraissent même plus vivants que dans FIFA, pourtant déjà très réussi sur ce point là, mais le niveau de détail chute drastiquement lorsque l'on s'intéresse à des joueurs moins connu. Sur PS4, le titre tourne toujours en 1080p précisons-le. L'ambiance dans le stade fait également preuve d'une grand soin, avec une gestion des éclairages davantage crédible le jour (moins la nuit) et le titre présente une météo dynamique efficace (les effets spéciaux sont plutôt bien gérés). En vue éloignée, la différence par rapport à son rival est plus importante, car les stades manquent encore de détails et les couleurs sont parfois un peu saturés. Mais les animations ont gagné en souplesse, le public est très réactif, les stades apparaissent plus vivants, et la clameur moins monocorde. On pourra toujours critiquer l'ergonomie des menus, assez peu réactifs, surtout les temps de chargements sont très longs. PS4 oblige, il est possible de jouer sur PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play.

La prise en main s'avère encore plus accessible qu'auparavant, et on maîtrisera assez rapidement les commandes du jeu, même si certaines actions requièrent quelques entraînements pour adapter ses réflexes. Les quelques évolutions introduites cette année enrichissent encore l'action, mais l'intelligence artificielle n'est pas encore parfaite, et il est encore assez aisé de feinter le gardien. Les commentaires sont toujours signés par Grégoire Margotton, et ce dernier est encore associé à Darren Tulett, un journaliste britannique qui livrera beaucoup d'anecdotes, mais aussi des plaisanteries pas toujours de bon goût. Quant à la durée de vie, elle demeure toujours aussi longue. Si le contenu n'a pas beaucoup changé vis-à-vis du précédent épisode, PES 2017 se montre particulièrement équilibré et s'adresse à un public large. Il satisfaire autant les pros que les novices.

VERDICT

PES 2017 présente une intelligence artificielle adverse plus concluante que par le passé, notamment du côté des gardiens, et s'appuie sur un gameplay très équilibré. La prise en main n'a jamais semblé aussi accessible, et la courbe de progression fait indéniablement un pas en avant. Comme toujours, PES apporte une grande liberté dans la construction, et présente une réalisation technique séduisante. En revanche, les licences officielles ont été sérieusement allégées du côté européen, ce qui s'avère plutôt pénalisant pour les joueurs du Vieux Continent. Un épisode intéressant quoiqu'il en soit.

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