BioShock : The Collection
Publié le 13/11/2016 Dans PlayStation 4
BioShock : 20.000 lieux sous les mers ?

Survivant à un crash aérien dans l’océan Atlantique, vous vous engouffrez dans un vieux phare rouillé qui vous conduit à une mystérieuse cité sous-marine. Initialement construite comme refuge pour un petit groupe élitiste de scientifiques, d’industriels et d’artistes dans les années ‘30, cette Utopie idéaliste du nom de Rapture s’apparente aujourd’hui à une véritable cité des horreurs : la ville aux allures de Titanic est truffée de cadavres et les habitants survivants ont muté. De petites zombies (Little Sisters) sont ainsi chargées de dérober aux morts l’Adam, un puissant suc corporel. Ces fillettes mutantes sont protégées par les Big Daddys, des scaphandriers ultra puissants. Ne cherchez pas trop à savoir pourquoi, vous n’en aurez pas le temps, car chaque seconde d’inattention peut vous être fatale. Les mutants ne sont pas vraiment du genre à attendre qu’on vienne les trouver. Signé Irrational Games, Bioshock vous oblige constamment à faire des choix très rapides. Le monde de Rapture est manœuvré par Ecological AI. Ses habitants partagent entre eux des liens profonds et solides, et tout ce que vous faites ou ne faites pas a des répercussions sur le gameplay. Pour votre salut, vous disposez bien sûr du traditionnel arsenal d’armes à feu en tous genres, complété de pièges, de mines et d’explosifs. Mais en plus, et c’est là que cela devient vraiment intéressant, vous pouvez augmenter vos chances de survie en piratant ordinateurs et appareils pour vous en faire des alliés, en vous injectant des plasmides pour obtenir des pouvoirs spéciaux, en montant les habitants les uns contre les autres, et enfin, en utilisant une cible mouvante pour détourner l’attention de vos assaillants. A vous de combiner au mieux (et au plus vite) ces différentes options dans chaque nouvelle situation. BioShock, c’est réfléchir en tirant, tout en sentant dans votre nuque le souffle de la mort. Au final, il vous faudra faire un choix : abuser des survivants innocents de Rapture ou sauver votre peau.

BioShock 2 : Retour à Rapture.

Développé par 2K Marin, Bioshock 2 n'est pas à proprement parler une suite au premier épisode car l'histoire se passe en amont. Le titre nous plonge ainsi dans la peau de Delta, un Protecteur (Big Daddy), devant lutter contre les attaques d'ennemis génétiquement modifié, tout en cherchant une issue pour sa propre survie. Il y a dix ans, une effroyable guerre civile a détruit la cité sous-marine et depuis le mal a proliféré au fin fond de l'Atlantique ... jusqu'à gagner la surface, où une mystérieuse série de kidnappings de petites filles a eut lieu. Les fameuses Petites Soeurs ? Manque de chance, celle qu'on vous avait confié a disparu (ô surprise). La grande nouveauté de cet épisode vient du fait qu'il est désormais possible d'utiliser une arme et un plasmide en même temps, ce qui fait gagner du temps. Et comme vous êtes passé de l'autre côté de la barrière (si on puit dire), il ne sera plus nécessaire de s'injecter de l'Eve à tout moment. Cependant, il ne faudra pas oublier qu'un Big Daddy est moins évolué technologiquement que votre plongeur de Bioshock premier du nom, et il faudra donc faire attention lors des affrontements. A l'heure des choix moraux, on hésitera encore moins que dans le passé. Car une fois toutes les Petites Soeurs acquises, vous ne serez pas vraiment tranquille : La Big Sister débarquera alors sur l'aire de jeu, et il s'agit sans doute d'un des ennemis les plus performants du jeu. Il s'agit d'une sorte de Big Daddy améliorée et qui dispose d'une vitesse de déplacement phénoménale. Mieux vaut donc ne pas jouer trop avec le côté obscur, sous peine de vite déchanter ...

BioShock Infinite : Libre comme l'air.

1912, État du Maine. Booker DeWitt est un homme aux dettes colossales. Autrefois membre d'une agence de sécurité publique, il accepte de rendre service (moyennant finances cela va de soi) à un employeur anonyme. S'il délivre une jeune femme nommée Elizabeth d'une tour de la cité de Columbia, sa dette sera effacée. Comme il n'a plus rien à perdre, DeWitt finit par accepter et fait désormais route vers la mystérieuse cité flottante. Une entrée en matière qui rappelle sur bien des points le premier BioShock, mais avec un univers utopique totalement différent. Columbia est un environnement très ouvert, constitué d'îles flottantes reliés entre elles par un réseau de rails et de trams, affiche une architecture très aboutie et recèle de personnages incroyablement vivants et charismatiques. Mais la beauté idyllique de la cité n'est qu'apparence. Bien vite, on s'aperçoit que la ségrégation raciale règne à Columbia (il suffit de regarder les salles de bain pour s'en convaincre), la religion s'avère très présente, tous les habitants vouant un culte à un certain Comstock qu'ils considèrent comme le nouveau Prophète, et une intense propagande ne cesse d'inciter à la haine contre le monde d'en bas. DeWitt lui même n'a rien d'un innocent, son passé est rongé par de sombres évènements, et il est difficile de savoir vers quoi son aventure va nous diriger.

Même si le contexte politique et social est important, BioShock Infinite n'est pas pour autant inaccessible. Les mécaniques reprennent globalement les mêmes recettes que dans les précédents volets, et la structure reste linéaire. Bien sur, en sortant des sentiers battus, vous pourrez découvrir des journaux audio à collecter et des films en noir et blanc, permettant de mieux comprendre la fonctionnement de la société. Le système de combat a été légèrement remanié, et la prise en main est plus réactive. Les plasmides sont également de retour, cette fois sous forme de toniques créés par Fink Manufacturing, et font preuve d'une plus grande variété. On appréciera particulièrement la télékinésie, qui permet désormais d'attirer les ennemis vers soi afin de les laisser léviter pour ensuite les frapper en utilisant le tonique de charge. L'armement est assez colossal, et s'il est seulement possible d'en transporter deux à la fois, on ne manque jamais de stratégie pour rosser nos adversaires. On signalera également la présence d'un petit bouclier qui se rechargera automatiquement (ô surprise), mais aussi d'un crochet aimanté qui permet de se déplacer rapidement à travers l'environnement ou d'attaquer l'ennemi à travers les airs. Le personnage d'Elizabeth est très présent dans BioShock Infinite, et cette jeune femme vous accompagnera d'ailleurs pendant une grande partie de l'aventure. Au fil de l'aventure, vous la verrez exprimer différentes émotions, et ses traits ont volontairement été accentués pour renforcer l'immersion. Elle peut également se montre utile en ouvrant des portes et des coffres verrouillés, en vous confiant des munitions, du cristal ou des rations de soin durant les combats, ou encore de déchiffrer les codes mystères dans les quêtes secondaires. Enfin, Elizabeth pourra également créer des portails vers d'autres dimensions, ce qui permet de modifier considérablement son environnement.

Les nouveautés de BioShock The Collection.

Outre un passage des trois jeux en 1080p et 60 fps, BioShock The Collection intègre sur les disques (car il y en a deux) plusieurs DLC additionnels. En cherchant les bobines dorées au sein de BioShock, vous découvrirez des vidéos commentées par les développeurs pour vous en apprendre plus sur l'univers de la série (hélas les extraits ne sont pas sous-titrés en français), mais également un musée pour découvrir toutes les idées abandonnées en cours de développement.BioShock 2 accueille quant à lui les extensions "Épreuves de Protecteur" et "Antre de Minerve", mais malheureusement le mode multijoueurs du jeu a plié bagage. De son côté, BioShock Infinite inclut les DLC "Carnage Céleste", ainsi que "Les Tombeaux sous-marins épisode 1 et 2". PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play et l'interface y demeure très fonctionnelle.

Bioshock 1 et 2 tournent sur le moteur Havok, avec en plus quelques routines d'Unreal Engine 3.0 légèrement modifié. Si l'ensemble a indéniablement vieilli depuis le premier volet sorti en 2007, le résultat demeure agréable à l'œil, et nous avons plaisir à parcourir Rapture, la ville déchue de style Art Déco. Grâce aux nombreux plasmides, vous pouvez manipuler génétiquement votre propre corps et acquérir des pouvoirs tels que Target Dummy (cible mobile), Winter Blast (cristallise votre adversaire et le pulvérise) et Enrage (monte les ennemis les uns contre les autres), ce qui créée des effets spéciaux très réussis. Qui plus est, Rapture est une vaste cité sous-marine, et les environnements se montrent très créatifs, s'adaptant à vos actions grâce (ou à cause de) Ecological AI. La jouabilité est très réactive et la bande son se montre très dynamique collant parfaitement aux couloirs lugubres de Rapture, le tout porté par des doublages Français crédibles. BioShock 1 et 2 proposent une durée de vie chacun de près de vingt heures au compteur si vous explorez tout de A à Z, une douzaine seulement si vous foncez à vive allure.

Contrairement à ses ainés, BioShock Infinite tourne sur une version modifiée de l'Unreal Engine 3. Le rendu n'est pas toujours parfait, notamment du côté des textures, mais la patte artistique est excellente, et le jeu des lumières très impressionnant. On appréciera l'inventivité qui émane de la ville de Columbia, contrairement à l'intelligence artificielle des ennemis qui demeure assez faible, et les affrontements très dynamiques qui ponctuent la progression. La musique intradiégétique est très présente, et les personnages chantent des mélodies envoutantes. Les thèmes d'ambiance sont d'une grande qualité, tandis que le doublage français est assez crédible. La durée de vie promet une campagne de dix heures en ligne droite, quinze si vous explorez un minimum les secrets de Columbia. En outre, terminer le jeu permet de débloquer le fameux mode 1999 qui augmente grandement la difficulté.

VERDICT

BioShock est une série d'exception. Le premier épisode constitue un huis-clos aquatique très prenant, bercé par un scénario et un univers fort créatif. Moins torturé que son ainé, BioShock 2 s'avère davantage tourné vers l'action que sur le sentiment de peur. Un sentiment renforcé par le fait qu'on y incarne un personnage puissant. Quant à BioShock Infinite, il signe une prestation enchanteresse. On appréciera particulièrement son design très recherché, le plaisir de la découverte de la ville-aérienne, ou encore l'aventure en elle-même. Cette compilation remastérisée permettra de redécouvrir trois monuments du jeu vidéo sur PS4 et Xbox One, même si la réalisation technique aurait pu gagner encore en précision.

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