En 2018, le trafic de données mobiles sera onze fois supérieur à celui d’aujourd’hui. Le trafic mobile totalisera en effet 190 milliards de gigaoctets, soit l’équivalent de 190 fois l’ensemble du trafic internet de 2000, de 42 000 milliards de photos ou encore de 4 000 milliards de vidéos. C’est ce qui ressort du Mobile Visual Networking Index de Cisco, qui dresse chaque année une projection de l’internet nomade sur un horizon de cinq ans.

Cette croissance est alimentée par le nombre grandissant de connexions internet mobiles (10 milliards en 2018), la hausse du débit moyen de l’internet mobile (2,5 Mbps en 2018, soit deux fois plus vite qu’aujourd’hui) associée à une pénétration accrue de l’internet haut débit 4G (18 fois supérieure à aujourd’hui), à l’augmentation d’un quart des utilisateurs de l’internet mobile (4,9 milliards) et à la montée en puissance du trafic vidéo (69% contre 53% en 2013).

En 2018, l’Europe occidentale connaîtra un trafic mobile de 22,8 exaoctets ou 22,8 milliards de gigaoctets, soit sept fois plus qu’aujourd’hui. L’Asie arrive en tête avec 80,64 exaoctets alors que l’Afrique et le Moyen-Orient enregistrent le taux de croissance le plus élevé (70%), avec une multiplication de leur trafic mobile par 14.

Dans 94 % des cas, l’internet mobile emprunte les smartphones, ordinateurs portables et tablettes. Les six pour cent restants correspondent à la communication entre machines (machine-to-machine), un composant déterminant de l’Internet of Everything (IoE). Dans ce segment, Cisco s’attend à une forte croissance de la technologie portable ou des dispositifs intelligents portables comme les montres et les lunettes. En 2018, nous utiliserons 176,9 millions d’appareils de ce type, contre 21,7 millions aujourd’hui.